Partez à la découverte du Sturm Graz au Stadion Graz-Liebenau, anciennement appelé Arnold Schwarzenegger Stadion ! La série des stades de foot nous emmène cette fois-ci en Autriche. Loin de la chaleur espagnole, je me suis perdu quelques jours dans la ville de Graz. Accompagné par quelques énergumènes, le principal club de la capitale styrienne m’a ouvert ses portes. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il possède une histoire atypique.
« Hallo! » En Autriche la langue officielle est l’Allemand. Malheureusement je ne possède que quelques mots dans mon répertoire. Si je suis ici, c’est avant tout pour rendre visite à un ami. Grâce à lui je n’aurai pas besoin de me faire comprendre en onomatopée et en langage des signes. Dans ce pays, la population est très à l’aise avec l’anglais. Par conséquent, les échanges se font naturellement. Après, je suis tout de même attaché à garder un souvenir de mon passage. Mais comme vous pouvez vous en douter, les mots que l’on m’apprend dans les soirées ne sont pas ceux que l’on emploie au quotidien. Afin de ne pas être censuré, je vous épargne mes découvertes en matière de vocabulaire. Votre imagination fera le travail.
Atteindre le sommet du Schlossberg, cela se mérite – Crédit photo : Théo Wargnier
À Graz, je découvre la deuxième ville d'Autriche. Loin derrière Vienne et ses 1,5 million d'habitants, cette ville plongée au milieu de la Styrie est très agréable. On s'y balade tranquillement, passant du centre historique à la vieille ville sans trop de difficulté. Enfin, dans une région réputée vallonnée, on peut s'aventurer sur les hauteurs de la ville. C'est ce que nous faisons en ce bel après-midi ensoleillé. Atteindre le Schlossberg n'est pas de tout repos. Pour arriver au pied de ce joli clocher, il faut grimper pendant vingt minutes la colline située en plein centre-ville. Heureusement, la vue sur la cité promise à l'arrivée en vaut le détour. Néanmoins, si je suis ici, c'est aussi pour voir un match de foot. Prochain arrêt : Stadion Graz-Liebenau.
Le fameux Arnold Schwarzenegger Stadion
À l’instar de nombreuses enceintes sportives, son nom actuel n’est autre qu’un naming. Or, le patronyme historique de l’UPC Arena est bel et bien le Stadion Graz-Liebenau. Cependant, il a porté pendant 10 ans un nom assez atypique : le Arnold Schwarzenegger Stadion ! En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, Arnold Schwarzenegger a associé son identité à l’enceinte de Graz. Il faut dire que la star du cinéma y est née. Pourtant elle n’a jamais gardé d’attache avec. Le clin d’œil est donc anodin, d’autant qu’il existait sûrement d’autres personnes à mettre en avant. Finalement, cette drôle de relation entre Graz et Schwarzenegger s’est terminée en 2006. Pourquoi ? Car l’ancien culturiste, fraîchement devenu gouverneur de Californie, a soutenu une peine de mort dans son État. Clairement opposé aux valeurs de Graz, son nom est alors retiré.
Stade Arnold Schwarzenneger : gros biceps, petite capacité
Inauguré en 1951, il accueille depuis les rencontres sportives des deux clubs de la ville. Si on y retrouve l’inévitable Sturm Graz, il héberge également le Grazer AK. Actuellement en 2eme division, on parle ici du champion d’Autriche 2004. Alors quand les deux équipes s’affrontent, cela donne lieu à de belles fêtes dans toute la ville. Selon les dires de mon ami Johannes, ces affrontements ont leur part d’ombre. Un fléau dans le football. Ces matches constituent parfois un prétexte pour se bagarrer entre supporters des deux équipes.
Le Stadion Graz-Liebenau – Crédit photo : TW
Pour en revenir au stade, il n’est pas vraiment beau. Que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur. Mais on ne peut pas lui retirer sa ferveur. Il a une capacité de 15 400 places. Si l’Autriche est plus connue pour son Red Bull que pour son football, il n’empêche qu’il a tendance à être rempli. Auparavant, les clubs jouaient dans un stade rustique en banlieue de Graz : le Gruabn. À l’exception du démantèlement de certaines tribunes, il n’a jamais été démoli. Une nouvelle équipe tente d’ailleurs de s’y reconstruire depuis quelques années. Actuellement dans le dernier échelon autrichien, le club espère rapidement gravir les divisions. Ici, l’herbe est très grasse. Cependant le petit club-house vaut le détour si vous êtes de passage dans le coin.
Le premier stade du Sturm Graz du Grazer AK – Crédit photo : TW
Une ambiance magique pour un club historique
Alors que nous pénétrons dans l’enceinte à 10 minutes du coup d’envoi, l’ambiance est déjà au rendez-vous. Le stade résonne comme un seul homme pendant que les drapeaux inondent le paysage autour de la pelouse. Le petit parcage des adversaires du soir, le SV Ried, est lui aussi bien fourni. Toutefois, au jeu des pronostics, les locaux sont clairement favoris. Seconds en embuscade derrière Salzbourg, ils espèrent retrouver les sommets du foot autrichien pour la première fois depuis 2011. C'est à cette date que remonte leur dernier titre de champion. Les deux autres remportés dans leur histoire, ont été glanés quand le stade portait encore le nom d’Arnold Schwarzenegger : en 1998 et 1999. À ce beau palmarès s’ajoutent cinq coupes d’Autriche dont la dernière a été acquise en 2018.
Une grande ferveur se fait ressentir à Graz – Crédit Photo : TW
Ce soir, sans être brillants, les vice-champions 2022 font le travail face à un mal-classé. Mais ce que l’on retient avant tout, c’est la puissance de leur 12e homme. À Graz, celui-ci joue vraiment un rôle important dans le déroulement des matches. Comme quoi, il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Si le stade n’est pas très esthétique vu de l'extérieur, l’ambiance mise par les fans fait complètement oublier ce bémol quand on est dedans. Et puis pour les fainéants, des vendeurs de bières et sandwichs circulent pendant les mi-temps. Attention, ils n’acceptent pas la carte.
L’expérience football à Graz s’est avérée très satisfaisante. Certes nous avons eu la chance d’obtenir des places gratuites grâce à une connaissance. Cependant les prix demeurent relativement abordables (dès 12,50€ pour cette rencontre). Au-delà du football, la ville est très agréable à visiter, ce qui est un point non négligeable lorsqu'on prévoit de s'aventurer en Europe pour découvrir un stade.
Theo Wargnier
Fan de Sport avec un grand S je prends du plaisir à écrire sur l'actualité sportive :) Je suis adepte du groundhopping et à la recherche de grosses ambiances. À noter que je supporte Nancy et Arsenal !
