Assurés, sportivement, de rester en Ligue 2 la saison prochaine, les Girondins de Bordeaux attendent avec impatience, avec beaucoup de stress, aussi, le rendez-vous devant la DNCG. Pour un champion du monde 98, fortement lié au club au scapulaire, Bordeaux va devoir tomber pour mieux se relever. 

Ligue 2 : Bordeaux sauvé, mais…

Treizième de Ligue 2 à une journée de la fin de la saison, Bordeaux ne connaît pas encore son classement définitif (de la onzième à la seizième place), mais l'essentiel est ailleurs. En effet, les Girondins ont assuré leur maintien sportif. Loin, très loin des attentes des supporters, qui rêvaient d'un retour en Ligue 1. Mais, au regard de la saison galère, avec changement d'entraîneur, le pire était redouté. Le pire, c'est peut-être pour le 13 juin, date du passage du club au scapulaire devant la DNCG. Une fois de plus, les comptes bordelais seront passés au crible. Gérard Lopez, président propriétaire de l'ancien club de Zinédine Zidane, espère toujours l'arrivée de nouveaux investisseurs. Pour certains proches des Girondins de Bordeaux, l'heure est grave.

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“C'est triste”, Christophe Dugarry dépité

Dans Rothen s'enflamme sur RMC hier mercredi, Christophe Dugarry, champion du monde 98, finaliste de la Coupe UEFA avec Bordeaux, a fait le bilan sur la situation traversée par les Girondins : “Le club doit repartir du bas, du très bas. (…) Il y a moyen de faire des choses, mais il faut un discours de vérité. Le club est fini. La Ligue 2, c'est le mieux du mieux. On va tomber encore plus bas, il faut préparer les gens. Mais est-ce que c'est grave ? Si on descend en 4e, 5e, 6e division, on remontera, avec les gens, les supporters qui croient dans ce club.

Puis, l'ex-attaquant de l'AC Milan, du Barça et de l'OM a précisé le fond de sa pensée : “Peut-être qu'on va repartir avec 1000 personnes dans le stade, puis 2000, 3000, et chaque année, il va se passer quelque chose, l'histoire va s'écrire et on va remonter. Mais il faut arrêter de faire croire des choses aux supporters. Le club est terminé. Je suis persuadé que tu prends 90% des effectifs du club, garçons comme filles, tu leur parles de Giresse, du Parc Lescure, ils ne connaissent pas. (…) Le club va descendre, va déposer le bilan, parce que je suis persuadé que personne ne mettra de l'oseille. On descendra où on nous mettra, et le club remontera. C'est triste, mais ce n'est pas grave.” Visionnaire ?