Nouvelle lanterne rouge de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais n'a toujours pas gagné un match, et inquiète. Si la saison est encore longue, Fabio Grosso le sait, il a du pain sur la planche pour tenter d'inverser la tendance. Hier dimanche soir, au sortir d'une sixième défaite, à la maison face à Clermont, le champion du monde italien a prévenu ses joueurs qu'ils devraient montrer autre chose sous peine de passer les prochaines semaines sur le banc, voire dans les tribunes. Ambiance.
Peu inspiré, l'OL est dernier de Ligue 1
À domicile, dans un duel entre formations n'ayant pas encore gagné cette saison, l'Olympique Lyonnais avait semble-t-il les cartes en main pour enfin lancer sa saison, hier dimanche soir face à Clermont. Hélas pour elle, la deuxième moins bonne défense de Ligue 1 (18 buts encaissés en 9 matches) a encore cédé, à deux reprises. Avec deux longueurs de retard à la pause, les hommes de Fabio Grosso ont bien eu le mérite de réduire la marque après le repos par Corentin Tolisso. Mais le mal était déjà fait. Avec trois petits points au compteur au bout de neuf journées, les Gones peuvent clairement redouter un passage par la Ligue 2 dans quelques mois.

Surtout que dimanche prochain, Alexandre Lacazette et ses coéquipiers vont rendre visite à un Olympique de Marseille bien décidé à laisser son rival la tête sous l'eau, surtout dans son antre du Vélodrome. Puis, d'ici la prochaine trêve internationale, Lyon devra encore recevoir Metz avant d'aller défier son ex-entraîneur Bruno Genesio et le Stade Rennais au Roazhon Park. Tout un programme. Malgré les propos lunaires de John Textor, le patron lyonnais, le bateau tangue sérieusement et plusieurs ajustements devront être effectués pour éviter de devenir la risée du football français. Et ça, Fabio Grosso en est bien conscient.
“Ceux qui n'y croient pas, doivent se mettre de côté”, prévient Grosso
En conférence de presse d'après-match, Fabio Grosso a d'abord tenté d'analyser la situation, sans se montrer trop alarmiste pour autant : “On doit regarder le classement, regarder où on est, regarder la difficulté qu'on a durant cette période, ressentir la responsabilité de vouloir s'en sortir. On a suffisamment de matches pour aller chercher des points, pour remonter les équipes qui sont devant. On a les qualités pour cela, on a envie de le faire.” Avant de mettre en garde son groupe : “Ceux qui y croient seront dedans, ceux qui n'y croient pas, doivent se mettre de côté.” Une phrase lourde de sens. Face à Clermont, les Cherki, Lacazette, Akouokou et Lovren ont totalement sombré. Le gardien Anthony Lopes n'est pas très loin du coeur des critiques, lui non plus.
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Déterminé, Fabio Grosso a aussi insisté sur le fait que dans ce contexte, l'état d'esprit, au-delà des qualités techniques, pouvait aussi faire la différence : “On n'a pas fait les efforts, on n'y est pas arrivé, car on était trop contactés. (…) C'est la grande responsabilité qu'on a, ne pas lâcher quand on voit l'amour que les gens ont pour ce club. Il faut avoir un état d'esprit différent de celui qu'on a eu jusqu'ici.” Tout en incitant ses joueurs à redoubler d'efforts : “Ils doivent faire plus, vous le savez, je le sais et les joueurs le savent.” Sans se dédouaner, le coach transalpin sait aussi se remettre en question : “Je vais chercher d'autres moyens pour qu'on puisse s'en sortir.” Suffisant pour éviter une nouvelle débâcle dimanche au Vélodrome ?