F1 : “Un défi d’entrer dans le top 10”, Sainz lucide sur sa nouvelle écurie

Recrue phare de Williams à l’intersaison, Carlos Sainz va connaître sa cinquième écurie en à peine dix ans. Un changement qui va le forcer à revoir ses ambitions à la baisse, sans toutefois affecter son moral.
Carlos Sainz est un véritable baroudeur dans le paddock. Outre les vétérans Fernando Alonso (43 ans) et Nico Hülkenberg (37 ans), l’Espagnol est le pilote en activité qui a connu le plus d’écuries différentes en Formule 1. Passé par Toro Rosso, Renault, McLaren et Ferrari depuis ses débuts en 2015, il va connaître sa cinquième équipe cette année avec Williams.
“J’ai déjà fait 50 % de la grille en dix ans, je ne sais pas si c’est bon ou mauvais, mais cela m’a donné beaucoup d’expérience sur le fonctionnement des différentes équipes et la croissance des organisations. C’est le plus grand changement, d’une équipe italienne à une équipe britannique, mais ce n’est rien que je n’ai jamais vu auparavant. Un bon défi qui me passionne, je veux en profiter et y prêter le plus d’attention possible. Je me sens chez moi”, a-t-il expliqué lors de la conférence de presse précédant la présentation de la Formule 1 à Londres mardi soir.
Des ambitions revues à la baisse
Au volant d’une monoplace estampillée Mercedes pour la première fois de sa carrière, Carlos Sainz va devoir s’adapter au plus vite pour bien performer. “D’après mon expérience, il faut environ six mois pour comprendre toutes les astuces et les détails de la voiture et trouver toutes les situations. Mais cela ne veut pas dire que ce ne sera pas compétitif dès le départ”, a-t-il avancé.
Et qu’importe si l’Espagnol met du temps avant d’être à l’aise, puisqu’il est tout à fait lucide sur le fait que Williams n’est pas en mesure de jouer les premiers rôles sur la grille en 2025. “Vous nous avez vu et entendus parler de 2025, c’est une année de transition pour profiter des opportunités que 2026 peut offrir et récupérer ce désavantage avec les plus grandes équipes”, a-t-il rappelé.
“Ce sera un défi d’entrer dans le top-10, mais je suis prêt à me battre. S’il y a un podium cette saison, ce sera le bienvenu, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attends”, a détaillé l’Espagnol, qui va donc devoir s’habituer à rouler en fond de grille après plusieurs années à être aux avants postes avec Ferrari. Mais ça, il le savait déjà avant de rejoindre Williams, où il doit apporter son expertise afin de permettre à l’écurie de changer de statut lors du passage à la prochaine réglementation.