Auteur de son meilleur début de saison depuis bien longtemps, Fernando Alonso a découvert un nouveau coéquipier en rejoignant Aston Martin. A chaque évocation de Lance Stroll, le double champion du monde se montre très élogieux. Après le rendez-vous national de son voisin de garage, l’Espagnol a expliqué ce qu’il manquait, selon lui, au Canadien pour être plus régulièrement aux avant-postes.
Fernando Alonso se serait-il assagi avec les années ? Réputé très difficile à côtoyer en tant que coéquipier, l’Espagnol semble très engagé pour aider son nouveau voisin de garage, Lance Stroll. Depuis le début de saison et son arrivée chez Aston Martin, le Taureau des Asturies se montre proche du Canadien, que ce soit en piste ou en dehors. S’il lui arrive de conseiller le pilote de 24 ans par radio interposée en pleine course, le double champion du monde est aussi plein de positivité quand il parle devant les médias.
« Je connais Lance depuis 2012. Nous nous sommes rencontrés dans l’un des évènements Ferrari à Montréal, lorsqu’il faisait partie de la Ferrari Driver Academy. » Deuxième derrière l’intouchable Max Verstappen au Canada, Fernando Alonso a vu son coéquipier remontait de la seizième à la neuvième place en course. « Je pense que Lance montre de la vitesse dans la voiture, de l'engagement. »
Souvent critiqué pour être le fils de Lawrence Stroll, patron de l’équipe Aston Martin et riche homme d’affaires, Fernando Alonso a rappelé à ses détracteurs ce dont était capable Lance Stroll. « Je pense que nous l’avons vu à plusieurs reprises dans le passé faire des étincelles. Que ce soit en qualifications sur le mouillé, en course, au départ, dans le premier tour, il a déjà fait des choses exceptionnelles. En début d’année, il a roulé avec une main cassée et cela n’arrive que quand vous êtes réellement passionné par votre sport. »

Alors réelle preuve d’affection ou simples mots doux envers le fils du boss ? La question reste sans réponse. Certains s’interrogent sur la relation entre les deux coéquipiers, notamment depuis le Grand Prix de Catalogne. A domicile, Fernando Alonso, septième, se trouvait derrière son voisin de garage. A la radio, le héros local rassurait son équipe en expliquant qu’il n’allait pas attaquer l’autre voiture de l’équipe britannique. Un comportement bien trop inhabituel pour le fougueux espagnol. Le porteur du N°14 ferait-il un peu de relationnel pour ne pas froisser quelques-uns de ses supérieurs ?
A la recherche de constance

En piste, Aston Martin revit avec Fernando Alonso au volant. Auteur de six podiums en huit courses, le natif d’Oviedo permet à son écurie de figurer à la troisième place du classement constructeurs, treize unités derrière Mercedes. Sur les 154 points inscrits par les hommes de Lawrence Stroll, 117 l’ont été par le double champion du monde. Pour maintenir ce rang, il faudra que Lance Stroll soit capable d’hausser son niveau et entrer le plus souvent possible dans le top-6.
« Je pense que la chose la plus importante pour lui est d’obtenir de la constance, week-end après week-end, admet Fernando Alonso. Acquérir cette régularité est la prochaine étape de sa carrière. Parfois, tu arrives sur un circuit et le résultat n’est pas là. Tu as des difficultés en qualifications et la suite est compromise. Mais en se battant pour le top-5 à chaque manche, quand tu fais le compte de tes points en fin de saison, l’année est bien plus réussie. »
Pour y arriver, l’actuel deuxième du championnat pilotes pense qu’avec ce « qu’Aston Martin est en train de construire, le voir à ce niveau n’est qu’une question de temps. » Cela serait parfait pour faire taire les sceptiques et permettre à l’écurie de challenger Mercedes et Ferrari jusqu’à la fin de la saison afin de devenir vice-champion du monde constructeurs.