Biathlon

Biathlon : la nouvelle réglementation qui va tout changer pour Julia Simon

La saison 2025 de biathlon va débuter d'ici une soixantaine de jours, avec son lot de nouveautés. On fait le point sur les évolutions règlementaires qui vont apporter du piment à la compétition, tout au long de l'hiver.

Si la coupe du monde de biathlon ne reprend ses droits qu'à partir du 30 novembre prochain, l'organe de gouvernance de la discipline, l'IBU (International Biathlon Union) a planché tout au long de l'été sur des évolutions du règlement. Des travaux qui ont fini par aboutir à plusieurs décisions qui vont changer le visage des courses, notamment pour les principaux favoris, dont les Français (Julia Simon, Émilien Jacquelin, Justine Braisaz-Bouchet…).

L'ordre de départ du sprint et de l'individuel bouleversé

La principale concerne l'ordre de départs sur les épreuves de sprint, et de l'individuel. Traditionnellement, les athlètes les mieux classés ouvraient le bal avec les dossards les plus élevés. Un système simple et logique, mais qui avait ses limites. En effet, une fois les 25-30 premiers concurrents arrivés, le reste de la course avait peu d'intérêt, puisque le Top 10 était rarement remis en question.

Et bien, cela va drastiquement évoluer à partir de novembre ! Au lieu de disposer des quinze premiers dossards, les quinze biathlètes les mieux classés auront un numéro compris entre le 42 et le 70. Entre chaque membre du Top 15, un biathlète classé au-delà de la 15e place sera intercalé. Cela va donc changer l'approche des courses, et possiblement entraîner la création de surprises plus fréquentes.

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Un accueil des biathlètes plus que mitigé

Interrogé par Ski Nordique à ce sujet, Émilien Jacquelin a accueilli la nouvelle de façon neutre, mais laisse une chance à cette innovation : “Globalement, c’est une décision qui change beaucoup de choses pour les athlètes, et surtout ceux du top 15 du général. D’un côté, tant que les meilleurs athlètes partent à peu près au même moment c’est cohérent, mais je pense que ce nouveau système va créer quelques surprises. Il est nécessaire de faire quelques week-ends avec ce système avant de voir réellement si il y a des effets négatifs sur les courses.”

En revanche, beaucoup d'athlètes ont pesté, de Johannes Boe en passant pas Hannah Oeberg. Dans le média local Expressen, le Suédois Sebastian Samulesson a carrément confié que l'IBU “n'a pas pris notre opinion au sérieux”, évoquant au passage le risque d'une “concourrence déloyale”. Le nouveau système est donc très loin de faire l'unanimité, mais il sera l'une des principales curiosités de la première manche de coupe du monde prévue à Kontiolahti.

Les autres changements majeurs

Par ailleurs, d'autres bouleversements ont été effectués. En raison de l'explosion de talents de plus en plus précoces, l'IBU a décidé d'abaisser l'âge pour être considéré dans le classement du dossard bleu, récompensant le meilleur jeune. De 25 ans, la limite est passée à 23 ans. Une initiative appréciable, dont pourrait s'inspirer d'autres disciplines (classement des jeunes en cyclisme ?).

On peut également noter la disparition du petit globe du relais mixte, puisque les deux relais (simple et mixte) seront englobés dans le même classement pour décerner un petit globe spécifique aux relais. Enfin, pour les championnats du monde, il n'y aura plus les divers dossards colorés. Seul un dossard avec un numéro doré permettre d'identifier le champion en titre de la spécialité. Il faudra donc avoir l'œil bien ouvert pour déceler ces nouvelles subtilités à la reprise !

Suiveur assidu de sport au sens large, je partage ma passion depuis une dizaine d'années peu importe le terrain ! Basket, hockey sur glace, cyclisme, tir, escrime, je consomme tout ce qui se présente avec gourmandise.

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