Les Raptors roulent sur les Bucks dans ce Game 4 (120-104) et reviennent à deux victoires partout dans la série. La défense des Dinos n’a laissé aucun répit à des Bucks perdus face à l’intensité et la hargne des Canadiens. 

 

 

God’s plan. Il fallait bien un plan divin pour enrayer la machine Bucks et son monstre grec. On va directement poser les bases, les Raptors viennent de réaliser leur match le plus abouti depuis le début des playoffs. Une défense qui ne lâche rien, faisant déjouer la belle mécanique mise en place par Budenholzer. Une envie décuplée grâce au soutien d’une salle, d’une ville, d’un pays. Et en attaque, une application et une fluidité de jeu rarement vue dans les rangs canadiens. Mais encore une fois, l’accent doit vraiment être mis sur l’intensité défensive et sur des ajustements défensifs à mettre au crédit de Nick Nurse. C’est aussi sa victoire à lui, celle d’avoir réussi à fermer l’accès au cercle et d’avoir envoyé, sur plusieurs séquences, Kawhi Leonard en mission défensive sur le Greak Freak. Antetokounmpo fait toujours ses stats (23 points, 10 rebonds, 5 passes et 3 contres) mais l’impact n’est plus le même et c’est tout le jeu des gars du Wisconsin qui se délite au fur et à mesure que les Raptors leur marche dessus, leur roule dessus, sans aucune pitié.

Un véritable passage à tabac orchestré par un Kawhi Leonard titanesque. Il parle pas beaucoup mais il tabasse sévère. Sur une jambe depuis le Game 3, « The Klaw » a fait la misère à tout le Wisconsin : 16 points, 7 rebonds et 2 blocks. Des petits chiffres pour le Cyborg, mais un impact monstrueux sur la rencontre grâce à une défense étouffante sur des Bucks asphyxiés dans une Scotia Bank Arena survoltée.

La différence vient du banc

Started from the bottom, now they’re here. Cela pourrait être l’histoire du banc des gars du Nord. Un banc tant décrié, un banc qui plombait Toronto et qui obligeait le cinq majeur à piocher dans leurs réserves pour compenser son inutilité. Mais en NBA tout va très vite et les remplaçants des Dinos ont détruit le banc des Daims. 44 pions à 12 pour la second unit canadienne. Un delta de 32 points dans la face des Bucks avec un Norman Powell en chef de meute avec 18 unités et pour le seconder Ibaka et VanVleet à 13 unités chacun. En face ça pique les yeux : 5 points pour Hill et Ilyasova, 2 pions à 1/8 au tir pour Brogdon et un bon petit zéro point pour Connaughton. Une gifle.

Les Raptors vont creuser l’écart dans le second quart-temps pour finir le premier acte avec un avantage de 10 points (65-55). Un écart qui va se maintenir, oscillant entre 7 et 10 points jusqu’au milieu du troisième quart temps. Puis le coup de grâce arrive. Comme si c’était possible, les locaux élèvent leur intensité défensive et plantent des trois points assassins par l’intermédiaire de Powell ou encore de Lowry. L’écart va atteindre les 25 pions au milieu du quatrième quart temps avant le célèbre garbage time. Conclusion d’une démonstration made in Canada.

 

Les Raptors reviennent à hauteur des Bucks et reprennent un avantage psychologique avec cette deuxième victoire de suite à la maison. Retour dans le Wisconsin pour un Game 5 toujours aussi décisif dans une série de playoffs. Les Bucks vont être remontés comme jamais. Le canon est prêt, les couteaux aiguisés, la guerre pour le trône de l’Est est loin d’être finie.

 

 

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Crédit photo : CBS Sport