Lundi soir, le mercato de l'OL s'est bouclé. Après les folies de l'hiver dernier, John Textor n'a pas eu d'autre choix que d'être restreint, dans un seul but : assainir les finances du club. Mais alors, l'opération dégraissage a-t-elle été un succès ?

En décembre dernier, John Textor annonçait mettre 7 joueurs sur la liste des départs. Résultat : Jefferson Santos, Maxence Caqueret, Luiz Henrique, Gift Orban et Saïd Benrahma ont été vendus.

Lyon a aussi réussi à se séparer d'Anthony Lopes, Silva Adryelson, Wilfried Zaha et Mahamadou Diawarara. De nombreux départs, qui pourtant ne permettent pas de dire que le propriétaire américain a réussi son objectif.

Thiago Almada, l'arbre qui cache la forêt du mercato de l'OL

Difficile de faire plus extrême. L'an dernier, l'OL avait réalisé le plus gros mercato hivernal de son histoire, dépensant ainsi plus de 50M€. Cette fois-ci, seule l'arrivée de Thiago Almada est à mettre au crédit de John Textor.

Certes, la pépite brésilienne est une option intéressante, et saura trouver son rôle à Lyon. Cependant, nous aurions pu imaginer beaucoup mieux de la part de la cellule de recrutement de l'OL. Le dossier Luiz Henrique, finalement vendu en Russie, stigmatise les tensions et les critiques.

Le club était interdit d'acheter. Oui. Mais Textor nous a habitués, par le passé, à profiter de la sphère Eagle Football Group pour renforcer ses équipes sans le moindre frais. Cet hiver, pas un seul autre joueur n'aura été prêté depuis Botafogo.

Quand on sait les problèmes en interne que rencontre le club brésilien, il aurait été possible d'imaginer quelques bons éléments rejoindre le continent européen. 2 ou 3 renforts, le temps de 6 mois, n'auraient pas été de trop pour permettre à l'OL de terminer sa saison sereinement.

Un manque cruel de dédoublement de poste

Il faut dire que la saison de l'Olympique Lyonnais sera longue. En course pour une qualification européenne malgré sa mauvaise dynamique de janvier, l'OL est toujours présente en Ligue Europa.

La profondeur du banc lyonnais sera désormais un frein pour jouer sur tous les tableaux. En effet, A défaut d'être des joueurs du XI de départ, Saïd Benrahma ou encore Maxence Caqueret pourront manquer cruellement dans l'effectif de Fonseca.

Benrahma, de son côté, a disputé 20 matchs avec l'OL cette saison. L'ailier s'est d'ailleurs montré intéressant en Coupe d'Europe, jouant 7 rencontres sur les 8 possibles. Son départ, associé à celui de Gift Orban, enlève de nombreuses options à Paulo Fonseca.

Même chose au milieu de terrain. Caqueret et Diawara out, les options dans l'entrejeu ne sont pas énormes. John Textor, préoccupé à l'idée de vendre, a oublié un détail.

Dédoubler chacun de ses postes, comme il avait sur le faire par le passé. Le choix de nommer Fonseca est déjà critiquable. Mais offrir au Portugais une équipe sans élément de rotation semble être cadeau empoisonné. Tout ça pour quoi, au juste ?

Où en sont les finances de Lyon ?

Le seul moyen de dire que le mercato de l'OL est réussi dépend d'une chose. La trésorerie du club a-t-elle été remplie ? A ce sujet là, difficile de dire que John Textor a réussi son coup. Certes, au total, 74,3M€ sont comptés dans la vente des joueurs.

Cependant, se débarrasser d'un Gift Orban pour seulement 9M€, alors qu'il avait été acheté pour plus de 12M€, ne permet pas à l'OL de réaliser une opération positive. Même chose pour Saïd Benrahma, acheté 15M€ et prêté avec une OA à 12M€ en 2e division saoudienne.

Les comptes de l'OL vont mieux. Oui. La DNCG pourrait d'ailleurs s'en contenter. Mais force est de constater que Lyon s'est considérablement affaiblie à la suite de cet hiver. John Textor aura le mérite de dire que l'objectif était de réduire les dépenses. Sur ce point-là, en vendant sans remplacer un seul de ses joueurs, nous pouvons lui donner crédit.