Avec le NBA Hiatus, il n’y a plus de matchs à se mettre sous la dent. Ce n’est néanmoins pas une raison pour arrêter de parler de notre sport préféré. We Sport profite de la pause au cours de cette saison 2019 pour revenir sur l’histoire, les joueurs et les moments qui ont fait la gloire de chacune des trente franchises NBA. Aujourd’hui, direction la Floride et la franchise basée à Orlando, le Magic.
L’Histoire de la franchise
Une franchise jeune
Le Magic d’Orlando est une franchise plutôt jeune, puisque créée en 1989. Elle devient d’ailleurs la même année la première franchise de NBA à avoir un bile positif après 14 journées (7 victoires, 7 défaites). La suite s’annoncera bien moins bien pour la franchise floridienne, finissant la saison avec 18 victoires pour 64 défaites. Pour autant, Orlando est enfin placé sur une carte, et le style de jeu du Magic a fait bonne impression. Scott Skiles réalise une saison pleine, permettant à son équipe de finir 5e meilleur équipe en terme de points marqués (et la pire défense, malheureusement).
L’année d’après, Skiles reste dans ses standards, avoisinant 17.1 points et 8.2 passes décisives par match, lui permettant de décrocher le titre de MIP (Most Improved Player). Orlando améliore son bilan général, grimpant à 31 victoires. La saison d’après est complètement ratée, avec seulement 21 victoires et une dernière place au sein de la Divison Atlantique. Cependant, cette saison prend une toute autre tournure lorsque cette sinistre place se transforme en premier choix de la Draft 1992.
Shaquille O’Neal, un OVNI débarque en Floride
La Draft 1992 devient la plus grande réussite d’Orlando. En première position, le Front Office du Magic sélectionne Shaquille O’Neal, pivot charismatique et surdimensionné. La même année, la franchise prend une toute autre envergure. Elle termine pour la première fois de son histoire en positif (41 victoires), ne manquant que de très peu les playoffs. o’Neal devient le premier cookie depuis His Airness Michael Jordan à être sélectionné au All-Star Game, et est nommé fort logiquement Rookie of the Year.
Mais le Magic n’aura pas eu de chance qu’une seule fois, mais bien deux fois de suite. Avec seulement une chance sur 66 d’obtenir le premier tour de draft, le Magic y parvient. Ils sélectionnent Chris Webber (qui intéressait fortement les Warriors), et l’envoient directement à Oakland, contre Penny Hardaway et des tours de draft. Beau mouvement du Front Office, qui récupère le joueur qu’ils convoitaient en plus d'assets. L’équipe aborde alors la saison 1993-1994 de manière plus sereine encore, et décroche pour la première fois une place en playoffs. Balayés au premier tour par Indiana, la déception est de mise.
L’année d’après, le Magic frappe encore plus fort, et accède pour la première fois de son histoire (et après seulement 6 ans d’existence) aux Finales NBA. La bande au Shaq avait auparavant battu comme il faut Boston, Chicago et Indiana. Mais la dernière marche était trop haute, et le Magic s’incline sèchement face aux Rockets d’Olajuwon (4-0). L’année suivantes le Magic se fait atomiser par LE Chicago de Jordan, qui avait enregistré le fameux 72-10, en finales de Conférence Est.
L’après Shaq
Shaquille O’Neal disputait donc son dernier match avec le Magic face à Chicago, avant de s’envoler pour les Lakers, qui offraient alors au pivot le plus gros contrat jamais offert en NBA. Pendant 4 ans, le Magic va galèrer, sur fond de mauvais recrutement, de blessure, ou de malchance. Ils ratent souvent les playoffs de peu. Pourtant l’équipe compte encore dans ses rangs Penny Hardaway, mais aussi un certain Darrell Armstrong. Le meneur américain, connu pour être très rugueux en défense, devient le premier joueur à glaner le trophée de 6e homme et de MIP en 1999. Pendant 4 ans, le Magic ne peut faire mieux que deux premiers tours de playoffs.
L'ère Tracy McGrady
À l’été 2000, et après avoir bien dégraissé, le Magic parvient à enrôler Tracy McGrady et Grant Hill. Si le premier parvient à mener le Magic aux sommets, le deuxième devient un flop total. Constamment blessé, l’ailier formé à Duke ne joue que très peu de matchs avec Orlando. Echangé contre Ben Wallace, le Magic peut s’en mordre les doigts, tant Wallace va devenir imposant en NBA, et un All-Star en puissance (4 titres de DPOY). Du côté de la Floride, la franchise obtient son 12e bilan positif de suite en 2003, mais n’arrive toujours pas à concrétiser en playoffs.
