Dans l’une des oppositions les plus prolifiques de ce 20 janvier, Denver recevait la seconde franchise de Los Angeles: les Clippers. Pour obtenir le gain de la partie, Michael Malone le HeadCoach des Nuggets a mis en place un système qui misait tout sur la capacité de Nikola Jokic à réaliser une passe folle en l’occurrence dans les dernières minutes. Et devinez quoi, le Serbe l’a fait pour une victoire finale sur la marge étriquée de 02 points.

Des statistiques affolantes,

49 points. Oui, c’est le nombre de fois que le franchise player de Denver a trouvé sur cette opposition le chemin des filets. On savait les Clippers orphelins de leur duo majeur : George et Leonard, blessés et encore absents pour quelques semaines mais cela ne les a pas empêché de se montrer auteurs de quelques prestations honorables sur leurs dernières apparitions. Et pour ce déplacement chez les Nuggets pas forcément au pinacle de leur forme eux non plus, il n’était pas exclu que les poulains de Tyronn Lue donnent une leçon de réalisme et d’efficacité. Mais, c’était sans compter sur la dextérité du MVP de la saison dernière. Il faut dire que sur cette opposition Nikola a encore prouvé comme s’il en était encore besoin pourquoi il est une valeur inestimable de la NBA, l’une de ses pierres précieuses. En témoigne sa protubérante ligne de stats : 49 points à 16/25 au tir, 14 points et 10 passes. Une masterclass !

Un plan de jeu simple mais réfléchi et redoutable,

Pour arriver à bout de LA, Denver a trouvé sa parade. S’évertuer du mieux possible pour mettre son leader dans les meilleurs prédispositions pour marquer mais aussi pour passer. Pour ce faire Les Nuggets feintent l’isolation pour leur MVP, qui a martyrisé et déchiqueté ses adversaires directs toute la soirée afin d’attirer la prise à deux. Dès qu’elle se présente, Will Barton, Monte Morris et Jeff Green doivent coulisser côté fort vers Nikola Jokic afin d’attirer les trois défenseurs restants et laisser Aaron Gordon seul, dans le corner, à l’opposé. Le Serbe doit alors se débrouiller pour servir son partenaire. Pour son génie, la tache n’est point cornélienne. Il n’en demeure pas moins que le système ici mis en emphase est fou. Et pour cause, il compte sur une passe que Nikola Jokic est sans doute le seul basketteur à pouvoir réaliser car Los Angeles défend bien. L’aide d’Amir Coffey arrive alors qu’il ne reste que 6 secondes sur la possession, les mains sont actives, les coupes de Denver sont un petit peu tardives, lisibles à souhait et bien suivies. Toutefois après le match, Nikola Jokic a expliqué qu’il avait en tête la position de tous les joueurs et, lorsqu’il a vu les mouvements des Clippers et en particulier celui de Brandon Boston Jr, il a senti l’ouverture.

Quid de l’action de la rencontre : cette passe venue de Jupiter ?

Nous sommes dans les ultimes instants du match et son sort n’est pas encore scellé….

L’ouverture énoncée supra est trouvée mais il faut tout de même se rendre compte de l’incroyable difficulté de la passe alors qu’Ivica Zubac et Amir Coffey sont collés à Jokic afin de le gêner. Il ne peut pas servir sans un petit tour sur lui-même Aaron Gordon à l’autre bout du terrain, à une main. Le tout avec la pression du chronomètre qui s’écoule alors qu’il a dû attendre de lire les mouvements des neuf autres joueurs sur le terrain. Calme, timing, intelligence, visualisation, clairvoyance, exécution et sublimation…
« Je savais que la balle allait m’arriver parce que Jok fait la bonne action, la bonne passe, même dans les situations sous pression », assurait Aaron Gordon. « Il m’a donné le ballon au bon moment et au bon endroit. Tout ce que j’avais à faire, c’était de la prendre et de shooter. » AWESOME.

Il fallait quand même le faire même si on s’appelle Nikola Jokic : mettre ce tir d’une difficulté incommensurable mais la confiance de Mike Malone et des Nuggets dans leur MVP, pour réussir une action aussi hardue dans des conditions tout aussi inconfortables est au niveau du talent de l’homme. Le panier sera marqué et Denver s’imposera 130 à 128.