Coupe du monde. Argentine – Japon : démarrer un nouveau cycle

Saki Kumagai en 2011 avec le Japon.
La jeune Argentine affronte à 18h le Japon, finaliste en 2015 mais qui ne prétend plus à un nouveau titre. Ce sera objectif JO pour les joueuses parées d’or en 2011.
Voilà les dernières entrantes du groupe D. Après Angleterre – Écosse hier, un nouveau favoris de cette poule démarre sa compétition. Les Japonaises, tout comme les Anglaises devraient se hisser en phase finale, mais l’ordre est pour le moment inconnu.
Le Japon a brillé sur la scène internationale, avec deux finales lors des dernières éditions. Il est d’abord titré en 2011, face aux États-Unis (2-2, 3-1 tab), devenant la première nation asiatique à se parer d'or à ce niveau. Mais c’était sans compter sur l’esprit de revanche des Américaines quatre ans plus tard, au même stade de la compétition : elles ont infligé une lourde défaite (5-2) à leur adversaire, avec notamment un triplé de Carli Lloyd (avec un but du milieu de terrain, s’il vous plait).
Depuis, les « Nadeshiko », qui signifie œillet en japonais, n’apparaissent plus comme de potentielles favorites. Le groupe de la sélectionneure Asako Takakura s’est rajeuni, mais aussi, s’exile de moins en moins. En 2015, six joueuses évoluaient à l’étranger ; elles ne sont plus que deux cette année.
Parmi elles, on retrouve la Lyonnaise Saki Kumagai, arrivée dans le Rhône en 2013. La défenseure a, à chaque fois était décisive pour ses équipes : en 2011, elle inscrit le tir au but décisif, tout comme en 2016 pour le sacre en Ligue des championnes. Bien loin de vouloir se mettre en avant, elle essaiera surtout de se qualifier directement pour les JO 2020, qui se dérouleront dans son pays. La joueuse de l’OL sera un atout essentiel avec l’expérimentée Rumi Utsugi : à deux, elles comptabilisent plus de 200 sélections.
L'Argentine en construction
Elles affronteront ce soir au Parc des Princes les novices Argentines qui participent à leur troisième compétition, après 2003 et 2007. Leur présence en France tient même du miracle puisqu’elles ont réussi à terminer troisième de la dernière Copa America, jouant donc un barrage intercontinental contre le Panama.
Sans réel moyen et dans une sélection qui n’existait plus entre 2015 et 2017, l’Albiceleste un retrouvé un sélectionneur qui les avait déjà qualifiées pour les deux éditions auxquelles elles avaient participé. Avec un statut professionnel obtenu en mars 2019, elles ont fait pression sur leur fédération depuis 2017 pour obtenir des indemnités et des certitudes matérielles, comme un terrain en gazon et non en synthétique. Véritable relai du mouvement féministe #NiUnaMenos (Pas une de moins), elles n’ont plus affronté d’équipes européennes depuis 2008.
Elles pourront s’appuyer sur la vétérane Mariela Coronel qui disputera son troisième Mondial, ou Estefania Banini, la numéro 10 de Valence, qui a terminé troisième de Liga, derrière les ogres de l’Atlético et du Barça.