Les deux équipes étant quasiment sur la même dynamique sur les derniers matchs, on s’attendait à une rencontre âprement disputée, aux couteaux tirés mais il n’en a rien été. L’opposition n’a existé que sur papier. Sur le terrain, Washington qui recevait Boston a tout simplement été charcuté de parts en parts avec un stratosphérique Jayson Tatum auteur d’une prestation majuscule ponctuée par 51 points au scoring.

Un Tatum XXL,

Indéniablement, un Tatum à ce niveau-là est quasiment injouable pour les défenses adverses. Et quand c’est le cas, ce qui malgré l’énorme talent et les niveaux de performances souvent grandiloquents de l’ailier n’arrive pas tous les jours; c’est Boston qui se frotte les mains d’autant plus que sur cette opposition, l’autre homme à tout faire des verts Jaylen Brown s’est contenté d’une prestation minimaliste.

Pour en revenir à Tatum, il aura été ce 23 janvier auteur de 13 points en premier quart-temps, 31 à la mi-temps, 48 à la fin du troisième quart-temps et 51 (en 33 minutes) au final. Se faisant, le natif de Saint-Louis a purement et simplement écœuré les Wizards avec son record personnel à 3-points (9/14).
Il faut dire que les hôtes du jour étaient en totale panne d’inspiration, ont paru très apathiques et n’auront à aucun moment démontré qu’ils pouvaient hausser leur niveau de jeu et regarder les visiteurs dans les yeux. Résultat final, une cinglante déculottée 87 contre 116. A la vérité, Beal et les siens n’auront tenu qu’un quart-temps et demi, avant de sombrer.

– Un Jayson Tatum INARRETABLE.

Avec un JT à ce niveau-là, pas besoin de grand-chose de plus pour Boston pour viser le sommet.
Trop facile, trop adroit, l’ailier a mystifié ses adversaires et son grand pote, Bradley Beal. Au-delà du scoring, il a aussi su trouver les décalages pour permettre à ses partenaires de briller tant que faire se peut. Une performance assurément de haute volée même si Washington était complètement poreux.

– Un cinglant 14-0 avant la mi-temps.

Malgré le show Tatum, les Wizards se sont accrochés comme ils ont pu jusqu’à trois minutes de la mi-temps (46-45). L’ailier des Celtics, déjà chaud bouillant va quand-même monter le mercure. Il ne lui en fallait plus pour passer la surmultipliée en étant responsable de 12 des 14 points du 14-0 décisif, avec 10 points inscrits et une passe décisive pour Marcus Smart. Washington est sonné et ne s’en remettra pas.

– Des Wizards atones et amorphes.

Malgré un Wes Unseld Jr. de retour sur le banc après une période d’isolement, Washington était complètement à court d’inspiration et d’imagination pour cette rencontre à l’heure de la sieste. Pas d’engagement, pas d’intensité, un jeu minimaliste, des enchaînements soporifiques et un collectif inexistant : c’est cela le résumé du match côté Wizard. On aurait été moins dur si du côté des Celtics, le jeu était irrésistible. En effet, outre un JT des grands soirs, on n’a quasiment rien vu. Et comme un symbole, Bradley Beal est simplement passé à côté de son sujet.

Les tops,

Jayson Tatum. Impossible de ne pas une nouvelle fois mettre en emphase la performance individuelle de Tatum. Et sur ce match, difficile de dire quelque chose de négatif sur la prestation de l’ailier, si ce n’est peut-être qu’il a forcé à la fin du troisième quart-temps. Mais il était tellement chaud jusque-là… Avec 51 points à 18/28 au tir, plus 10 rebonds et 7 passes, il a à lui seul trucidé les Wizards sans aucune autre forme de procédure.

Marcus Smart. Absent depuis six matchs, Marcus Smart était bel et bien de retour et il a pris soin de le rappeler.
Avec une adresse à 3-points moyenne (2/6), des prises de risques pas toujours nécessaires à la création (une passe dans le dos au beau milieu d’une raquette bondée ?) mais également et surtout une grosse activité (11 points, 6 passes, 4 rebonds, 4 interceptions) sans oublier cette « Scottie Pippen » sur la remise en jeu ligne de fond, sur le dos de Deni Avdija. Pour un retour et son abattage sur le terrain, l’on puit sans présomption aucune dire que ce fut un retour gagnant…

Les flops,

Spencer Dinwiddie. Avec 36% de réussite générale et 24% à 3-points, on ne commettrait aucunement le crime de lèse-majesté si on pointait du doigt quasiment toute l’équipe de Washington mais il reste que dans cette flopée de déceptions, le meneur a été la plus grosse tache noire, le joueur le plus maladroit (1/12 dont 0/7 de loin) handicapant de facto sérieusement son équipe.
Globalement, on a du mal à comprendre ce qu’il fait aux côtés de Bradley Beal et surtout pourquoi il a été maintenu sur le terrain vu son manque de mouvement général et de prises d’initiatives. Lui non plus, n’avait visiblement pas l’air de savoir parce qu’il a été tout simplement fantomatique, en dessous. Après, on ne va pas l’ensevelir illico presto.

Pour leurs prochaines explications respectives, les Celtics reçoivent les Kings mardi soir tandis que les Wizards vont tenter de se relancer face aux Clippers ce même mardi.