Auto/Moto

MotoGP bilan 2022 : KTM bien placé mais peu convaincant

La saison 2022 de MotoGP terminée, l'heure de faire le bilan est arrivée. We Sport vous propose une analyse équipe par équipe de l'année qui vient de s'écouler. Place à l’écurie officielle KTM deuxième de cette saison 2023. Malgré ce bon résultat, les Autrichiens n’ont que très rarement joué devant. 

 

Red Bull KTM Factory Racing : 2e, 337 points

La saison 2022 de l’écurie KTM est paradoxale. Deuxième du championnat équipes, les Autrichiens n’ont pourtant pas eu de pilotes capable de jouer le titre pilotes. Mais la régularité de Brad Binder et de Miguel Oliveira ont permis aux hommes de Francesco Guidotti de devancer Aprilia de trois points au classement team. Les deux coéquipiers ont marqué à onze reprises plus de 15 points par course. Avec le podium du Sud-Africain et le top-5 du Portugais à Valence, KTM a pris les points nécessaires pour au finish se classer deuxième. 

La moto était bien conçue avec un bon alliage entre maniabilité et moteur. Mais sur certaines pistes, les pilotes avaient du mal à la faire fonctionner, notamment à Austin ou en France. Ils ont surtout eu du mal le samedi en qualifications où voir une de leur machine en Q2 était inhabituelle tant leur rythme sur un tour lancé était loin d’être excellent. Avec l’absence d’un vrai pilote de pointe, aucun n’a pu jouer la couronne mondiale. Mais l’équipe de Pit Beirer peut se consoler avec le titre honorifique de vice-champion du monde équipes.

 

Brad Binder (6e, 188 points) : pilote le plus régulier du plateau

Brad Binder n’a pas gagné mais qu’est-ce qu’il a été régulier ! Le Sud-Africain est rentré 17 fois dans le top-10 dont trois podiums au Qatar pour la manche d’ouverture, au Japon et donc à Valence pour la finale du championnat. Ce qui rend encore plus beau ce résultat, c’est que le pilote KTM a souvent fait de magnifiques remontées. En difficulté en qualifications, où il n’a signé qu’une première ligne (3e au Japon), le N°33 a très peu souvent passé les portes de la Q2. Souvent bloqué en Q1, il devait donc partir au-delà de la 12e position. Mais son infernal rythme de course, couplé à ses bons départs en course, lui ont permis de revenir dans le top-10. Sa course lors du dernier Grand Prix est à l’image de sa saison. Un Brad Binder sur une autre planète qui double un à un ses adversaires et rattrape son retard pour finir sur le podium. 

 

Miguel Oliveira  (10e, 149 points) : 2 victoires pour sauver les meubles

En 2022, le Portugais a été en difficulté mais contrairement à son équipier, il a gagné. Dans des conditions difficiles, Miguel Oliveira avait écrasé la concurrence en Indonésie avec une superbe victoire sur l’asphalte mouillé de Mandalika. Un coup d’éclat qu’il a aussi réalisé en Thaïlande dans une situation similaire.

Miguel Oliveira vainqueur à Mandalika. © MotoGP.

Hormis ça, le porteur du N°88 a eu du mal à faire fonctionner parfaitement sa KTM. Avec seulement trois top-5, en plus des deux victoires, Miguel Oliveira termine dans le top-10 au classement général. C’est quatre places de mieux qu’en 2021, une année où il était monté à trois reprises sur le podium. L’an prochain, Miguel Oliveira va découvrir les Aprilia au sein du team RNF. Un changement qui pourrait lui faire du bien après 4 années chez KTM en catégorie reine.

 

Saison 2023 : Miller-Binder pour emmener KTM vers les sommets

La saison prochaine Brad Binder aura à ses côtés Jack Miller. Venu tout droit de Ducati, l’Australien va apporter son expérience et sa vision du MotoGP. Pour remplacer Miguel Oliveira, Pit Beirer a trouvé le pilote parfait. Rapide, régulier et capable de jouer devant quand il se sent bien sur la moto, Jack Miller va devoir rapidement s’habituer à sa nouvelle monture pour performer. 

Avec lui, Brad Binder va devoir trouver plus de rythme en qualif’ pour être plus haut sur la grille et avoir moins de pilote à dépasser en course. En 2023, s’il parvient à partir plus haut sur la grille alors le Sud-Africain pourrait être un candidat crédible à la victoire chaque week-end et donc au titre mondial. Ce serait aussi un grand pas en avant pour les Autrichiens qui n’ont jamais fait mieux que 5e au championnat pilotes, c'était avec Pol Espargaro en 2020. 

Journaliste spécialisé en sports mécaniques.

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