Facile vainqueur du Grand Prix de Belgique, Max Verstappen s'est fait remarquer par les discussions tendues avec son ingénieur. Si le pilote Red Bull assure que ce n'était « que pour rigoler », la situation entre Gianpiero Lambiase et son pilote n'a pas semblé si amusante. D'autant plus que cela s'est déjà produit vendredi lors de la qualification.
Ce week-end encore, Max Verstappen a écrit l'histoire. La sienne d'abord en remportant son huitième succès de suite puis celle de son équipe qui reste sur douze victoires en autant de courses. Sur le tracé de Spa-Francorchamps, le Néerlandais a écrasé la concurrence comme depuis le début de la saison. Même une pénalité de cinq places, le faisant partir du sixième rang, pour changement de boîte de vitesses ne l'a pas empêché de triompher.
Dans ce chemin sans embûches vers le succès, le double champion du monde en titre s'est fait remarquer par ses conversations à la radio. Par deux fois, le pensionnaire de Red Bull et son ingénieur, Gianpiero Lambiase, se sont confrontés verbalement. Alors qu'un risque de pluie arrivait sur le tracé belge, Max Verstappen interrogeait le muret des stands pour savoir s'il changeait ses pneus soft immédiatement ou s'il attendait d'éventuellement chausser des pneus mouillés. L'Italien lui répondait « d'utiliser sa tête. » Lorsqu'à bord de son cockpit, il demandait ce que faisait les autres pilotes, Super Max entendait son ingénieur lui répondre sèchement : « Max, suis mes instructions et fais moi confiance. Merci. »
Après son pit stop, le futur vainqueur se faisait aussi réprimandé pour avoir « beaucoup poussé sur les pneus lors du tour de sortie, ce qui n'est pas nécessaire. Réfléchis un peu plus. » Loin de se laisser faire, le pilote Red Bull proposait même, avec beaucoup d'ironie, de faire « un autre arrêt pour s'entraîner » et sûrement aller chercher le meilleur tour. Ce qui n'était pas faisable au vu de l'écart entre le leader et son dauphin. Interrogé par Canal+ sur ces échanges radios, Max Verstappen a tenu à dédramatiser cet évènement. « Nous rigolions juste ! Il voulait que je ralentisse mais je leur disait que je pouvais accélérer. Tout était sous contrôle, ne vous inquiétez pas. » Si tout va le mieux pour l'écurie autrichienne en piste, ces différents à la radio est le seul point d'ombre du week-end.

De la tension dès les qualifications
Ce type de discussion n'est pas une nouveauté puisque c'est déjà arrivé dès le premier jour de roulage à Spa. Ce vendredi, lors des qualifications, Max Verstappen a eu très chaud. Futur poleman, le Néerlandais a failli passer à la trappe en fin de Q2 avec seulement le dixième chrono. En rentrant dans son garage, avant de partir en Q3, le pilote Red Bull a fait savoir son mécontentement. « J’aurais dû pousser deux tours de suite, comme je l’avais dit ! Arggghhh. »
Etonné, Gianpiero Lambiase lui a réponse : « Mais tu es qualifié pour la Q3, Max… » « Ouais, mais je m’en bats les xxxxxx d’être qualifié en 10e position ! C’est cette mauvaise exécution qui me rend fou, a retorqué énervé le pilote. » Piqué dans son égo, son ingénieur n'y est pas allé de main morte. « Ok… mais quand la piste était 2 secondes plus rapide sur ton dernier tour, tu n’aurais plus eu assez d’énergie pour le finir efficacement… Comment cela se serait-il passé, alors ? Mais dis-moi ce que tu veux faire exactement en Q3 et on va le faire. Dis-moi. Train de pneu. Quantité d’essence. Run plan. Vas-y, dis-moi. » Ambiance.

A la fin de la manche belge, Christian Horner, le team manager, a rassuré sur la bonne entente du duo Verstappen – Lambiase. « Ils se connaissent depuis le premier jour où Max est arrivé chez Red Bull. Il n'y a aucun problème entre eux, ils se parlent honnêtement et se respectent beaucoup. Max est un client compliqué (Rires) donc il faut quelqu'un pour le gérer. » Si pour l'instant, cela n'influe pas sur les performances du champion du monde en titre, gare que la situation ne se reproduise pas, voire pire, s'accentue. Puisque ces échanges ne font pas une bonne pub pour l'équipe et cela pourrait vite agacer le Dr Helmut Marko.