33 points, c’est le chiffre principal à retenir de l’une des oppositions de la nuit dernière. Sous l’impulsion de son joueur star, Milwaukee a disposé de Memphis dans son antre 126 à 114. Pour ce faire, Antetokounmpo comme bien souvent d’ailleurs a dû sortir le grand jeu malgré un Morant toujours aussi solaire.

Des Grizzlies diminués face à des Bucks investis,

Pour cette opposition qui promettait des étincelles et qui aurait pu permettre à Ja Morant et à ses coéquipiers de renouer avec une nouvelle dynamique de victoires, les absences de Desmond Bane et de Dillon Brooks furent fortement préjudiciables. Malgré toute leur verve et cette envie toujours renouvelée d’en découdre, les Grizzlies n’ont rien pu faire face à la furie des champions en titre. Dans le jeu et à des moments clés du match, l’absence des deux athlètes était perceptible à maints égards. Déterminés à se faire le scalp de la sensation de la saison, Mike Budenholzer et ses poulains ont bien maîtrisé le départ canon de Memphis, et Giannis Antetokounmpo a pu, comme très souvent, compter sur Bobby Portis pour l’aider à alimenter la marque. Les deux hommes sont au four et au moulin en début de match, et Giannis montre une nouvelle fois qu’il peut aujourd’hui aussi trouver un coéquipier ouvert facilement. Mais attention, ce ne sera pas une balade de santé non plus et Memphis n’est pas l’une des meilleures équipes de la conférence Ouest pour rien. Avec Ja Morant aux commandes, les visiteurs répondent au double MVP de la NBA. Les douze premières minutes sont spectaculaires et âprement disputées. On a vu du bon et du grand basket. Les Bucks mènent tout de même (36-30).

Le film complet des événements,

Les locaux sont souverains et conquérants dans le jeu. Giannis se montre plus que jamais irrigateur, inspirant pour ses coéquipiers. Il donne le ton, il donne de la voix, il fait jouer ses coéquipiers. Il shoote et prend inlassablement des rebonds. Et un peu comme des vases-communicants, les champions en titre s’évertuent à bien faire tourner le ballon et leur fin de second acte est une démonstration collective de haute volée. Memphis accuse le coup, Memphis souffre, agonise presque. De retour et utilisé en sortie de banc, Jrue Holiday montre toute son importance. Moins impliqué à la création à cause d’un Giannis toujours aussi destructeur et accaparant, Holiday reste quand même capable de fulgurances et ne perd pas son latin, ses classiques dans le jeu notamment sa science de La défense. Il défend magistralement sur Ja Morant. L’homme à tout faire des Grizzlies est mis sous éteignoir et à la pause, c’est logiquement que les Bucks mènent au score (61-47).
Au retour des vestiaires, les choses vont s’équilibrer. Jaren Jackson Jr vient donner un coup de main à Morant. Il en avait bien besoin pour moins se sentir seul au milieu de l’océan. Très mature dans son jeu, JJJ est dans un bon soir. Il donne tout dans la raquette mais aussi à longue distance. C’est un joueur très élégant et très volontaire et c’est peut-être pour lui le SOIR. Il joue l’un de ses meilleurs baskets et profite des offrandes, de ces délices de caviars dont seul Morant a le secret pour scorer. Malheureusement, pour lui, Khris Middleton a aussi passé la vitesse supérieure. L’autre artificier des Bucks se montre lui aussi clinique et impitoyable devant le cercle. Memphis n’arrive pas à réduire l’écart malgré la hargne gargantuesque de son duo de feu du soir. Il reste 12 minutes et il va falloir tout donner. Pour l’heure, le marquoir affiche 96 contre 87. Trouvé par George Hill, Middleton score à 3-points et pense avoir fait le plus dur et scellé le sort de la rencontre. Que nenni. L’écart est tout de même de 15 points (108-93). Mais, Ja Morant ne lâchera jamais rien. En leader, il encourage et revigore les siens. Et cela paiera des fruits. Surmotivés et revenus du purgatoire, ils infligent un cinglant 16-4 à leurs adversaires et recollent à la marque (114-111). Mais un champion ne doute jamais, Giannis score six points consécutifs et scelle cette fois-ci pour de bon le sort de cette explication. Milwaukee signe au passage un probant succès contre une plaque tournante de la ligue 126-114. Un succès qui va faire beaucoup de bien.

