Si, au commencement, la NBA semblait privilégier le jeu proche du panier, c'est une chose révolue. Le jeu à évolué, évolue et évoluera toujours. Mais alors quelles sont ces changements qui ont tant impactés la Grande Ligue ?
À la création de la NBA, le jeu était très lent. Pour marquer, tout le monde se sentait obligé de se rapprocher le plus possible du panier. Évidemment à ce petit jeu là les pivots, étant plus grands dans la majeure partie du temps, dominaient très nettement. Ils étaient les leaders des matchs, à l'image de Wilt Chamberlain, l'homme au 100 points en un match, Bill Russell et ses 11 bagues de champion ou encore, plus tardivement, Kaarem Abdul-Jabbar, actuellement le joueur ayant marqué le plus de points en NBA avec un total de 38 387 unités.
La révolution de la ligne à 3 points :
Petit à petit les choses changeaient, la ligne à 3 points fut installée en 1979, mais pas vraiment considérée dans un premier temps. Cette même année, deux légendes de ce sport ont fait leur apparition dans la Grande Ligue. Deux légendes qui ont emmené une rivalité hors-norme ainsi qu'une amitié en or. Magic Johnson et Larry Bird. Respectivement meneur et ailier. Un grand meneur tout de même. Magic est en effet le plus grand meneur pur que la NBA aie connue, à voir comment l'on considère le jeune Ben Simmons, plus grand de 2cm. Larry Bird, quant à lui, est le premier ailier à avoir su dominer le jeu. Ils font partie des premiers, si ce n'est les premiers, à avoir prouvé qu'un joueur autre que pivot pouvait faire une très nette différence.

Attention, pour autant les pivots restent les bêtes féroces de la compétition. Des acharnés assoiffés de sang qui n'hésitent pas à tout détruire sur leur passage et qui sont prêt à casser des cercles dès que l'occasion se présente. Ce fut le cas d'Hakeem « The Dream » Olajuwon, David Robinson, Patrick Ewing ou encore Shaquille O'Neal. Lui il cassait réellement les cercles.
La NBA de maintenant, une Ligue de shoot :
Des Michael Jordan, des Kobe Bryant, des Reggie Miller. Un tas de garçon n'étant pas de grand gaillard sous le panneau débarquent marquer l'histoire.
La Ligue changeait à vu d’œil, le coaching également. Le jeu va de plus en plus vite, est de plus en plus précis. Et, doucement mais sûrement, les pivots vont devoir suivre la tendance et se mettre à shooter. Finis les plots sous l'arceau qui se contentent de contrer, prendre un rebond ou pincer les doigts sur un dunk agressif. Désormais il faut être habile balle en main. C'est la même sentence pour tout le monde. Rare sont ceux qui s'en sorte sans un bon shot, dans le périmètre au moins. Giannis Antetokounmpo est le plus bel exemple de ces survivants, mais ils sont peu à suivre la marche derrière lui. Ben Simmons, Andre Drummond, DeAndre Jordan, j'en passe quelques uns, mais la mode est tout de même de savoir shooter, dribbler, et être mobile chez les pivots.

Et des nouveaux grands avec ce style de jeu, il y en a des centaines qui sortent d'usines chaque jour. Joel Embiid, Karl-Anthony Towns, même Blake Griffin s'y met. Le tir à 3 est devenu l'arme fatale de cette génération, démocratisé d'autant plus par un certain Stephen Curry, inarrêtable depuis quelques saisons. Le chef à prouvé l'efficacité et la force qui pouvait se dégager de derrière la ligne. Et c'est tout son équipe, les Warriors, qui sont des snipers. Une équipe qui ne peut pas mieux représenter ce nouveau style de jeu. Une équipe ayant marqué l'histoire en gagnant le plus de matchs en saison régulière (73-9) en 2016, bref : la meilleure équipe de tout le temps. N'en déplaise aux fans de MJ et des Bulls de 96, anciens détenteurs du record.
Une évolution vécue de l'intérieur :
Une évolution que les joueurs eux-mêmes ont ressentis. Vince Carter, le joueur quarantenaire drafté en 1998, l'a d'ailleurs évoqué dans une interview relayé par Slam Online. Il a avoué être impressionné par toutes les capacités et les aisances des joueurs de maintenant, mais pense que ces joueurs ne feraient pas le poids dans l'ancienne NBA. Le seul facteur : le physique. Le jeu de 90′ était bien plus fournit en contacts et frictions en tout genre. Symbolisé notamment par la règle du hand checking, interdisant désormais les contacts avec les bras des porteurs de balle. Des coups qui affectent énormément le mental. Les jeunes de maintenant ne supporteraient pas, c'est pas moi qui le dit, c'est Vinsanity. Et quand Vince parle, on écoute.
Un point où Dwyane Wade, l'arrière mythique du Miami Heat, le rejoint. Ce dernier à livré à Sekou Smith, en interview pour le site de la NBA, le fait, qu'avant, les jeunes n'étaient pas aussi entourés. Il n'y avait pas de coach personnel dès l'entrée en NBA par exemple. C'était un monde bien plus dur, bien moins bienveillant. « Avant c'était une ligue d'Homme » considère le numéro 3, tout de même époustouflé par les nouveaux talents : « Le talent de ces gosses dépassent nos talents a ce même stade ».

C'est de par ces évolutions qu'il n'est pas vraiment possible de comparer certains joueurs entre eux. Pas les mêmes époques, pas les mêmes enjeux, pas le même jeu, pas la même concurrence. Alors on peut continuer à débattre sur « Qui est le meilleur joueur entre Michael Jordan et LeBron James ? » par exemple, mais il faut surtout se questionner sur ce qu'aurait fait l'un à l'époque de l'autre. Réponse complexe.
Ce qui est sûr c'est que la NBA n'a pas finit d'évoluer et de nous surprendre. Quelle est la prochaine étape ? Faites vos jeux, les dés sont lancés.
Image mise en avant : Lelo.ge
Nathan CHATELAIN