Jusqu’à fin janvier, avant d’embrayer sur une nouvelle saison de Formule 1, la rédaction Sports Mécaniques va tirer les conclusions de cette saison 2020 très palpitante. De Williams à Mercedes, plusieurs mondes d’écart existent, avec des ambitions totalement différentes. Il est temps pour chaque écurie d’être passée au crible, afin de voir ce qui a pêché, ce qui a été bien réalisé, ce qui aurait pu être mieux fait. Aujourd’hui le Taureau Rouge (Red Bull) entre dans l'arène.
Red Bull : Verstappen en impose, Albon dépose (2e, 319 points, 2 victoires)
Coup d'œil dans le rétro
Pour Red Bull, 2019 ressemblait un peu à un paradoxe. Une équipe et une voiture capable de prendre la 2e place au championnat à Ferrari. Sauf que tout tournait autour d'une seul voiture: celle de Max Verstappen, auteur d'une grande saison (3 victoires, 2 poles et 9 podiums). Pierre Gasly l'avait compris à ses dépens, subissant une rétrogradation à mi-saison. Son remplaçant, Alex Albon semblait avoir de meilleures dispositions dans cet auto, au point de faire des remontées magnifiques et d'arracher de gros points. Il faudrait juste confirmer et ne pas reproduire les erreurs du passé.
Résumé de la saison
Et on peut dire que 2020 est un copié/collé de 2019. L'adversité en moins, puisque Ferrari a plongé au fond du gouffre et que Mercedes est une fusée. Globalement Red Bull avait la voiture pour faire 3é et 4e tous les week-ends. Et peut-être jouer la gagne sur certaines courses sous réserves de conditions favorables. Mais quand on ne prend pas en compte les erreurs du passé, tout de suite c'est difficile de faire mieux.

Si max Vertappen a su se sublimer pour aller chercher des résultats (Victoire au GP des 70 ans), Albon a semblé perdu au volant de la RB16. Jamais dans le rythme de son équipier, il subit peu à peu la situation de son prédécesseur. Une équipe technique complètement dédié au Batave, et lui servant de “rat de laboratoire”, testant réglages et stratégies pour Verstappen en course. Au bout du compte, 2020 laissera un gout amer dans la bouche de Red Bull.
Les pilotes
Max Verstappen (3e au championnat, 214 points, 2 victoires)
Max Verstappen a mûri. Il semble s'être calmé, sur la piste en en dehors. Et il en résulte une très grande saison pour le Batave. Avec 11 podiums, 2 victoires, une pole position, il a été à lui seul, la seul vraie menace à Mercedes cette saison. On l'a senti déterminé à aller chercher le meilleur résultat possible. Et cela s'est vu à maintes reprises. A Budapest, à Silverstone, à Abou Dabi. Le diamant qui pointait les saisons précédentes a bien été poli. Mais il reste des imperfections, son impatience notamment (Istanbul).

Alex Albon (7e au championnat, 105 points, 2 podiums)
Ses premiers mois en 2019 étaient plutôt bons et encourageants. Alors que c'est il passé pour que l'aventure d'Alex Albon chez Red Bull se passe si mal? Albon s'est confronté au même problème que Pierre Gasly en 2019. Red Bull s'oriente et ne travaille que pour Max Verstappen. La seconde voiture ne sert que de laboratoire. Ce qui fait que le pilote à l'intérieur n'a pas confiance, et donc commet plus d'erreurs de la normale. Mais Albon, tout comme Gasly, a sa part de responsabilité en ne s'adaptant pas à sa voiture.

Coup d'éclat/Coup de blues
- Le point positif: Le coup stratégique du GP du 70e Anniversaire. Où Verstappen force les Mercedes, en délicatesse avec les pneus à stopper, et les dépasser ensuite pour remporter la course.
- Le point négatif: Le Gp d'Italie à Monza, où Verstappen abandonne sur soucis technique et Albon traverse l'épreuve comme un fantôme.
Le point statistique
- 6: comme le nombre de podiums consécutifs de Verstappen en début de saison.
- 1.86 : la durée record du pit stop le plus rapide de la saison. Pour Albon (Portugal) et Verstappen (Russie)
Forcément, on reste sur notre faim avec Red Bull. Il y a moyen pour l'équipe de Milton Keynes d'aller se battre plus régulièrement avec Mercedes, mais pour cela, il faut que les deux voitures soient compétitives. Et c'est pour cette raison que Red Bull a décidé de recruter Sergio Perez. A voir si la nouvelle stratégie de Red Bull sera payante.
Crédit image une: F1only.fr