Après une longue coupure puis un retour dans la bulle à Orlando qui a couronné les Lakers de Los Angeles, la saison NBA est désormais officiellement terminée. L’heure des bilans est ainsi arrivée, et We Sport revient ainsi avec vous sur la saison des vingt-deux équipes présentes dans la bulle, après avoir déjà effectué celui des huit franchises absentes. Aujourd’hui zoom sur Boston et la belle jeunesse des Celtics en puissance.
Un remaniement important conclue par une saison excellente
Une petite draft suivie d'un faible remaniement intelligent
Lors de l'intersaison, les Celtics savaient que certains joueurs devaient quitter le navire. De plus, le pick de Draft le plus important était envoyé à Philadelphie. Néanmoins, durant cette dernière, trois joueurs ont pu être choisis. Ainsi, Romeo Langford (#14), Grant Williams (#22) et Tremont Waters (#51) rejoignirent le navire.
Du côté de la free agency, quatre joueurs en fin de contrat quittèrent la franchise : Kyrie Irving, Al Horford, Marcus Morris et Terry Rozier. Deux d'entre eux avaient un contrat max, ce qui permis de dégraisser le cap. Vincent Poirier, Daniel Theis et Brad Wanamaker sont prolongés, puis deux signatures sont effectués : Kemba Walker en provenance de Charlotte (141M$ sur 5 ans) et Enes Kanter (10M$ sur deux ans). Un changement de meneur dans le cinq majeur et un pivot supplémentaire. Enfin, Aron Baynes est envoyé à Phoenix contre le pick protégé top-7 des Bucks.
Le secteur intérieur est renouvelé et le playmaker est remplacé. Même si des noms comme Nikola Vucevic ou Clint Capela sont sortis par moments, la franchise a fait le choix de la profondeur, qui s'est avéré être payant cette saison.
Une saison régulière homogène
Après une Summer League excellente (4-1) et une pré-saison réussie (4-0), les Celtics partent confiants sur la saison. Avec un objectif de top 4 dans les médias, une certaine attente repose sur les épaules de la bande à Brad Stevens. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout s'est passé comme sur des roulettes. Le début de saison est prolifique avec des victoires contre Milwaukee ou Toronto, et une partie 2019 en 23-8 pour bien débuter. Le jeu intérieur est efficace, tout le monde participe à chaque possession, et l'apport des postes 5 est plus que déterminant. Les cadres tournent déjà à plein régime (Jayson Tatum, Jaylen Brown ou encore Gordon Hayward), et les jeunes grappillent quelques minutes.
Néanmoins, les blessures vont faire mal à partir de janvier. L'équipe se déplace mal, voire passe à côté de ses rencontres, alors que tout se déroulait à merveille jusque là. Par exemple, la franchise essuie des revers évitables (Detroit, Washington) qui contraste avec des belles performances comme la victoire contre les Lakers à la maison 139-107, qui représente l'un des plus beaux accomplissements de la saison régulière. Toutefois, le mois de janvier passé, l'équipe se reprend et enchaîne un gros mois de février puis un yo-yo en mars avant l'interruption de la saison. Dans la bulle, le jeu collectif brille et Boston termine sur le podium de la conférence Est en 48-24.
Des playoffs réussis, mais étriqués
Arrivé en playoffs, le potentiel des Celtics va se révéler. Au Field House, le balai est de sortie au premier tour. Face à des 76ers plombés, Jayson Tatum va atomiser la raquette adverse et affirmer la position de Boston sur les playoffs. Face au champion sortant, Toronto, le constat ne sera pas le même. Malgré un départ canon, les erreurs en défense et dans les shoots vont plomber le jeu de Brad Stevens. Néanmoins, durant la Game 7, Jayson Tatum sort une prestation héroïque et qualifie la troupe pour la finale de conférence.
Face à Miami, la qualification s'annonce compliquée. Contre la meilleure équipe à l'Est, l'équipe a su montrer un beau visage. Plus entreprenants à l'extérieur de la raquette, l'équipe a tenté de prendre à revers la faiblesse à l'intérieur du Heat. Avec deux manches gagnées, et encore une fois une superbe connexion Brown-Tatum, la franchise sort la tête haute et avec les honneurs. Ceci marque la fin d'une très belle saison, et avec de belles promesses pour l'avenir.
MVP / Saucisse de la rédaction
Les MVP : Le duo Jaylen Brown-Jayson Tatum
Encore une fois, ce duo a été magique du début à la fin de la saison. Réguliers sur la durée, livrant des feuilles irréprochables, il est rare de les voir passer à travers d'un match. L'association apporte une véritable force au cinq, que ce soit dans ou en dehors de la raquette. L'avenir de la franchise est assuré par les deux hommes et leur acharnement sur le terrain devient un symbole pour toute la NBA. Au point qu'on les confond avec le syndrome Tatton-Brown aux USA !

La Saucisse : Kemba Walker
Il est difficile de passer derrière Kyrie Irving. Et pour le même contrat, on pouvait s'attendre à beaucoup plus de la part de Kemba. Le roi de la carotte TTFL a connu des périodes compliquées au cours de son acclimatation, et le rôle imbriqué de playmaker lui colle mal à la peau. S'il est présent dans les stats, son impact sur le terrain est plus mitigé. Les attentes étaient peut être trop grandes autour de lui, et il faut espérer qu'il saura hausser d'un cran son niveau de jeu l'année prochaine.
Les + / –
Le + : les playoffs
Le – : la rotation des rookies
Et la saison prochaine ?
En attendant que le flou cesse dans la reprise de la NBA, Boston a des cartes à jouer dans son mercato. Tout d'abord, il faudra se poser la question des options d'Hayward et Kanter, qui seraient bonnes à prendre tant pour les joueurs que pour l'équipe. Ensuite, la draft sera à surveiller pour Boston qui possède trois picks sur le premier tour (#14, 26 et 30) + un tour au second (#47), donc une possibilité d'aller chercher des nouveaux jeunes ou des trades intéressants. Sachant que le cap va prendre un coup avec le début du nouveau contrat de Jaylen Brown et Jayson Tatum qui arrive dans sa dernière année de contrat, il faudra être malin du côté des C's.
Pour globaliser le tout, la pré-saison s'annonce bouillante dans le Massachusetts !
À suivre : Le Bilan du Miami Heat