JO 2024 : De l’argent au parfum d’or pour Cyréna Samba-Mayela

Médaillée d'argent sur le 100m haies samedi soir, Cyréna Samba-Mayela a eu du mal à réaliser la portée de son exploit.

La crainte du zéro pointé en athlétisme était de plus en plus grande au fil des journées qui défilent dans ces Jeux Olympiques. Samedi soir représentait l'ultime opportunité d'ouvrir le palmarès avant que le marathon féminin ne boucle les épreuves dimanche matin. Attendue comme la dernière grande chance française, Cyréna Samba-Mayela était particulièrement scrutée.

Une année 2024 exceptionnelle pour Cyréna Samba-Mayela

Il faut dire que la hurdleuse de 23 ans arrivait à Paris 2024 avec des ambitions, forte d'une saison 2024 exceptionnelle. Tout au long de l'année, elle n'a fait que repousser ses limites. D'abord en salle, où elle a amélioré son record personnel pour décrocher l'argent. puis sur piste, où elle aura rayonné lors des championnats d'Europe. Après avoir battu une première fois son record de France en demies (12.45), elle va le pulvériser de nouveau en finale pour décrocher le titre européen (12.31).

Deux mois plus tard, son rêve olympique a lui failli être brisé prématurément. Perturbée dans sa préparation par le Covid, elle a arraché sa place en finale au temps après une demi-finale difficile. Mais telle une grande championne, elle a réagi en signant un chrono canon en finale (12.34). A la lutte pour le titre, elle s'empare de la 2e place à seulement un centième de Masai Russell.

𝐕𝐈𝐂𝐄-𝐂𝐇𝐀𝐌𝐏𝐈𝐎𝐍𝐍𝐄 𝐎𝐋𝐘𝐌𝐏𝐈𝐐𝐔𝐄. On a cru à l'or, mais ça reste une magnifique médaille d'argent pour Cyréna Samba-Mayela, en larmes après l'arrivée 🥹🇫🇷

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— Eurosport France (@Eurosport_FR) August 10, 2024

“Cette médaille d'argent vaut de l'or pour moi”

Médaillée d'argent, la Tricolore est revenue, pour L'Équipe, sur ses galères afin d'en arriver là : “Ça a été vraiment dur, quand vous me voyez pleurer à la fin, il y avait beaucoup de stress à évacuer parce que cette année a été très stressante. Comme vous le savez, j'ai eu le Covid il y a environ un mois. Et cette saison, j'ai tenté le tout pour le tout en partant m'entraîner aux États-Unis. Je me suis confrontée à une culture que je ne connaissais pas. Vivre loin de ma famille et de mes proches, ça a été challengeant. Je suis tellement fière d'avoir pu représenter la France à la maison alors qu'énormément de personnes n'y croyaient pas. J'ai su croire en moi, mon équipe aussi. Ça représente tellement de choses d'avoir réussi.”

Et si le fait d'être passé à un rien du titre olympique aurait pu être frustrant, il n'en est rien : “Je suis à un centième de la médaille d'or mais cette médaille d'argent vaut de l'or pour moi avec tous les défis que j'ai rencontrés cette année. Je suis trop contente”. Samba-Mayela s'est définitivement imposée en l'espace de deux mois comme la nouvelle tête d'affiche d'un athlétisme tricolore qui en avait bien besoin, avec les fins de carrière proches de Kevin Mayer, Renaud Lavillenie ou encore Mélina Robert-Michon.