Mike Miller, élu ROY en 2001 avec Orlando, s’en va à Memphis. La saison d'après, la franchise fête son 15e anniversaire au sein de la Ligue. Cette saison devient alors l'une des pires de l'histoire de la franchise qui enregistre seulement 21 victoires au cours de la saison régulière. Grand Hill est toujours blessé, et n'apporte donc aucune satisfaction à l’équipe.
L'avénement de Dwight Howard
En 2004 l'équipe obtient pour la troisième fois de son histoire le premier tour de Draft. Le Front Office sélectionne alors Dwight Howard, qui va devenir au fil des années l’un des pivots le plus imposant de la ligue. Lors de la saison 2007 2008 de NBA la franchise explose totalement, et se classe troisième de la Conférence est. Malheureusement Orlando se fait éliminer au deuxième tour par Détroit sur le score de 4-1 pour les Pistons. Avec la progression de Dwight Howard, les supporters voient en lui le successeur de Shaquille O’Neal.
Cette équipe envoie du rêve et lors de la saison 2008-2009 obtient un magnifique bilan de 59 victoires pour seulement 23 défaites, devenant pour la première fois la meilleure franchise à l’Est. La franchise d'Orlando réalise alors un très bon parcours en playoffs, mais doivent seulement s’incliner contre les Lakers de Bryant et O'Neal. Ils avaient auparavant battu les Sixers, les Celtics, et les Cavaliers de LeBron James. L'année d'après le Magic réalise également une très bonne saison, n’étant stoppé qu’en faibles de Conférence par Boston, après deux sweeps des Bobcats et des Hawks.
La reconstruction, schéma perpétuel
Après ces deux années riches en performance du côté de la Floride, Orlando va peu à peu perdre en vitesse par rapport à ses concurrents. Jusqu'à aujourd’hui, jamais plus la franchise ne connaîtra le dernier carré de la NBA. Dwight Howard parti pour les Lakers, le Magic doit se reconstruire, en sélectionnant intelligemment ses joueurs. Le Magic va d’ailleurs récupérer un certain Nikola Vucevic, dans le trade à 3 incluant Howard.
De nombreux joueurs vont alors défiler sous le maillot d’Orlando, avant que la franchise trouve un réel équilibre, avec une tour en playoffs en 2019. Tobias Harris, J.J. Redick, Victor Oladipo, sont notamment des joueurs passés par la Floride. En 2014, l’équipe sélectionne en 4e place de la Draft Aaron Gordon, qui va devenir une des pièces maîtresses de l’équipe aujourd’hui. Evan Fournier est lui récupéré dans un échange lors de cette même Draft. Le 23 Juin 2017, l’équipe sélectionne Jonathan Isaac en 6e position, tandis que Mo Bamba est sélectionné à cette même place un an plus tard. Durant toutes ces années, Orlando ne retrouvera pas le chemin des playoffs, alors que Vucevic devient un des intérieurs les plus respectés de la Ligue.
En 2019, après une remontée spectaculaire au classement, Orlando accroche une superbe 7e place à l’Est, et un titre de champion de conférence Sud-Est (composée d’Atlanta, Charlotte, Washington et Miami). Ils affrontent alors les Raptors de Toronto, mais ne peuvent rien faire. Après un match 1 arraché au buzzer par D.J. Augustin sur un 3 points vengeur en tête de raquette, les Raptors déroulent, et éliminent Evan Fournir (actuel 10e marqueur all-time de la franchise) et ses partenaires.
La salle des trophées
- Champion de Conférence (2) : 1995 et 2009
- Champion de la Division Atlantique (2) 1995 et 1996.
- Champion de la Division Sud-Est (4) : 2008, 2009, 2010 et 2019.
Joueurs emblématiques
Scott Skiles, Shaquille O’Neal, Anfernee « Penny » Hardaway, Darrell Armstrong, Tracy McGrady, Dwight Howard, Nikola Vucevic, Elfrid Payton, Evan Fournier, Aaron Gordon.
Maillots retirés
- Le numéro 6, en hommage aux fans.
Rendez-vous demain pour un nouveau focus sur une des 30 franchises faisant partie du paysage de la NBA, les Sixers de Philadelphie !