Cap vers le Sud
Longtemps en deçà des épreuves espagnoles, les courses françaises de février peinaient à attirer les coureurs étrangers mais depuis l'essor fulgurant du Tour de la Provence et le renouveau des parcours, la France ne serait-elle pas en train de devenir le lieu majeur de la reprise en Europe ?
Un casting de plus en plus “sélect”
Chaque année, les épreuves françaises attirent des nouveaux noms. Il faut dire qu'elles ont tout pour séduire ; une météo clémente, cadre de vie sympathique et renouvellement des parcours. Le Tour de Provence en est la preuve. Créer à l'aube de la saison 2016, l'épreuve sudiste connait une ascension fulgurante. Intégrée au nouveau calendrier Pro Series de l'UCI, elle attirera pas moins de 11 équipes World Tour cette année. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), Kasper Asgreen (Deceuninck), Jakub Mareczko (CCC Team), Alexey Lutsenko (Astana), Roman Kreuziger (NTT), Domenico Pozzovivo (NTT), Nairo Quintana (Arkea) ou encore Warren Barguil (Arkea) ont déjà confirmé leur présence sur les routes de Provence. Pour les équipes aussi, le triptyque Bessèges-Provence-Var a tout pour plaire. Géographiquement les 3 épreuves se déroulent dans le même espace facilitant la logistique. Rajoutez à cela, la proximité de l'aéroport international de Nice et de Monaco où de nombreux coureurs vivent et tous les ingrédients pour séduire les protagonistes sont réunis.
Pour les suiveurs de la petite reine, les épreuves françaises ont également tout pour plaire. Les 3 épreuves hexagonales seront retransmises en direct à télévision, une première pour le Tour du Haut-Var qui se contentait jusqu'à présent d'une diffusion en live sur le Facebook de l'épreuve. La Chaine l'Équipe produira et diffusera l'Étoile de Bessèges ainsi que le Tour de la Provence comme les plus grandes épreuves de la saison soit avec plus de deux heures de direct en plus des émissions d'avant et d'après-courses de quoi donner un attrait supplémentaire à ces épreuves aussi bien pour les spectateurs que pour les sponsors et équipes qui voient leur visibilité accrue.
Des épreuves exigeantes
Pour attirer de plus en plus de stars, les organisateurs des différentes épreuves semblent avoir fait un choix celui de durcir les parcours même si cela exclut les sprinteurs. Première des trois courses à étape française de ce début de saison. L'Étoile de Bessèges a revu le parcours de son épreuve en proposant chaque jour des étapes très accidentés dont une arrivée difficile et inédite au sommet du Mont Bouquet (4,6km à 9,5%). Le Tour de la Provence proposera cette année en plus de l'étape autour des crêtes de la Ciotat, deux véritables étapes de montagne avec une arrivée inédite au Chalet Reynard (9,6km à 9,2%) et une autre étape proposant pas moins l'enchaînement de 5 cols dans la région d'Aix-en-Provence de quoi attirer quelques-uns des meilleurs grimpeurs du peloton à l'instar de Nairo Quintana (Arkea), Domenico Pozzovivo (NTT), Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) ou encore Wilco Kelderman (Sunweb). Dernière épreuve du Triptyque, le Tour du Haut-Var proposera en plus de sa traditionnelle arrivée au sommet du très exigent Mont Faron, une arrivée inédite au sommet du Col d'Eze de quoi attirer Romain Bardet (AG2R) et Richie Porte (Trek) du Tour Down Under.
Cependant, la cote méditerranéenne espagnole restera au moins pour cette année le lieu majeur de reprise de la saison européenne. Et même si les parcours français n'ont plus rien à envier à ceux des courses espagnoles, le plateau du Tour de Valence et du Tour d'Andalousie demeure plus alléchant. Néanmoins les mentalités semblent évoluer. Michael Valgren (NTT), Roman Kreuziger (NTT), Domenico Pozzovivo (NTT) tous trois habitués à reprendre en Espagne ont décidé cette de changer leur programme de reprise vous venir en France. Finalement pour définitivement faire du sud de la France, le lieu majeur de la reprise de la saison il ne manque plus qu'à ce que les formations choisissent la région pour effectuer leurs stages d'avant-saison.
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Depres Nicolas