Auteur d'une première sortie ratée en cours de semaine avec les Spurs, Victor Wembanyama a pris un nombre excessif de tirs à trois points. Avec son physique, l'intérieur tricolore doit progresser dans la sélection pour devenir plus efficace.

Cette semaine, il était l'une des attractions de la reprise de la saison NBA. S'il ne dispose pas encore de l'aura des grandes superstars actuelles de la ligue, Victor Wembanyama attire les lumières. Pour la reprise de ses Spurs, le calendrier n'avait pas offert un cadeau puisqu'il fallait se coltiner le champion en titre sortant, Dallas.

Près d'un tir sur deux pris à trois points

Sans surprise, le match a été à sens unique, et la bande à Luka Doncic s'est imposée sans forcer, tout en mettant en cofinance leur nouvelle recrue, Klay Thompson. Les débuts ont donc été compliqués, en particulier pour la nouvelle star des Spurs. Après avoir encaissé une première saison régulière de 82 matchs, un gros travail sur le physique, et une campagne aux Jeux Olympiques, le jeune français accuse légèrement le coup.

Cela s'est ressenti sur le parquet. L'intérieur a tiré la langue, et n'a pas montré le même jus qu'habituellement, malgré 18 points au compteur. En manque de rythme et de confiance, l'intérieur a fait le choix de s'écarter pour trouver de la confiance, ce qui a été un échec absolu puisqu'il a finalement affiché un infâme 1/8 à trois points. Au-delà du pourcentage catastrophique (12,5%), le volume pose problème. En effet, du haut de ses 2,24m, le Français a pris plus de 44% de ses shoots à l'extérieur (1/8).

Ce reproche n'est pas nouveau, puisque la saison dernière, il avait longtemps frustré par un jeu beaucoup trop périphérique. En fin de saison, le tir avait été légèrement rectifié même si sur la campagne entière, il prenait un shoot sur trois à plus de 7,23m, avec une réussite faible (32,5%).

Une domination intérieure à affirmer avant de régler le tir extérieur

Face aux Mavericks, la dimension physique de Daniel Gafford et Dereck Lively lui a fait mal sous le cercle, même si les deux garçons lui rendent pas mal de centimètres. La nuit prochaine, une réaction sera attendue face à des Rockets moins impressionnants dans le secteur. Seul le vieillissant Steven Adams semble capable de le tenir physiquement, et le Français devra donc insister.

Malgré son niveau déjà hors norme, Wembanyama n'a que 21 ans, et une marge de progression énorme. Tout n'est pas encore parfait, et ses choix de tirs sont à affiner particulièrement. Avec le travail physique effectué cet été qui effraie la NBA, il devrait pouvoir afficher une résistance supérieure aux contacts dans les luttes intérieures. Au fil des semaines, sa tendance à fuir la raquette pourrait devenir un lointain souvenir.

Avant d'être un shooteur extérieur, Wembanyama est avant tout un intérieur polyvalent, capable de scorer dans n'importe quelle position. Autant capitaliser là-dessus avant de régler le tir à trois points.