La course au Defensive Player Of The Year: Rudy Gobert en route vers un 4ème trophée ?
Le titre de meilleur défenseur de l’année en NBA est toujours sujet à controverse. Faut-il séparer les défenseurs intérieurs des extérieurs ? Quels critères prendre en compte pour justifier de l’impact défensif du joueur sur son équipe ? Tant d’éléments à prendre en question pour alimenter le débat ! Notre rédaction a voté, voici notre top 5 à mi saison du Defensive Player Of The Year 2022 !
Un titre de défenseur de l’année plus souvent décerné à un intérieur
C’est souvent le débat qui anime au moment de décerner le trophée : est-il possible de différencier le travail défensif d’un joueur extérieur d’un joueur intérieur ? Les qualités et les rôles sont différents et il est par exemple beaucoup plus simple de provoquer un switch sur un extérieur qu’un intérieur. Et quand on regarde le palmarès, les joueurs intérieurs ont plus souvent reçu le trophée avec 28 joueurs récompensés contre seulement 11 pour des extérieurs. Et lors des 20 dernières années, seulement par 3 fois un extérieur a reçu la récompense (Kawhi Leonard x2 et Ron Artest). Après un vote au sein de notre rédaction, voici notre top 5 du Defensive Player Of the Year !
1- Rudy Gobert (16,0 pts – 15,1 reb – 2,3 ctr – 0,8 int en 32,5 minutes / Utah Jazz)
En liste pour conquérir un 4ème trophée de défenseur de l’année (lauréat en 2018, 2019 et 2021), Rudy Gobert à l’occasion de rejoindre au palmarès les légendes que sont Dikembe Mutombo et Ben Wallace (vainqueurs à 4 reprises et devenus Hall of Famer). Le Français réalise sa meilleure saison en carrière et son impact n’a jamais été aussi important. Sa capacité à faire changer les trajectoires de tirs de ses adversaires n’apparaît pas dans les statistiques, ni les aides sur ses coéquipiers. Rudy Gobert n’est peut-être pas le meilleur défenseur sur l’homme, mais sur un plan collectif, il n’y a pas mieux (dédicace à Patrick Beverley) ! Pour preuve, son absence lors d’une série de 4 matchs courant janvier (pour 4 défaites) ont mis en lumière le mal du Jazz à tenir ses adversaires. Une Gobert-dépendance.
Bilan du Jazz : 30 victoires – 18 défaites, 4ème de la conférence Ouest
2- Draymond Green (7,9 pts – 7,6 reb – 7,4 pds – 1,2 ctr – 1,4 int en 29,9 minutes / Golden State Warriors)
Stephen Curry, Klay Thompson, tels sont les noms qui nous viennent en 1er quand on parle des Golden State Warriors. Mais si les Warriors furent l’équipe à battre durant la décennie 2010, c’était aussi par la présence de Draymond Green (vainqueur du trophée en 2017). Et en 2021, son efficacité est tout aussi redoutable. Véritable poumon de l’équipe, son intensité défensive est communicative sur tous ses coéquipiers. Capable de tenir la dragée haute à des joueurs plus physiques et plus grands, sa lecture du jeu lui permet d’anticiper les attaques adverses et de briser les systèmes offensifs. À l’image de Rudy Gobert, les Warriors ne sont pas les mêmes quand Draymond Green est absent !
Bilan des Warriors : 34 victoires – 13 défaites, 2nd de la conférence Ouest
3- Giannis Antetokounmpo (28,6 pts – 11,3 reb – 6,0 pds – 1,5 ctr – 1,0 int en 32,7 minutes / Milwaukee Bucks)
Champion NBA 2021 avec son équipe des Bucks et MVP des finales, Giannis Antetokounmpo est tout aussi efficace en attaque qu’en défense. Monstre athlétique, le Greek Freak dispose d’une agilité qui lui permet de prendre le dessus sur beaucoup d’attaquants adverses. Sa vision du jeu est aussi un atout majeur de Giannis. Connu pour ses contres, il les anticipe et sait à l’avance le mouvement offensif de son adversaire direct, lui permettant d’être en permanence dans le bon timing. Il ne suffit pas de lever le bras et de sauter pour contrer, c’est tout un art ! Sa défense sur post-up est aussi un modèle du genre, utilisant la puissance du haut de son corps. Giannis Antetokounmpo, lauréat en 2020, est sur notre podium à mi saison !
Bilan des Bucks : 30 victoires – 19 défaites, 4ème de la conférence Est
4- Joel Embiid (28,7 pts – 10,7 reb – 4,3 pds – 1,4 ctr – 1,0 int en 32,8 minutes / Philadelphie 76ers)
Son impact offensif est indéniable avec les 76ers, mais le poids défensif de Joel Embiid l’est tout aussi. Celui qui s’est revendiqué plusieurs fois meilleur défenseur de l’année est encore dans la course cette saison, mais moins mis en avant par des débuts difficiles réalisés par son équipe de Philadelphie. Cependant, son impact reste inchangé et si les 76ers restent une bonne équipe défensive (10ème au defensive rating) malgré l’absence de Ben Simmons, c’est en grande partie grâce au Camerounais. Sa présence au rebond, sa protection du cercle et sa solidité homme à homme en font un top défenseur de la NBA.
Bilan des 76ers : 27 victoires – 19 défaites, 6ème de la conférence Est
5- Evan Mobley (15,0 pts – 8,2 reb – 2,7 pds – 1,7 ctr – 0,8 int en 34,4 minutes / Cleveland Cavaliers)
C’est le petit nouveau de cette cuvée 2021. Dans sa 1ère année en NBA (drafté en 3ème position), Evan Mobley a changé le visage des Cavaliers de Cleveland. Associé à Jarrett Allen dans la raquette des Cavs, Mobley est déjà devenu un excellent défenseur reconnu par ses pères. Que cela soit sur des adversaires plus grands, plus petits ou plus physiques, le joueur des Cavs est impressionnant avec son intelligence dans ses placements. Si les Cleveland Cavaliers ont actuellement un excellent defensive rating (3ème), c’est en partie grâce son duo composé avec Allen. Sa marge de progression est aussi un motif de satisfaction pour l’avenir ! Manquant encore un peu de muscles dans le haut de son corps, Evan Mobley connaît ses axes de progression à la fois physique mais aussi sur le terrain. Mais à 21 ans, il pourrait déjà entrer dans l’histoire en intégrant une des deux NBA All-defensive Teams à la fin de saison. Un exploit pour un rookie jamais réalisé depuis 24 ans et Tim Duncan ! Alors nul doute que le nom d’Evan Mobley reviendra tous les ans dans la discussion du Defensive Player Of the Year.
Bilan des Cavaliers : 29 victoires – 19 défaites, 5ème de la conférence Est
Crédit photo : nba.com