JO Paris 2024 : Pourquoi et comment la flamme olympique ne s’éteint-elle jamais ?
Allumée le 16 avril dernier à Olympie (Grèce), la flamme olympique ne sera pas éteinte jusqu'à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet prochain. Une condition qui suppose une organisation importante et une certaine logistique.
La cérémonie d'allumage de la flamme olympique organisée à Olympie (Grèce) mi-avril a lancé un long périple. De sa sortie du territoire grec à la cérémonie d'ouverture des JO, prévue le 26 juillet prochain à Paris, la flamme ne sera jamais éteinte. Un choix qui répond à une tradition assez ancienne à l'origine controversée.
Une tradition depuis 1936
Le relai de la flamme olympique ne trouve pas ses origines lors des premiers Jeux olympiques modernes, en 1896 à Athènes (Grèce), mais bien trente ans plus tard. C'est lors des Jeux olympiques de Berlin, organisés par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler, que cette tradition est instaurée. “C’est l’invention d’un dirigeant du sport nazi, Carl Diem. Le Troisième Reich a voulu singer l’Antiquité et s’approprier le passé de la Grèce ancienne pour servir la cause du racisme d’État”, explique Patrick Clastres, agrégé d'histoire à l'université de Lausanne (Suisse), à Franceinfo.
Malgré ces origines controversées, le relai de la flamme va s'imposer après la Seconde guerre mondiale et devenir une tradition reprise lors de chacune des olympiades suivantes. Ce relai est aujourd'hui symbole d'unité entre les nations, ce qui explique pourquoi la flamme doit rester allumée tout au long de son parcours et ne jamais s'éteindre : pour marquer ledit union.
??? Paris 2024 a la flamme olympique !@TonyEstanguet président du comité d'organisation de @Paris2024, reçoit la flamme olympique dans le Stade Panathénaïque d'Athènes. Un moment historique ! ?#OlympicTorchRelay | #Paris2024 pic.twitter.com/OAPTHz8aNu
— Jeux Olympiques (@jeuxolympiques) April 26, 2024
Protection et résistance
Pour faire en sorte que la flamme ne s'éteigne pas, plusieurs technologies ont été incorporées à la torche de sorte à ce qu'elle résiste à des conditions climatiques extrêmes. Ainsi, des tests ont été réalisés pour vérifier qu'elle était résistante à la pluie et à des vents allant jusqu'à 100 km/h. Cela devrait éviter que certains couacs du passé se reproduisent, comme à Montréal en 1976 quand des orages avaient eu raison de la flamme, ou en 2004 à Athènes lorsque des vents avaient éteint ladite flamme.
Pour veiller sur la flamme et s'assurer qu'elle reste bien allumée, un important dispositif de protection a été mis en place. Une protection continue, 24 heures sur 24, est ainsi assurée tour à tour par des membres des forces de l'ordre, de l'armée ou de la protection civile. La flamme sera également protégée par des lanternes lorsqu'elle prendra part à de grands voyages, en bateau ou en avion, et pourra être rallumée par des lanternes de sécurité si, par malheur, elle venait à s'éteindre malgré tout avant d'arriver à Paris pour le début des JO.
La Flamme Olympique a élu domicile à bord du Belem – Fondation Caisse d’Épargne !
Visite de ce 3 mats mythique datant de 1896 qui hébergera une invitée toute particulière pendant 12 jours de traversée vers la France ⛵️
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The Olympic Flame has taken up residence aboard the Belem -… pic.twitter.com/ya4HBYfPJm— Paris 2024 (@Paris2024) April 28, 2024