Chaque semaine nous vous donnons rendez vous pour une expérience 100% fan ! Une chronique conçue pour vous, les supporters, afin de partager vos souvenirs au stade, devant votre TV ou derrière votre poste radio. Désormais ce rendez-vous hebdomadaire rempli d’anecdotes, de joie, d’émotion et de rires, sera votre moment !
Aujourd’hui WeSportFr vous propose de partir à la rencontre de la Fédération Française de la Lose, compte supporter des sportifs français les plus nazes, ceux qui échouent à un cheveux ou à une coupe complète. Vous êtes prêts ? C’est parti pour le moment 100% fan !

 

Bonjour ! WeSportFr est très heureux de faire la connaissance de la FFL ! Quel honneur de nous accorder cette interview qui s’annonce rocambolesque. Nous allons découvrir qui est à l’origine du projet, qui se cache derrière le compte de la Fédération Française de la Lose ! Pouvez vous nous en dire un peu plus ?

Bonjour ! On est 5 copains, amoureux du sport. Nos âges se situent entre ceux de Lucas Pouille et de Gilles Simon, mais par contre pour ce qui est du talent tennistique on serait capable de perdre contre un non-classé qui joue un lendemain de cuite. La FFL a des origines multiples : Lillois, Rennais, Parisiens ou encore Suisso-Stéphanois, autant dire qu'en matière de lose on sait de quoi on parle.

 

Comment est venu ce projet de la fédération Française de la Lose ? Est-ce qu’un jour on se rend compte que Romain Grosjean a abandonné son 5ème grand prix de suite et on se dit que c’est l’occasion de se moquer de lui, ou est-ce plus complexe ?

Déjà, on a tous des parents qui ont préféré nous raconter l'élimination de Séville en 82 que la victoire à l'euro 84. Mais notre esprit “FFL” a vraiment pris racine dans deux evenements fondateurs, le but de Kostadinov en 1993, et la défaite de PHM contre Youzhny de 2002. Deux véritables traumatismes. On a alors compris que les sportifs français possédaient ce petit quelque chose mental de spécial, cette étincelle qui leur permettait de perdre alors qu'on les attendait victorieux. On sait aussi que les Français adorent se moquer d'eux-mêmes, alors plutôt que d'en pleurer, on a décidé d'en rire. “Kostadinov” est d'ailleurs le nom qu'on a donné à notre équipe de foot à 5, qui lose en division 4 de la ligue de Puteaux depuis 2009.

 

Justement en parlant de tennis, un beau matin de l’an 2017 vous vous levez et vous voyez que Kristina Mladenovic vous a black listé ! Gueule de bois ou satisfaction professionnelle ?

Un peu de tristesse quand-même, on préfèrerait que les sportifs se marrent avec nous plutôt que ça. Bon, après c'est vrai qu'avec Kiki, on y a été fort surtout après le LOLgate puis la Decima. Mais bon, on s'est envoyé des cœurs sur Instagram, donc tout est pardonné.

 

Vincent Collet et l’équipe de Strasbourg, Benoît Paire au tennis, Clermont au Rugby, vous avez vos adeptes de la FFL. Est-ce vos chouchous ? Au contraire avez-vous des intouchables, ceux qu’on aime et qu’on ne pourra jamais moquer ?

C'est vrai qu'il y a des têtes qu'on revoit souvent mais on a ni chouchou, ni intouchable. Même si on risque en effet d'attendre encore quelques temps avant de pouvoir vanner Teddy Riner.

 

Pour parler un peu de « l’actualité », selon vous est ce que le cas Patrice Evra est le pire transfert Karaté l'OM, ou est-ce un cas non répertorié de Kung-Foot ?

Notre héros, l'homme qui a quitté la botte pour envoyer des gros kicks ! Clairement, l'OM a manqué de jugeote sur ce transfert, et que 250K par mois pour un mec dont l'activité principale c'est de faire des vidéos Instagram, c'est un peu la Kata.

 

Quel est votre plus gros succès sur les réseaux sociaux ? Avez-vous déjà été contacté par des médias ou sportifs ?

Indéniablement, le fait de s’être fait bloquer par Pierre Ménès est notre premier grand succès et nous conforte dans le fait qu'on fait bien notre travail. Pour le reste, on se marre avec d'autres médias et sportifs parfois, mais vous comprendrez que ces derniers souhaitent rester anonymes…

 

Finalement on se rend compte qu’en France les mentalités sont à part. On critique beaucoup (trop ?) les mauvaises performances de nos sportifs ou à l’inverse, on les imagine sur le haut de podium dès qu’ils réalisent de bons résultats. Imagineriez vous un concept de la Fédération Internationale de la Lose ou est-ce un concept trop ancré dans le Made in France ?

 

Bonne question. Aujourd'hui la quantité de lose produite par le sport français est une source intarissable, tant mieux pour nous. Et pourtant, on a des équipes et des sportifs capables de gagner des titres dans tous les sports, beaucoup plus que dans les autres pays du monde. Enfin c'est ce qu'on a cru comprendre dans L'Equipe sur France TV Sport.
La lose existe-t-elle ailleurs qu'en France ? Certainement. Mais nous pensons sincèrement que la lose franco-française a une saveur toute particulière, car elle n'est pas seulement l'oeuvre du sportif. Notre machine médiatique, en s'enflammant dès le moindre résultat encourageant, contribue à rendre les frustrations et les presque-victoires encore plus douloureuses. Car oui, les Français aiment et vibrent pour leurs sportifs. C'est aussi ce qui fait qu'ils se font défoncer dès le moindre écart.
Pour la lose internationale, on vous avoue qu'on est déjà bien débordé avec la nôtre pour y penser.

 

Et pour finir cet entretien, nous aurions un conseil cadeau à vous demander. Noël approchant on se demandait quoi offrir… Vous êtes plus livre de Pierre Ménès ou album de Tony Parker ?

On a un budget max de 15€ pour les cadeaux de Noël, du coup ça passe malheureusement pas pour le livre à 16,90€ de Pierre Ménès. Donc TP évidemment. Mais bon quitte à offrir un beau cadeau, autant se lâcher sur un magnifique t-shirt FFL Benoît Perd .

 

WeSportFr  vous remercie pour cette interview 100% sincère ! Ce fut un réel plaisir pour nous de découvrir ENFIN qui se cachait derrière les écrans de la FFL ! Nous vous souhaitons une longue vie auprès de nos sportifs favoris et on se dit à très bientôt sur les réseaux !
On vous laisse le mot de la fin !

 

Merci à vous, vive la lose et vive la France!

 

Interview réalisée par Charlotte Gruszeczka, avec l’aide précieuse d’Aymeric Larger, Martin Colney, Charlotte Hildebrand et le reste de l’équipe de WeSportFR.

 

@wesportfr