Ligue 1

Guendouzi, fin de l’aventure?

L'Olympique de Marseille a fait un grand pas vers le podium hier, en s'imposant à la toute dernière seconde au Groupama Stadium. Grace à ce succès in-extremis, les Olympiens comptent désormais 6 points d'avance sur l'AS Monaco, 4ème et défait à Lens plus tôt dans le week-end. Si tous les voyants semblent au vert pour les hommes d'Igor Tudor, un homme voit son avenir s'assombrir encore un petit peu plus: Mattéo Guendouzi. Alors que le technicien Croate n'a effectué qu'un seul changement hier, et en toute fin de rencontre, le milieu de terrain international Français est de nouveau resté sur le banc des remplaçants. Son avenir sur la Cannebière semble s'écrire en pointillé..

Guendouzi, barré au milieu.. 

Si l'ancien Gunner joue tout de même régulièrement, il n'est plus titulaire indiscutable comme il le fut par le passé. Pour preuve, alors que l'effectif est presque au complet en ce moment (seuls Ounahi et Harit sont blessés, et ce jusqu'à la fin de saison), il ne joue plus. Pas une minute sur les deux derniers matchs. La raison est simple: Tudor préfère aligner Veretout et Rongier dans l'entrejeu. Quand l'OM n'est pas plombé par les absences, ce milieu est indéboulonnable. Quand il débute, l'objectif est d'avantage de faire reposer certains joueurs que vraiment récompenser le finaliste de la dernière Coupe du Monde. Contre Montpellier, Mbemba est revenu fatigué de la trêve internationale et Balerdi était suspendu. Ce qui a contraint Tudor à faire reculer Rongier derrière. Idem contre Strasbourg, puisque Balerdi et Kolasinac étaient absents.

Guendouzi n'a été titulaire que 3 fois sur les 7 derniers matchs de l'OM.. et n'en a disputé qu'un seul en intégralité. Car oui, il est souvent le premier à sortir en cours de match, aussi. Une preuve, encore une, qu'il n'est plus le titulaire indiscutable, l'homme à tout faire qu'il fut l'an dernier sous Sampaoli.

.. Et bouché en attaque

S'il a souvent été utilisé à son poste préférentiel, au cœur du jeu, Tudor l'a aussi fait évoluer un cran plus haut. En soutien de Sanchez, Guendouzi a excellé par la qualité de son pressing, par son volume de jeu. Pas avare d'effort, il s'était révélé être également un bon finisseur, amenant une touche technique dans les 30 derniers mètres. On se rappelle pêlemêle de sa bonne prestation à Londres face à Tottenham dans cette position, de son but salvateur contre Rennes en Coupe de France.

Mais même dans ce rôle, désormais, son entraîneur semble vouloir se passer de lui. Car Under a clairement repris l'avantage sur tout le monde dans ce secteur de jeu. Et si Malinovsky a encore du mal à s'acclimater, Vitinha commence à pointer le bout de son nez. Après son doublé contre Troyes, le Portugais fut décisif hier au départ de l'action amenant le but libérateur. Sachant que Sanchez est intouchable et que Tudor ne fait que très peu de changements, les possibilités sont limitées. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'a pas joué une minute depuis le match à Lorient.

Un avant et un après Coupe du Monde

Plus globalement, le statut de Guendouzi semble avoir changé depuis le mondial. Sélectionné par Didier Deschamps, il fut de l'épopée 2022. Etrangement, alors qu'il en est revenu grandi par une finale de Coupe du Monde, il a reculé dans la hiérarchie. Pourquoi? Peut-être un problème mental, les aléas d'une grande compétition.. demandez donc à Messi.

Annoncé sur le départ, l'OM a tout fait pour le retenir. Lui a déclaré être focus et vouloir rester, mais il n'était semble-t-il pas insensible à certaines offres. Et puis, Vitinha et Malinovski sont arrivés à la trêve, apportant un surplus de concurrence. De quoi réduire encore un petit peu plus son temps de jeu. Et assombrir son avenir à l'OM ?

Après une première saison exceptionnelle du coté de l'Olympique de Marseille, Mattéo Guendouzi semble rentrer dans le rang sous Igor Tudor. Moins utilisé récemment, il a perdu de sa superbe. Programmé pour partir dans un top club cet été, sa fin de saison tronquée pourrait l'obliger à revoir ses plans. Mais quoi qu'il arrive, son futur devrait prendre un autre chemin que celui du Stade Vélodrome. 

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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