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Formule 1 bilan 2022 : Alpine continue sa progression

Depuis son retour en Formule 1 en 2021, Alpine n’a de cesse de répéter qu’elle est revenue pour être championne du monde. L’écurie française a passé une nouvelle étape dans sa quête du titre mondial en 2022. Avec la 4e place au championnat constructeurs, les Tricolores sont les meilleurs des autres, derrière les trois intouchables leaders. Reste maintenant à commencer à les chatouiller l’an prochain.

 

Alpine (4e, 173 points) : 4e force du plateau assumée

120 points derrière en 2021 et 14 points devant McLaren cette saison, il n’y a aucun doute : Alpine a fait des progrès en 2022. Même si contrairement à l’an passé les Français n’ont pas signé de victoires, ni de podiums, l’écurie de Viry-Châtillon s’est imposée comme la 4e force du plateau. A la lutte jusqu’au bout avec l’écurie de Woking, Alpine aurait pu facilement devancer les Britanniques si les problèmes de fiabilité, rencontrés notamment par Fernando Alonso, avaient été résolus pendant la saison. Mais qu’importe le moyen d’y arriver, le résultat final est celui attendu par les hommes de Laurent Rossi.

 

Esteban Ocon (8e, 92 points) : solide, régulier et devant son coéquipier

Beaucoup ont essayé, peu ont réussi. En 2022, Esteban Ocon a battu Fernando Alonso, l’un des coéquipiers les plus difficiles à avoir à ses côtés. Avec 92 points, le Français a navigué aux alentours du top-7 avec comme meilleur résultat une 4e place au Japon. Constant, le Normand n’a pas réussi à décrocher un podium au contraire de celui qui le devance au championnat, Lando Norris. Le bilan du Normand est bon, il continue de progresser avec l’écurie au A fléché puisqu’il a inscrit 18 points de plus que l’an dernier.

Bien qu’il ait terminé devant son voisin de garage, ce résultat reste à nuancer. En effet, l’Espagnol a abandonné à neuf reprises suite à des problèmes mécaniques. Et malgré ce manque de fiabilité, il n’est qu’à 11 points de son coéquipier. Esteban Ocon devra hausser le ton en 2023 pour rester le leader de l’équipe face au nouvel arrivant.

 

Fernando Alonso (9e, 81 points) : malchanceux et pourtant toujours là

En 2022, Fernando Alonso a fait du Fernando Alonso. Tout proche de la pole position en Australie avec une voiture loin d’être la plus rapide, une 7e place venue de nulle part à Austin après un très gros accrochage avec Lance Stroll mais aussi des coups de gueule à répétition contre la fiabilité de sa monoplace, en bref, de l’Espagnol tout craché. Le Taureau des Asturies n’a vraiment pas été aidé par Alpine. Il a souffert à plusieurs reprises de problèmes mécaniques sur la voiture N°14. De quoi faire enrager le double champion du monde, qui a souvent tendance à dire ce qu’il pense en interview, visant ouvertement le clan tricolore. Il faut dire que ces situations sont souvent arrivées alors que le natif d’Oviedo était dans le top-10 et allait inscrire de gros points au championnat pilotes et équipes. Sans ces abandons, Fernando Alonso aurait très bien pu aller ravir la 7e place du général à Lando Norris. Mais le voilà finalement 9e, à – seulement – 11 points d’Esteban Ocon. S’il a lui-même avoué avoir hâte de quitter Alpine en fin de saison, son avenir s’écrira chez Aston Martin, au côté de Lance Stroll. Un nouveau défi pour celui qui rêve toujours d’ajouter une 3e couronne mondiale à son palmarès.

 

Saison 2023 : line-up 100% tricolore

Fernando Alonso s’en allant chez Aston Martin et Oscar Piastri filant contre toute attente chez McLaren, Laurent Rossi a dû chercher un autre pilote pour épauler Esteban Ocon. Après plusieurs semaines de réflexions, de tractations et de négociations, c’est Pierre Gasly qui a été choisi par l’écurie au A fléché. Libéré de son contrat chez Red Bull, le Normand va retrouver son copain de karting au sein d’Alpine. Un duo entièrement français dans une écurie française, cela a de quoi faire rêver. 

Avec son nouveau coéquipier, Esteban Ocon va avoir du pain sur la planche. Pierre Gasly a sublimé son Alpha Tauri depuis des années et pourrait rapidement être très compétitif avec l’Alpine. Au point de menacer la place de leader de l’équipe du vainqueur du Grand Prix de Hongrie ? Si les deux hommes seront sur un pied d’égalité au début de saison, il ne fait aucun doute que le pilote ancré depuis des années au sein de Renault puis d’Alpine a avec lui une partie de l’équipe. Si les deux affichent une bonne relation, reste à savoir comment celle-ci évoluera au fil des Grands Prix et des résultats glanés par l’un ou par l’autre. Un Français champion du monde au volant d’une monoplace tricolore serait magnifique. C’est en tout cas le rêve de tout le bord d’Alpine et de beaucoup de fans dans l’Hexagone.

Journaliste spécialisé en sports mécaniques.

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