Biathlon : Julia Simon a répondu à nos questions
A un mois et demi de la reprise de la Coupe du Monde de biathlon qui débutera à Ostersund le 30 novembre, nous avons posé quelques questions à Julia Simon. La biathlète française de 23 ans qui s'était classée en 23ème position du classement général nous promet de belles choses pour la saison à venir. Pour l'occasion, nous lui avons posé quelques questions…
Tu signes une très bonne saison 2018-2019, quel regard portes-tu sur celle-ci, avec du recul ?
Je suis projetée sur la saison qui arrive mais l’hiver dernier m’a apporté de la confiance et beaucoup de motivation pour la suite. C’était un hiver riche en apprentissage avec des hauts et des bas mais beaucoup d’expérience engrangée.
Quel est ton meilleur souvenir de cette saison ?
C’est assez difficile à choisir. Il y a eu deux moments importants. Ma 4ème place à Pokljuka lors du sprint qui m’a permis de casser des barrières dans ma tête et de réaliser que j’étais capable de faire de belles courses. Ensuite le relais de Ruhpolding, avec la victoire, était un moment magique !
Tu as des regrets sur certaines épreuves ?
J’ai forcément été frustrée après certaines courses mais aucun regrets, ces courses m’ont apporté de l’expérience pour la suite.
On est à deux mois de l’ouverture de la saison 2019-2020, comment tu te sens avant l’entame par rapport à l’entrainement que tu as pu avoir ces derniers mois ?
L’été s’est bien passé, les blocs de travail ont été bien digérés et on entre maintenant dans la ligne droite finale de la préparation. Je me sens bien et j’ai hâte de mettre les premiers dossards sur neige en novembre.
On a pu voir que le tir pouvait être le point sur lequel c’était encore instable la saison passée, est-ce que l’arrivée de Franck Badiou comme entraîneur au tir t’apporte un axe de travail différent ?
Je continue à travailler comme les années passées, je connais les points à améliorer. Franck m'aide à comprendre l’importance de ces points techniques et me rappelle à l’ordre quand je m’éloigne de l’objectif.
Tu avais été sélectionnée en qualité de remplaçante pour les Jeux-Olympiques de Pyeongchang 2018. As-tu déjà en ligne de mire les Jeux-Olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, en qualité de titulaire, dans tes entraînements au quotidien ?
Non, je m’entraine chaque jour avec l’objectif de progresser pour les courses qui arrivent. Pékin est encore loin, il y a beaucoup d’étapes avant de penser aux JO.
La régularité c’est peut-être ce qui est le plus difficile à entretenir dans une saison de biathlon. Est-ce un point primordial dans tes objectifs de saison ou marques-tu plus d’importance à certaines étapes ou périodes ?
Je cherche à gagner en régularité, réduire le plus possible les petits moments ou il est difficile de se concentrer. C’est pour moi un objectif important pour l’hiver prochain.
L’étape au Grand-Bornand fin décembre baignera dans une atmosphère particulière pour les biathlètes français, est-ce que tu penses que tu vas l’appréhender différemment des autres étapes ?
Pour avoir la chance de courir à la maison fin décembre, il faudra être performante sur le début des épreuves de coupe du monde. Je vais essayer de gérer le mieux possible sans changer mes habitudes.
Vous passez beaucoup de temps loin de votre famille et vos amis, néanmoins, vous avez un groupe de biathlètes françaises qui semble très uni, est-ce que cela aide dans les moments plus compliqués d’après-course ?
Nous avons tous des hauts et des bas mais on essaie de ne pas impacter la vie de groupe. Vivre en équipe une bonne partie de l’année n’est pas toujours évident mais cela aide parfois dans les moments plus compliqués.
On a observé une dominante Italienne la saison passée en tête de classement. Est-ce une inspiration pour toi dans leur façon de skier, de tirer ou de gérer une course ?
C’est vrai que les Italiennes ont été très performantes l’hiver dernier, mais nous avons une bonne équipe et je suis confiante en notre travail. Je regarde forcément un peu ce qu’il se fait à coté mais rien de plus.
As-tu un rituel bien à toi avant une course ?
Non, je n’ai pas de rituel. Tout dépend de mon humeur et de mes besoins les matins de la course.
Si tu n’avais pas été biathlète de haut niveau, quelle carrière aurais-tu aimée suivre ?
J’aurais aimé travailler dans le bois et devenir ébéniste. Cette idée est toujours dans un coin de ma tête…
Merci pour tes réponses !
Crédit photo : Facebook Julia Simon