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MotoGP : Un Zarco écœuré avait envie de « gifler quelques personnes »

Ce samedi, Johann Zarco a écrit la plus belle page de sa carrière en MotoGP. En remportant le Grand Prix d'Australie, le Français a mis fin à sept saisons d'attente. Invité de l'émission Bartoli Time sur RMC, le pilote Prima Pramac Racing est revenu sur le couac lié à son podium. Le Tricolore n'a toujours pas digéré l'absence de la Marseillaise pour honorer sa victoire.

 

Malgré le décalage horaire et une course très matinale, Johann Zarco a fait rêver des milliers de fans français ce samedi matin. Deuxième à l'entame du dernier tour du Grand Prix d'Australie, le pilote Prima Pramac Racing a dépassé son coéquipier, Jorge Martin, dans l'ultime boucle, pour aller chercher son premier succès en MotoGP. Le natif de Cannes a touché son but : celui d'entrer dans le cercle des vainqueurs de GP. Problème, la Marseillaise n'a pas résonné en son honneur sur le podium.

« Ça m'a mis les boules »

A cause des conditions météorologiques difficiles, la Dorna (organisateur du championnat) avait pris la décision d'avancer le Grand Prix d'Australie au samedi. Une bonne décision puisque la course sprint, prévue ce dimanche, a été annulée en raison de fortes rafales de vent et d'une pluie trop importante. La veille, les meilleurs pilotes motos du monde avaient disputé un très beau GP. Le vainqueur était tout aussi splendide puisqu'il s'agissait de Johann Zarco. Depuis son arrivée dans le championnat en 2017, le Français attendait cette victoire.

Sur la plus haute marche du podium, le pilote Prima Pramac Racing réalisait petit à petit ce qu'il venait d'accomplir. Au moment d'entendre la Marseillaise, le Tricolore s'est mis à la chanter. « A la télévision, ils n’ont pas compris parce que sur les retransmissions, les gens avaient la Marseillaise, mais nous on ne l’a pas entendue sur le circuit. C’est pour ça qu’on l’a chantée en décalé. On l'a fait à capella avec les Français qu’il y avait en bas du podium. Ça a créé un gros décalage. »

Sans hymne dans les haut-parleurs, Johann Zarco a joué les chefs d'orchestre sur le podium de Phillip Island. © Icon Sport.

Remonté après cet évènement, le pilote Prima Pramac Racing râlait déjà samedi. Invité ce dimanche dans l'émission Bartoli Time de RMC, le porteur du N°5 était toujours en colère. « Ça m’a mis les boules. J’avais bien envie de gifler quelques personnes, c’est sûr, parce que ce sont des moments uniques. C’est une course internationale, un événement énorme. Pour la course la plus importante, on ne peut même pas avoir l’hymne du vainqueur. » D'autant plus que les fautifs n'ont pas apporté d'explications précises.

Aucune réponse des organisateurs

N'aimant pas rester sans réponses, Johann Zarco est immédiatement allé voir les responsables du championnat. Malheureusement, personne n'a pu lui apporter des arguments valables permettant d'expliquer ce couac. « Je ne sais pas. Chacun peut botter en touche. C’était dommage, surtout que c’était un rituel d’avoir l’hymne. Et là, comme par hasard, c’est ‘Jojo’ qui galère pour avoir sa victoire, qui n’a pas son hymne. Là, c’est complétement digéré. Mais sur le moment, on a envie de dire que ce n’est pas crédible ! »

Habituellement, il n'y a pas d'hymne lors du podium de la course sprint. Peut-être qu'ils avaient oublié ce point lorsqu'ils ont préparé le Grand Prix vingt-quatre heures à l'avance. Cela reste une faute professionnelle, qui plus est pour un pilote qui monte pour la première fois tout en haut du podium. Une fois cette déception passée, Johann Zarco se satisfait quand même de son succès. Il est vainqueur d'un Grand Prix en MotoGP et ça personne ne lui enlèvera !

Avant d'être déçu, Johann Zarco a libéré sa satisfaction en arrivant sur le podium © Icon Sport.

Journaliste spécialisé en sports mécaniques.

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