C'est ce weekend que doit reprendre le championnat de Pro D2. Après quasiment six mois d'absence, les joueurs et les supporters ont hâte de retrouver les terrains. Après la saison blanche de l'an dernier, quelles sont les équipes à craindre et celles qui subiront les foudres des plus fortes ?

 

Les favoris :

Sans grandes surprises, les favoris pour cette nouvelle saison sont ceux qui occupaient les trois premières places l'an dernier.

  • Colomiers

Classement 2019-2020 : 1er, 77 points, 17 victoires, 6 défaites.

En 2019, Colomiers a survolé la saison, une très belle performance, qui est encore plus impressionnante au vu de leur saison 2018-2019. Une métamorphose opérée par un homme, Julien Sarraute, qui a pris les commandes du club à l'aube de 2019. Son “management participatif”, pour citer les propos du Midi Olympique, a eu un impact plus que positif sur les joueurs. Après avoir été coupé dans son élan, Colomiers réussira-t-il une saison similaire ?

Pour se faire, le club toulousain enregistre 5 arrivées pour 13 départs. Parmi ses nouvelles recrues, on retrouve Hika Elliot (Nevers) ou encore Alexis Palisson (Paris). Dans les départs, on peut noter Damien Weber, Davit Gigauri ou Curtis Browning. Malgré ces départs, la recette reste la même, on peut donc aisément mettre Colomiers dans la liste des favoris.

  • USA Perpignan

Classement : 2e, 76 points, 16 victoires, 7 défaites.

Tout comme Colomiers, Perpignan a réalisé une très belle saison. Les hommes de Patrick Arletazz sont habitués à monter en Top 14 (comme lors de la saison 2017-2018), ils connaissent bien le déroulé des phases finales et savent gérer la pression. De plus leur effectif est à la hauteur de leur ambition, malgré les 24 départs (pro et espoirs) : Gert Muller, Nicolas Lemaire ou encore Enzo Forletta. L'USAP enregistre cependant 8 arrivées (pro et espoirs) avec Ben Volavola, Terry Philippart ou encore Jeronimo de la Fuente.

Malgré tous ces départs, Perpignan a les armes nécessaires pour aller chercher un podium voir même, de remonter en Top 14. Cependant, arriveront-ils à y rester, c'est une autre question.

  • FC Grenoble

Classement : 3e, 67 points, 14 victoires, 1 nul et 8 défaites.

Après sa saison compliquée en Top 14 et la relégation qui en a suivi en 2019, Grenoble a su faire preuve de motivation et d'abnégation pour arriver à cette troisième place. Le résultat d'un bon travail du staff grenoblois notamment grâce à Stéphane Glas, en place depuis 2017, pour les arrières, et 2019 en temps qu'entraîneur principal.
Pour ce qui est du mercato, Grenoble enregistre 24 départs et 14 arrivées. Pour les partants, on peut citer Davit Kubriashvili, le pilier gauche très utilisé cette saison ou encore Etienne Fourcade, le talonneur. Parmi les arrivées, plusieurs noms du Top 14 viennent prêter main forte : Julien Ruaud (Clermont), Timoci Nagusa (Montpellier)… Des renforts qui ne seront pas de trop pour cette nouvelle saison.

  • Biarritz Olympique

Classement : 6e, 59 points, 12 victoires, 1 nul, 10 défaites.

Cela fait maintenant 8 ans que le BO n'a plus connu le Top 14 et si cette saison était la bonne ? C'est du moins ce que laisse à penser le recrutement des basques avec 18 arrivées et 23 départs. Plusieurs gros noms sont annoncés comme par exemple le néo-zélandais des Harlequins, Francis Saili ou encore l'international australien, Henry Speight. De grosses recrues venues apporter leur expérience et leur talent pour aider le BO à aller au-delà des demi-finales.

 

Les outsiders :

  • US Oyonnax

Classement 2019-2020 : 4e, 67 points, 14 victoires, 9 défaites.

La saison dernière, les joueurs d'Oyonnax ont réussi de très beaux matchs comme par exemple celui contre Perpignan (21-19) ou encore contre Grenoble (40-21), les Aindinois sont de sérieux concurrents à l'accession au Top 14. Pour ce qui est de leur mercato, Oyonnax enregistre 7 arrivées pour 23 départs.

  • Nevers

Classement : 5e, 59 points, 14 victoires, 8 défaites (1 match en retard)

C'est lors de la saison 2017-2018 que Nevers fit son entrée chez les professionnels. Et quelle entrée, puisque le club neversois finira 7e. Deux saisons plus tard, Nevers ne cesse de progresser, 7e, 6e et maintenant 5e, le club de la Nièvre est performant et plein d'ambition. Les jaunes et bleus n'ont jamais connu le Top 14 de leur histoire, cette saison pourrait être historique. Du côté de leur mercato, seulement deux arrivées chez les pro et 24 départs (pro et espoirs).

 

Lutte pour le maintien :

  • Rouen

Classement : 15e, 31 points, 6 victoires, 17 défaites.

Alors oui, le bilan n'est pas fameux à l'aube de cette nouvelle saison. Cependant, il faut rappeler que Rouen est un tout jeune club, puisqu’il a été fondé en 2009, et que c'est la première fois qu'il atteint le haut niveau du rugby français. Après avoir dominé la Fédérale 1 en 2018-2019, la marche était haute pour la Pro D2. Malgré quelques résultats encourageants, notamment contre Perpignan (12-10) ou encore contre Oyonnax (22-23), Rouen a eu beaucoup de mal à trouvé ses marques et une équipe type.
Au niveau du mercato, Rouen a recruté 16 joueurs (Carl Fearns, James Johnston…) et a laissé partir 27 autres, dont plusieurs cadres comme Matthew James ou David Lemi. De nombreuses arrivées qui vont faire du bien aux Rouennais, et non je ne les mets pas dans la catégorie maintien parce que je suis moi-même normand.

  • Aurillac

Classement : 14e, 38 points, 7 victoires, 16 défaites.

Évoluant en Pro D2 depuis 2007, Aurillac n'est jamais parvenue à inquiéter réellement ses adversaires. C'est pourtant une équipe capable de belles choses et elle l'a déjà prouvé la saison passée notamment chez elle, en s'imposant contre Oyonnax, malgré un carton rouge (15-12). Aurillac peut donc faire nettement mieux cette saison, et cela, grâce à tout ses renforts, 18 arrivées pour 39 départs.

 

Au vu de la situation sanitaire actuelle, il est encore trop tôt pour désigner un vainqueur de cette saison 2020-2021. D'autant plus que certains matchs ont déjà été reportés comme celui entre Rouen et Carcassonne qui devait avoir lieu ce vendredi 4 septembre.