Après une nouvelle Coupe d'Afrique des Nations ratée, l'Algérie s'est séparée de son sélectionneur Djamel Belmadi. Les Fennecs ont officialisé ce mercredi l'arrivée de Vladimir Petkovic sur le banc.

L'Algérie a besoin de relancer un nouveau cycle après beaucoup de désillusions. Après une CAN 2024 qui s'est soldé par une élimination en poule pour la deuxième fois consécutive, les Fennecs ont nommé Vladimir Petkovic en tant que nouveau sélectionneur.

“Vladimir Petkovic est le nouveau sélectionneur national. Le nouveau sélectionneur arrivera à Alger ce dimanche et animera une conférence de presse lundi”, a indiqué la fédération algérienne (FAF) dans un communiqué.

L'ancien entraineur des Girondins de Bordeaux arrive avec la mission de remettre l'Algérie sur le devant de la scène africaine et la qualifier pour le mondial 2026 aux États-Unis. À 60 ans, l'ancien sélectionneur de la Suisse reste sur un échec avec les Girondins de Bordeaux. Débauché de la sélection suisse à l'été 2021 après l'Euro par Gérard Lopez, Petkovic n'a jamais pu implanter sa patte à l'effectif girondin duquel il sera limogé en février 2022.

Le club au scapulaire finira par descendre en Ligue 2 en réalisant l'une des pires saisons de son histoire. Cependant, en sélection, le bilan est moins famélique. Le natif de Sarajevo a dirigé la sélection suisse de 2014 à 2021 avec de la réussite, participant régulièrement à l'Euro ou à la Coupe du monde. Il terminera son aventure Helvète à l'Euro 2021 avec l'élimination de la France, grandissime favorite, aux tirs au but.

Petkovic, le calme stoïcien

Le passage de Djamel Belmadi à Vladimir Petkovic risque de faire parler en conférence de presse. Parfois personnage sulfureux, l'Algérien sera remplacé par le calme Bosniaque. D'un opposé à un autre, l'Algérie va changer de philosophie. Petkovic est connu pour mettre en place des blocs bas solide défensivement. Souvent disposé en tant attaquant axiaux avec des profils de pivot comme en sélection Suisse, le natif de Sarajevo aime s'appuyer sur une défense à trois. Le jeu ne sera peut-être pas le plus flamboyant, mais dans une sélection algérienne qui doit retrouver de la confiance dans un premier temps, Petkovic peut faire du bien aux têtes.

Cependant, son dernier passage à Bordeaux a donné du grain à moudre à ses détracteurs. Pire défense des 5 grands championnats lors de son passage en Gironde, la question de savoir comment a-t-il digéré cet échec sera de mise ?

À 60 ans, l'ancien sélectionneur de la Suisse va amener de l'expérience dans une sélection algérienne en reconstruction. La génération victorieuse en 2019 semble devoir passer la main aux jeunes pousses des Fennecs.

Objectif mondial 2026

Absent du mondial 2018 en Russie et du mondial 2022 au Qatar, l'Algérie a besoin de renouer avec le succès sur la scène internationale. Après la bonne Coupe du monde 2014 et la fameuse élimination contre l'Allemagne en 8ᵉ de finale, les Fennecs ont enchainé désillusion sur désillusion. 10 ans de disette, sauvés par une Coupe d'Afrique des Nations 2019 remportés en Égypte, mais depuis l'Algérie retombe dans ses travers.

En 2021, lors de l'épisode au Cameroun, les joueurs de Djamel Belmadi n'ont pas passé la phase de groupe. Rebelote cette année en Côte d'Ivoire dans une poule à leur portée, l'Algérie a de nouveau déçu. L'élimination de trop pour la fédération qui a décidé de se passer des services du sélectionneur victorieux en 2019, Djamel Belmadi.

L'objectif de Petkovic outre la Coupe d'Afrique 2025 au Maroc, sera une qualification au mondial 2026. Avec neuf billets pour les nations africaines dans 2 ans, l'Algérie est dans l'obligation de s'assurer une place. Premiers de son groupe après deux journées, les Fennecs devront poursuivre sur leur lancée à partir du mois de juin prochain. Avant cela, il pourra découvrir ses joueurs lors de deux rencontres amicales, face à la Bolivie (22 mars) et l'Afrique du Sud (26 mars).