Handball : Norvège, France, Danemark… les 4 favoris pour l’Euro féminin 2024
L'euro féminin de handball s'ouvre ce jeudi et s'annonce plus serré que jamais. Pour sa première dans une formule à 24 équipes, la compétition cherchera le successeur de la Norvège, double tenante du titre et parmi les favoris à la victoire finale.
Près de quatre mois après le tournoi olympique, le monde du handball féminin va vivre un nouvel évènement majeur avec l'Euro 2024 (28 novembre – 15 décembre). Co-organisé par l'Autriche, la Hongrie et la Suisse, il verra s'affronter vingt-quatre équipes pour la première fois, l'Euro féminin ayant jusqu'ici été disputé par seize équipes.
Dans cette nouvelle formule, plusieurs équipes émergent pour succéder à la Norvège, vainqueure des deux dernières éditions. La dynamique des Jeux olympiques influe fortement sur les favoris de cette 16e édition des Championnats d'Europe féminin, qui pourrait sacrer une équipe qui a atteint le dernier carré des JO.
La Norvège encore sur son nuage
Difficile d'aborder l'Euro avec plus de confiance que la Norvège. Sur un nuage cet été, les Norvégiennes ont remporté les Jeux olympiques de Paris 2024 après une finale totalement dominée contre la France (29-21). Impressionnantes, les coéquipières de Katrine Lunde, meilleure joueuse des JO, font office de grandissime favorites, surtout qu'elles sont double tenantes du titre (2020, 2022).
Nation la plus dominante du handball féminin depuis plusieurs années, la Norvège aura aussi à cœur de soigner la sortie de son emblématique sélectionneur, Thorir Hergeirsson. En poste depuis 2009, il s'arrêtera après la compétition et voudra offrir un dernier titre à son équipe, vainqueure de neuf des quinze Euros féminins disputés jusqu'ici.
La France a l'Europe à reconquérir
Comme aux JO de Paris, le principal adversaire de la Norvège devrait être la France. Les Bleues sont vice-championnes olympiques et, si elles ont coulé en finale cet été, les Françaises sont les seules à avoir profité des failles norvégiennes en grande compétition. Ainsi, elles ont remporté un Mondial (2023), un tournoi olympique (2020) et un Euro (2018) où la Norvège a sous-performé.
Pour la France, ce tournoi sera toutefois particulier puisque ce sera le premier de l'ère Sébastien Gardillou. Ancien adjoint d'Olivier Krumbholz, il a pris la suite de ce dernier après les JO de Paris, lui qui a dirigé les Bleues sur vingt-trois des vingt-six dernières années. Difficile de savoir comment les Françaises entameront ce nouveau cycle mais, au vu de la forme de l'équipe et du talent au sein de l'effectif, difficile de ne pas les considérer comme parmi les favorites.
Le Danemark, enfin sur la plus haute marche ?
Nation dominante au tournant des années 2000, avec notamment trois titres olympiques et plusieurs sacres européens, le Danemark revient sur le devant de la scène depuis quelques années. Dans le dernier carré des deux dernières éditions des Mondiaux (3e en 2021 et 2023) et de l'Euro (4e en 2020, 2e en 2022), les Danoises voudront surfer sur une dynamique très positive.
Pour s'offrir le droit de rêver à un premier titre européen depuis 2002 (titre remporté à domicile), le Danemark peut s'appuyer sur un été réussi, conclu avec une médaille de bronze. Les partenaires d'Emma Friis, meilleure ailière gauche du tournoi olympique peuvent rêver mais devront probablement faire tomber la Norvège et/ou la France, deux équipes qui ne leur réussissent pas.
La Suède pour rompre la malédiction
La malédiction va-t-elle arrêter de frapper la Suède lors de l'Euro ? Très régulières au plus haut niveau ces dernières années, les Suédoises sont habituées aux places d'honneur mais échouent systématiquement au pied du podium. Cinquième des Mondiaux et 2021 et de l'Euro en 2022, puis quatrième des JO en 2020 et 2024 et du dernier Mondial en 2023, c'est peu dire que la Suède joue de malchance.
Pourtant, les coéquipières des Nathalie Hagman, meilleure buteuse des JO de Paris, ont des arguments à faire valoir. Seule équipe à avoir battu la Norvège cet été, elles sont capables de surprendre n'importe qui et peuvent aller au bout. Une médaille serait déjà la bienvenue, le pays n'en comptant que deux en grandes compétitions dans son histoire (argent à l'Euro 2010, bronze à l'Euro 2014).