Alors que se profilent quatre matches de très haut niveau à l'horizon (Ajax, PSG, Monaco et Brighton), le torchon brûle du côté de l'Olympique de Marseille. Après des échanges houleux avec certains groupes de supporters en début de semaine, l'entraîneur Marcelino a décidé de -déjà- quitter le navire. Pablo Longoria, président de l'OM, assure vouloir rester. Tout en faisant la lumière sur les récents évènements. 

OM : une simple réunion avec les supporters met le feu aux poudres

En ce début de semaine avait lieu une réunion prévue de longue date entre les principaux dirigeants de l'Olympique de Marseille, dont le président Pablo Longoria, et les représentants des groupes de supporters de l'OM. Hélas, cette réunion a pris de drôles de proportions. Il est vrai que le timing n'était pas optimal, au lendemain d'un piètre résultat nul au Vélodrome face à Toulouse (0-0). Mais les Phocéens peuvent se vanter d'être toujours invaincus après cinq journées et même de compter un point de plus que le Paris Saint-Germain. Le tout à quelques jours d'un Classico qui s'annonce bouillant au Parc des Princes, sans oublier une campagne de Ligue Europa au sein d'un groupe de qualité. Pourtant, les fans en ont déjà assez.

Crédit photo : Iconsport
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À tel point que Pablo Longoria et les dirigeants de l'OM auraient reçu des menaces de la part de leurs propres supporters. Un comportement que personne n'a cautionné au club, et qui a entraîné une vague d'instabilité ces trois derniers jours. Une instabilité telle que Marcelino, entraîneur recruté cet été, a démissionné. Un départ qui met les Marseillais dans l'embarras, surtout au regard du calendrier démentiel qui les attend d'ici la prochaine trêve internationale. Ce jeudi, c'est Jacques Abardonado, ancien défenseur du cru, qui va avoir la lourde tâche de diriger les joueurs de l'Olympique de Marseille sur la pelouse de l'Ajax Amsterdam en Ligue Europa. Il devrait en être de même trois jours plus tard dans la capitale en championnat. Bien évidemment, l'écurie des Bouches-du-Rhône va devoir se trouver un nouvel entraîneur, et vite. Mais les galères vont bien au-delà du sportif. Le président, Pablo Longoria, était en premier ligne lors des attaques. S'il assure vouloir rester, il a aussi confirmé ne pas avoir présenté sa démission au propriétaire du club, l'Américain Frank McCourt. Ambiance.

Pablo Longoria souhaite rester à l'OM, mais…

Dans un entretien accordé à La Provence, Pablo Longoria, jeune président de l'Olympique de Marseille, est d'abord revenu sur les échanges musclés du début de semaine : “Mon objectif était d’adresser un message pour qu’on aille ensemble dans la même direction, d’être positif. (…) J’ai pu parler deux minutes, puis on m’a coupé et ça a dérapé très vite… On nous a dit : ‘Démissionnez tous les quatre, sinon c’est la guerre'. Les limites ont été dépassées. En 2023, un dirigeant de n’importe quel club ne peut pas subir ces menaces. Je ne les accepte pas, je n’ai pas eu peur, mais j’étais choqué, je considère que ce n’est pas normal. Je n’avais pas le droit à la parole et je n’étais pas le président du club dans cette réunion. Comment dialoguer quand quelqu’un veut te prouver sa supériorité ?”

Après les nombreuses rumeurs le concernant ces derniers jours, Pablo Longoria en a dit un peu plus sur son avenir : “Je n'ai pas proposé ma démission à Frank McCourt. Malgré tout ce qu'on dit sur moi, je ne suis pas quelqu'un qui regarde ses intérêts personnels. Si je suis mêlé à tout ça, c'est parce que je suis le président de l'OM. Je représente une institution. J'ai un mandat donné par le propriétaire et le conseil de surveillance. Je dois assumer mes responsabilités. Comme je l'ai toujours fait.” Tout en rappelant son fort attachement à McCourt : “Comment je pourrais le laisser comme ça ? Non.” Reste désormais à savoir si l'attachement du propriétaire américain de l'OM pour Longoria sera le même, ou s'il choisra de nommer un nouvel homme fort à la tête de l'organigramme du club. Une chose est certaine, bien au-delà du terrain, la saison démarre sur les chapeaux de roues à Marseille.