En observatrice avisée de l'athlétisme français, Marie-José Pérec veut croire à des Jeux olympiques de Paris 2024 réussis pour la France dans la discipline. Au point de se montrer ambitieuse quant aux chances de médailles françaises.

Gagner des médailles aux Jeux olympiques, Marie-José Pérec sait faire. Triple championne olympique – deux fois sur 400 m, une fois sur 200 m – dans les années 90, la Guadeloupéenne garde un œil critique sur la situation actuelle de l'athlétisme français. À moins de quatre mois des JO de Paris, elle se montre tout de même optimiste pour l'équipe de France, même si celle-ci reste sur deux éditions des Championnats du monde décevantes (une médaille d'or en 2022, une d'argent en 2023).

“Deux ou trois médailles”

“On est capable quand même d'en avoir deux ou trois”, a indiqué Marie-José Pérec à l'AFP, sur les chances de médailles françaises aux JO de Paris. Avant de détailler : “Sur les relais, on s'en sort quand même bien, (…) [Renaud] Lavillenie revient mais peut-être que ce sera un peu compliqué. À la perche on a aussi des jeunes qui se débrouillent très bien.”

Lors des Mondiaux 2023 à Budapest, le relai 4x400m masculin – composé de Ludvy Vaillant, Gilles Biron, David Sombé et Téo Andant – avait décroché l'argent, offrant à la France sa seule médaille dans la compétition. À la perche, Thibaut Collet a pris la sixième place de la finale de ces mêmes Mondiaux, tandis que Renaud Lavillenie n'a plus sauté en compétition officielle depuis juillet 2023.

“On attend beaucoup de Kevin Mayer”

Outre ces chances de médailles, Marie-José Pérec est également revenu sur le rôle de Kevin Mayer dans cette équipe de France d'athlétisme. Champion du monde du décathlon en 2022, il n'est toujours pas qualifié pour les Jeux olympiques de Paris, lui qui a dû renoncer lors de sa dernière tentative de qualification à San Diego (USA).

“Je pense qu'il y a beaucoup de pression pour lui (…) la place de Kevin, c'est très dur. Il y a une loupe sur lui, beaucoup d'attentes”, a jugé Marie-José Pérec. “J'espère qu'il pourra se débarrasser de cette pression, qu'il arrivera non blessé car c'est un athlète assez fragile. On croise les doigts. C'est quand même le chef de file de cette délégation en athlé”, a-t-elle ajouté.

Mayer a encore quelques semaines pour réaliser les minimas et valider sa qualification pour les JO de Paris. S'il y parvient, il tentera d'aller chercher le titre olympique : le seul qui manque à son palmarès.