JO 2024: Une légende du surf dénonce le projet de nouvelle tour des juges
Alors qu'une nouvelle structure pour les juges de surf devrait être construite pour les JO 2024, les critiques fusent. Après Matahi Drolet, c'est au tour d'un surfeur onze fois champion du monde de dénoncer le projet. La légende du sport a notamment mis en cause les dégâts écologiques que causerait la création de la tour.
“Cela n'a aucun sens de faire ça pour deux jours de compétition.”
Si pour beaucoup il semblait s'agir d'une nouvelle positive, le projet de construction d'une nouvelle tour des juges pour les épreuves de surf des prochains Jeux Olympiques déplaît aux principaux acteurs, les surfeurs. C'est d'abord Matahi Drolet qui a pris la parole sur le sujet, expliquant que la destruction du corail était inévitable en cas de construction de la nouvelle tour et jugeant cela comme inacceptable. Le surfeur a partagé son avis sur les réseaux sociaux, puis il a laissé s'exprimer l'un des constructeurs de la structure actuelle, qui a lui aussi jugé le projet comme dangereux.
JO Paris 2024 : la légende du surf Kelly Slater soutient les opposants à la tour des juges à Tahiti
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« Vous avez entendu ce qui semble être une nouvelle positive, mais ce n'est pas le cas. […] Pour moi, il est impossible de construire de nouvelles fondations sans détruire le corail. La tour existante fonctionne depuis 2003 pour une épreuve WSL », a commenté Matahi Drohet. « Un cahier des charges technique a été respecté. Vingt ans après, les fondations sont encore intactes. Creuser 56 trous supplémentaires représente un risque considérable pour le corail », a ensuite ajouté Mati Hoffmann. Drohet avait par ailleurs affirmé ne pas avoir pu consulter les études d'impact mises en avant par les organisateurs.
JO 2024 : Kelly Slater dénonce également le projet
Après Matahi Drohet, c'est Kelly Slater, onze fois champion du monde de surf, qui a tenu à prendre la parole sur la polémique. « Cela n'a aucun sens d'avoir besoin d'une tour géante pour deux jours de compétition. Donnez de l'argent aux infrastructures locales de la ville pour les dégâts causés par le changement de la rivière qui a provoqué des inondations plus tôt cette année. Les juges peuvent utiliser la tour (existante). Ou reconstruisez sur une structure déjà existante », a écrit le surfeur américain sur Instagram.
Du côté des organisateurs, rien n'a encore été décidé. Paris 2024 a répliqué en assurant que plusieurs bureaux de contrôle avaient déclaré non homologuée la tour existante. Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, avait d'ailleurs ajouté que “La solution qu'on propose aujourd'hui, de l'avis unanime du comité d'experts, est la meilleure possible”. Le verdict final devrait être donné dans les prochaines semaines.