Construit pour accueillir la Coupe du monde 1998, le stade de France fête ses 20 ans cette année. Pour l’occasion, WeSportFR vous propose de revivre 20 matchs qui ont marqué l’histoire de cette enceinte mythique.

Il est des matchs dont les souvenirs restent. Des matchs qui ont d’abord fait peur, puis qui nous ont fait crier de joie. Des matchs dont on avait hâte de parler avec nos amis à l’école, au lycée ou au travail. Des matchs qui font tout simplement l’histoire. Le France – Ukraine de 2013 en fait partie.

Beaucoup de Français semblaient optimistes lors du déplacement des Bleus à Kiev pour le match aller de ces barrages de Coupe du monde. La France rêvait de se rendre au Brésil, pays du football. La désillusion a été grande après ce revirement de 2-0. Comme une claque. Comme un mauvais réveil le lendemain matin. L’Ukraine, qui restait sur six matchs sans défaite à domicile avant cette rencontre a une nouvelle fois confirmé. La France est passée à côté de son match, comme le montre l’expulsion dans le temps additionnel de Laurent Koscienly pour une claque donnée à Kucher.

Les Français ne seront pas casuistiques et réfuteront toutes les statistiques qui démontraient qu’aucune équipe qui avait perdu à l’extérieur par 2-0 ne s’était qualifiée pour une Coupe du monde. Les statistiques sont faites pour être démontées.

Le couteau entre les dents

19 novembre 2013. Le Stade de France était prêt à donner de la voix et à chavirer. Il n’attendait que ça. La France n’attendait que ça.

Une première bouffée d’air frais est survenue à la 22ème minute sur un coup-franc de Valbuena. Ribéry a repoussé le ballon qui a fini dans les pieds de Sakho pour envoyer le ballon au fond des cages. Le couteau entre les dents commence à transpercer les filets.  Les Bleus ne devaient inscrire qu’un petit but pour revenir à égalité des Ukrainiens. Fausse joie à la 29ème minute après un hors-jeu inexistant sifflé pour Benzema.

Qu’importe, cinq minutes plus tard, le renard des surfaces fait une nouvelles fois trembler le but. La frappe de Cabaye est détournée et revient dans les pieds de Benzema. Comme s’il existait une justice dans le football. Nous sommes à la 34ème minute. Patience et angoisse feront le reste.

La délivrance d’un pays

Une patience qui s’est faite sentir jusqu’à la 72ème minute. Un corner joué à deux entre Ribéry et Valbuena est à l’origine de l’action. Une frappe au but de Ribéry rebondit – on ne sait comment – sur Sakho qui fait trembler les filets et exulter un stade entier. Il avait ensuite eu la sagesse d’esprit de ne pas enlever son maillot –fou de joie- pour ne pas récolter un deuxième carton jaune, qui aurait été synonyme d'expulsion. Il restait 18 minutes dans le temps additionnel. Il fallait tenir.

Monsieur Skomina, l’arbitre de la rencontre, sifflait la fin de la partie qui envoyait les Bleus dans l’avion pour le Brésil. Il est parfois des frayeurs qui rendent les joies encore plus savoureuses. Il est des matchs qui réconcilient une équipe et son pays. Celui-ci en fait partie.