Absent de la Q3, Charles Leclerc est resté bloqué en Q2 suite à une nouvelle incompréhension avec son équipe. Préférant assurer un tour en intermédiaire, le Monégasque n'a pas eu le temps de chausser des pneus tendres. Onzième sur la grille, le vice-champion du monde en titre était encore frustré par la situation.

 

Les semaines se suivent et les choses ne bougent pas chez Ferrari. Ce samedi lors des qualifications, Charles Leclerc et le muret des stands ont encore une fois hésité sur la stratégie, ce qui a empêché le pilote de participer à la chasse à la pole position.

Alors que les quinze qualifiés s'élancent pour la Q2, la pluie s'arrête et la piste sèche rapidement. Max Verstappen (Red Bull) demande à chausser des pneus slicks comme Alexander Albon (Williams), déjà très rapide. Sorti en intermédiaires, Charles Leclerc (Ferrari) estime que les slicks sont une meilleure solution. Les stratèges Ferrari préfèrent que le Monégasque assure un tour en inter pour avoir déjà un chrono. Le porteur du N°16 s'exécute mais perd donc quelques minutes avant de rentrer au stand. Dans ce laps de temps, la pluie refait son apparition et trempe la piste.

Si certains tentent de ressortir en pneus tendres, l'asphalte est déjà mouillé. Ceux qui les ont chaussé trop tard ont du mal à les faire fonctionner et ne parviennent pas à améliorer. C'est le cas de Charles Leclerc et Sergio Pérez (Red Bull). Si Ferrari avait écouté son pilote alors il aurait été dans la bonne fenêtre d'utilisation des slicks. « On aura une discussion encore une fois, lâchait déçu le Monégasque. Je suis vraiment pas content et très frustré. Il faut qu'on soit meilleur que ça, ça fait longtemps que je le dis. J'espère être plus écouté à l'avenir. » Encore à côté de la plaque sur la stratégie, la Scuderia ne se place pas idéalement avant la course.

Encore du potentiel gâché

Au moment d'attaquer les qualifications, plusieurs observateurs plaçaient Ferrari comme concurrent principal à Red Bull et Max Verstappen. Depuis le début du week-end canadien, les Italiens étaient dans le rythme des meilleurs, tout au long des séances libres. « C'est d'autant plus dommage qu'on se sentait performant, notamment en EL2, regrettait le vice-champion du monde en titre. Depuis quelques semaines, le samedi ne se passe pas bien. Il va falloir remonter. »

Onzième sur la grille, Charles Leclerc pourrait partir dans le top-10 si Carlos Sainz écope d'une pénalité. L'Espagnol a gêné Pierre Gasly (Alpine) et Yuki Tsunoda (Alpha Tauri) en Q1. Les deux pilotes arrivaient à haute vitesse et le pensionnaire de Ferrari était au ralenti en milieu de piste en train de préparer son push suivant. Le Français et le Japonais ont du ralentir pour éviter un contact. Convoqué chez la direction de course, le Madrilène va devoir plaider sa cause pour que la pénalité ne soit pas trop sévère.

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