Après l'intrusion de manifestants au moment du premier tour lors de la dernière édition, les promoteurs de la Formule 1 craignent un nouvel envahissement. Pour éviter ce risque, la direction du circuit a renforcé sa sécurité.

 

Il y a un an, six manifestants étaient entrés sur le circuit de Silverstone au moment du premier tour de la course. Le gros accident de Guanyu Zhou avait obligé les stewards à sortir le drapeau rouge. Les pilotes avaient considérablement réduit leur vitesse et le drame fut évité de peu. 

Les intrus faisaient partie du groupe “Just Stop Oil”, dont le combat est de s’assurer que le gouvernement britannique s’engage à arrêter les nouvelles licences et la production de combustibles fossiles. Depuis le début de la semaine, les promoteurs du circuit craignent que certains membres tentent de nouveau une nouvelle intrusion.

Un match de Wimbledon perturbé

La peur est d’autant plus grande que deux militants de l’organisation écologique ont pénétré lors d'un match à Wimbledon en début de semaine. La rencontre du premier tour opposant Grigor Dimitrov et Sho Shimabukuro a été interrompue pendant quelques minutes après l’entrée d’un homme et d’une femme sur le court N°18. Ils ont jeté des confettis oranges avant que l’homme n’aille s'asseoir dans le carré de service. Évacué par le service de sécurité du Grand Chelem britannique, cette action fait suite à celles organisées lors de d’autres évènements sportifs comme le match de cricket opposant l’Angleterre à l’Australie ou encore les championnats du monde de snooker.

https://twitter.com/nowthisnews/status/1677271994411122689?s=20

Russell et Hamilton comprennent mais appellent à la prudence

En conférence de presse, les deux pilotes de Mercedes ont été interrogés sur le sujet en amont de leur Grand Prix national. Toujours très concerné par les questions écologiques, Lewis Hamilton s’est « réjoui de la présence de manifestants ou d’activistes car je pense qu’ils sont toujours en faveur d’un changement positif. Néanmoins, nous ne voulons jamais voir des gens se tenir sur la piste et se mettre en danger. J’espère donc que nous ne connaîtrons pas le même scénario que l’année dernière. Mais comme je l’ai dit, je soutiens toujours les manifestants pacifiques. » 

Lewis Hamilton a fait passer un message aux activistes lors de la conférence de presse du jeudi. © Icon Sport.

« Nous faisons confiance à la F1, à Silverstone et à la FIA, expliquait George Russell. Nous sommes tous ouverts et libres d’exprimer nos opinions mais le faire sur un circuit de Formule 1 est assez irresponsable et dangereux pour les manifestants mais aussi pour les pilotes et les signaleurs qui pourraient courir derrière eux. » Le pilote de 25 ans s'est même adressé directement aux membres du groupe. « Je les encourage à s’intéresser à ce que fait la Formule 1 en matière de développement durable. À l’avenir, nous utiliserons des carburants 100 % durables. Je pense qu’il serait juste qu’ils jettent un coup d’œil sur ce que nous faisons, voire qu’ils entament des conversations avec nous, avant de se précipiter sur un circuit alors que nous passons à 300 kilomètres à l’heure. » Espérons que le message soit passé.

L’armée en renfort ce dimanche

Pour prévenir de tout risque de récidive, une centaine de soldats de l’armée britannique viendra renforcer le dispositif de sécurité selon les informations du Daily Mail. Le but est de limiter le plus possible les zones où les activistes pourraient s’introduire sur la piste. 

Au-delà du nombre d’hommes supplémentaires, le circuit a accentué les contrôles à l’entrée et installé des caméras de reconnaissance faciale. Celles-ci permettent de scanner les visages et de les comparer à une plusieurs personnes sur une liste de surveillance.

A LIRE AUSSI > Voiture, stand, Brad Pitt : cinq questions autour d’APX GP, “11e écurie” de la grille F1