Cette fin de saison montre, en perspective, comment le football risque d'évoluer durant ces prochaines années. En effet, après une énorme domination espagnole, la planète football, en analysant les résultats de ces dernières années, devrait certainement passer sous la domination allemande.

 

La C1, source de démonstration

La Ligue des Champions, où tous les clubs européens se défient, prouve la puissance de l'équipe qui y gagne. En soulevant la Coupe aux Grandes Oreilles, elle domine l'Europe. Seulement derrière une équipe, il y a un entraîneur et un style de jeu propre à lui-même.

2006-2018 : le règne espagnol

Durant presque treize ans, le football espagnol était au sommet de l'Europe. D'abord avec l'arrivée de Rafael Benítez à Liverpool. L'ancien entraîneur de Valence met son jeu en place et remporte la finale dès la première année et termine second deux ans après. De 2006 à 2018, les clubs hispaniques dominent le monde du ballon rond, en particulier le FC Barcelone et le Real Madrid. Les deux formations se sont qualifiées à huit reprises en Champions League et ont fini quatre fois vainqueurs. Le club madrilène fait encore plus fort en enchaînant la victoire trois saisons de suite. Malheureusement, ce règne a pris fin dans la capitale suite au départ de Ronaldo et au club catalan à cause de problèmes en internes.

2019-… : un nouveau successeur ?

Or, cette année et les suivantes s'annoncent différentes. Déjà en 2019, l'empreinte allemande a permis à Liverpool de finir sur le toit de l'Europe. Jürgen Klopp a su imposer son système, parfaitement respecté par les joueurs. Cette victoire est en grande partie due à son coaching.

D'abord Klopp, puis Flick, Nagelsmann et Tuchel, parmi le dernier carré de la C1 figure ces trois entraîneurs germaniques, dont deux à la tête d'un club allemand, avec un système pro-allemand. Pourtant, le PSG joue différemment des deux autres équipes, en s'appuyant surtout sur Neymar et Mbappé, tandis que les hommes de Nagelsmann et les Bavarois jouent ensemble, unis. Malgré cela, on retrouve quelques similarités avec le jeu allemand : un pressing constant, un jeu de passe exemplaire, la touche Tuchel.

Même si la compétition n'est pas finie, autant de détails permettent d'y songer : une domination allemande approche.

 

La Deutsche Qualität

Le Bayern Munich et Leipzig sont tous deux pensionnaires des demi-finales de Ligue des Champions et révèlent un effectif surprenant. En 3-4-3 ou 4-2-3-1, les rangs sont très fournis et on y retrouve le même style de joueur.

Très polyvalents et athlétiques, certains peuvent jouer à deux voire trois postes différents et peuvent couvrir une grande partie du terrain autant en attaque qu'en défense. On le remarque par Kimmich qui se retrouve en poste de finisseur dans la surface adverse lors de son but, tout comme les remontées de balle de Upamecano comme un vrai milieu, pourtant défenseur central. Les joueurs des deux équipes sont solidaires à la récupération et exercent un pressing très haut, empêchant la relance de l'adversaire. De plus, ils se trouvent les yeux fermés, amenant une construction limpide et sans fioriture dans le jeu. C'est un plaisir de les regarder jouer pour les fans de foot.

 

Le RB Leipzig et le Bayern Munich nous promettent une fin de saison excitante face à nos clubs français ainsi que de belles années à venir. On espère les revoir sur les devants de la scène européenne pour plusieurs saisons encore…