Deux de chute pour le Paris Saint Germain. Hier à Rennes, pourtant privé de nombreux éléments essentiels (Terrier, Bourigeaud, Xeka, Santamaria), le PSG est de nouveau tombé. Deux petites semaines après le premier revers de la saison en championnat, à Lens. Pourtant, les feux étaient au verts pour les Parisiens: Mbappé et Hakimi de retour dans le groupe, Neymar et Messi qui commençaient à retrouver des jambes, un Ekitike enfin au niveau. Pourtant, au terme d'un match insipide, les champions de France en titre ont subi la loi de valeureux Bretons.
Trois et cinq. Voilà le nombre de points qui séparent le PSG, toujours actuel leader de Ligue 1, de Lens et Marseille, qui n'en finissent plus de séduire. Au moment de la pause Coupe du Monde, difficile d'imaginer pareil scénario. Oui mais voilà, Paris a récupéré des internationaux aux formes divergentes, et, vu le programme, il va falloir un réveil de la part des hommes de Christophe Galtier. Et vite.
Une pause… mal venue
Hier, le PSG s'est donc avoué vaincu pour la deuxième fois en trois journées de championnat. Pas de quoi rassurer, alors que le Bayern Munich se profile, dans un petit mois maintenant. Surtout, au vue de la prestation d'hier, il y a de quoi tirer la sonnette d'alarme. Galtier le reconnait lui-même volontiers : Je suis surtout déçu, déçu de notre prestation. On a déjà concédé beaucoup de situations et surtout, on n’a rien créé, eu très peu de situations favorables, si ce n’est peut-être un peu à la fin quand on a poussé de manière désordonnée. On s’est concentré à faire de la possession de balle. Trop de joueurs ont décroché entre les lignes sans avoir de joueurs assez haut pour fixer la ligne défensive rennaise. Etre exposé aux contres et aux transitions, c'est habituel.
J’avais pris l’option de jouer avec 3 défenseurs centraux, il aurait fallu que le secteur offensif soit plus haut, plus au contact de la défense rennaise, même si le bloc rennais était très compact. Et que nos pistons, quand ils avaient fait la différence, puissent avoir du monde dans la surface. Il y a beaucoup trop de situations de jeu qui n’ont pas été des occasions, car il y avait une absence totale de présence dans la surface de réparation” a réagi le coach au micro du diffuseur, Prime Video.
Paris va donc devoir se remettre au travail, mais avant cela, Paris va devoir aller disputer un match promotionnel au Qatar, contre une équipe All-Star du championnat d'Arabie Saoudite. L'occasion de voir une dernière fois Messi et Ronaldo s'affronter. Mais surtout, un déplacement pas franchement le bienvenu, et une rencontre amicale sans enjeu (sportif tout du moins) quatre petits jours avant un match de Coupe de France contre le Pays de Cassel, équipe amateur du Nord de la France. Pas l'idéal..
Quatre matchs pour refaire le trou
Et puis, Paris aura donc l'occasion de relancer la machine en championnat, avant de recevoir le Bayern. Une rencontre à laquelle Galtier est encore loin de penser, d'après ses dires : “On a eu deux séances pour travailler avec tout le monde collectivement. On va avoir du temps pour travailler et retrouver nos principes de jeu avec beaucoup plus de verticalité et avoir une meilleure animation offensive, avec du soutien et des milieux qui arrivent des lignes arrière pour qu’on ait la connexion avec nos 3 offensifs. Est-ce que je suis inquiet pour le Bayern ? Le match est à la fois proche et loin, on va surtout se concentrer sur les matchs que nous avons à faire, et retrouver beaucoup plus de verticalité et de la percussion dans notre jeu”.
Le PSG aura l'occasion de se relancer face à des équipes qui n'ambitionnent pas grand chose : Reims et Toulouse semblent désormais à l'abri d'une éventuelle rétrogradation, bien que le fait que quatre équipes descendent à l'échelon inférieur incite à la prudence. Puis se profilera le déplacement à Monaco, trois jours avant le Bayern.
Février – Mars, la bascule
C'est précisément à partir de ce 11 février que le PSG jouera une grande partie de sa saison. Si ce n'est sans doute pas ici qu'il risque de la gagner, il peut tout y perdre. En plus de la double confrontation face au champion d'Allemagne en titre, Paris affrontera donc Monaco, puis les trois rencontres programmées entre le double affrontement en Ligue des Champions vaudront leur pesant de cacahuètes : réception de Lille, qui en atomisant Troyes se week-end s'est relancé dans la course à la Coupe d'Europe. Déplacement à Marseille pour un Classico qui s'annonce d'ores et déjà passionnant. Puis réception d'une équipe Nantaise toujours joueuse et qui, rappelons le, était venue s'imposer au Parc il y a deux saisons.
On aurait même pu rajouter qu'après le déplacement à Brest qui fera suite au retour à l'Allianz Arena, le PSG enchaînera Rennes, Lyon, Nice et Lens. Démentiel. Paris à les armes, bien entendu, et l'effectif est taillé pour ce genre de calendrier. Mais il faudra trouver des solutions rapidement pour le coach et son staff : le jeu proposé depuis la reprise n'est pas satisfaisant et Paris ne pourra pas se reposer uniquement sur les exploits individuels de ses stars toute la saison pour s'en sortir.
Lens – Marseille, repos salvateur
Surtout, la différence pourrait se faire sur la fraîcheur physique. A Paris, Sarabia devrait partir et Paris se retrouverait alors avec seulement quatre vrais attaquants. Derrière, Ramos enchaîne les matchs et rien ne dit qu'il pourra tenir une cadence infernale. Verratti est toujours sujet aux blessures et sa présence (ou son absence, justement) se fait bien trop ressentir.
Pour les deux poursuivants, le champ est libre: seule la Coupe de France viendra rajouter un peu de fatigue dans les pattes. Autrement, Nordistes et Phocéens pourront se concentrer uniquement sur une seule quête : celle du championnat, avec l'ambition de devenir les nouveaux Montpellierains, Monégasques et Lillois, les seuls à avoir pu soulever le trophée de champion de France sous l'ère QSI. Le chemin est long, mais le rêve est permis. Lens a fait tomber le PSG dans son antre et reste la seule équipe à avoir fait le plein à domicile cette saison. Les hommes de Franck Haise n'ont plus connu la défaite depuis un derby à Lille début Octobre et semblent les principaux outsiders des Parisiens.
L'OM quant à lui reste sur 7 succès consécutifs, et écrase tout sur son passage depuis la reprise : quatre matchs de championnat, quatre succès bien évidemment, 13 buts marqués pour seulement 3 encaissés. Et l'impression est plus que bonne : la prestation, aboutie, contre Lorient, incite à l'optimisme. Si Monaco et Rennes ne sont pas bien loin derrière, Igor Tudor et les siens préfèrent bien entendu regarder devant. Et c'est légitime.
A mi- championnat, Paris est en tête de Ligue 1. Ce n'est pas une surprise, mais l'avance du PSG fond comme neige au soleil. Derrière, Lens et Marseille carburent et la deuxième partie de saison s'annonce palpitante. Paris peut-il vraiment chuter, une nouvelle fois? Réponse dans les prochaines semaines.
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