Les grands enseignements,

Des fins de matchs toujours aussi apeurantes et apeurées pour les Bucks. Défaits lors de leurs deux derniers matchs, les Bucks ont une nouvelle fois été malmenés dans le dernier acte. Pourtant, ils avaient le match en main. Heureusement , ils n’ont pas craqué malgré un 16-4 encaissé en fin de match. Avec Jrue Holiday sur le parquet, le tempo a été mieux géré. Mais c’est surtout Giannis qui a fait la différence sur cette fin de match. Comme souvent, comme toujours…Omniprésent aux rebonds, l’une de ses armes fatales, il a surtout scoré trois paniers de rang dont un dernier dunk photographié par l’histoire.
Du côté de Memphis, les absences de Desmond Bane et Dillon Brooks se sont avérées attentatoires.
Sur cette rencontre où l’opposition était de taille, les deux hommes ont cruellement manqué à leur équipe et surtout à Morant. Maladroit en première mi-temps à longue distance, les visiteurs ont été trop dépendants de JM sur les postes extérieurs. C’est pour cette raison d’ailleurs que les Bucks ont rapidement creusé l’écart. Heureusement pour eux, leur éclaireur peut perforer n’importe quelle défense et Jaren Jackson Jr a répondu présent et à prouvé qu’il peut dire son MOT quand ça va compter. Toutefois, le volume de jeu de Brooks et le poignet magique de Bane auraient sans aucun doute permis à Memphis d’avoir plus d’alternance en attaque ce soir.

Les tops,

Giannis Antetokounmpo. En plus d’être parfait dans le money time, Giannis a été monstreux dès les premières minutes de jeu. Insubmersible, inébranlable, puissant, revenchard et surtout léthal devant le cercle le dieu grec s’est baladé et a porté son équipe. Gêné par les fautes dans le dernier acte, il ne renoncera pas pour autant. Le retour d’Holiday va lui permettre d’être moins utilisé à la création même s’il a encore montré ce soir que lorsque son meneur n’est pas sur le terrain, c’est lui qui monte la balle et trouve ses coéquipiers ouverts. 33 points et 15 rebonds pour le double MVP, s’il vous plaît.

Khris Middleton. En bon lieutenant, il réalise une très bonne deuxième période. Malgré une adresse souffreteuse à 3 points (1-6), il termine la rencontre à 27 points, 7 rebonds et 7 passes. Un match abouti et un impact des deux bords du terrain.

Ja Morant. Face à un Giannis toujours égal à lui-même, il a prouvé pourquoi il fallait le citer parmi les possibles MVP en fin de saison. Esseulé, il a pourtant été lumineux. Capable de scorer comme bon lui semble, il a aussi distillé de nombreux caviars à ses coéquipiers comme il sait si bien le faire. Un match de patron, une prestation majuscule pour certainement le MENEUR des prochaines années en NBA : 33 points, 14 passes décisives et 8 rebonds. GRANDILOQUENT.

Les flops,

Les shooteurs de Memphis. Sans Desmond Bane, l’attaque de Memphis a perdu de son équilibre, et l’adresse à 3-points s’en est ressentie. A la mi-temps, les Grizzlies en étaient à 4 sur 23 de loin. Ils ne feront pas mieux en deuxième mi-temps puisqu’ils vont finir à 9 sur 40, dont 2 sur 13 pour le banc ou encore 1 sur 11 pour le duo Konchar/Williams. Minimaliste, affligeant, consternant !

Prochaine rencontre pour les deux équipes, Milwaukee reçoit les Bulls vendredi tandis que Memphis sera encore en déplacement. Une suite de « road trip » qui les emmènera à Denver le vendredi aussi pour y affronter les Nuggets.