Reims : trois entraîneurs pour remplacer Samba Diawara

Enfoncé dans une crise interminable, Reims joue aujourd'hui sa survie en Ligue 1. Sans aucune victoire dans l'élite depuis sa nomination, Samba Diawara peut-il rester sur le banc marnais ? En cas de licenciement, trois entraîneur auraient la stature idéale pour le remplacer.
Le Stade de Reims est en pleine tempête. Tombé à la 15ᵉ place de Ligue 1 après une nouvelle défaite cuisante contre Monaco (3-0), le club champenois traverse une période de grande instabilité. Incapable de s'imposer en championnat depuis novembre, Reims reste sur une série noire de 13 matchs sans victoire et voit ses concurrents directs se rapprocher dangereusement.
Rien ne va plus à Reims !
Malgré une qualification en demi-finales de Coupe de France en milieu de semaine, les Rouge et Blanc ont montré trop de faiblesses pour espérer un sursaut sous la direction de Samba Diawara, nommé entraîneur intérimaire après le licenciement de Luka Elsner.
Face à cette spirale inquiétante, la direction du club doit prendre une décision forte : nommer un entraîneur capable de redresser une équipe en perte totale de confiance. Trois noms pourraient émerger pour succéder à Diawara : Joao Sacramento, Philippe Montanier et Pierre Sage.
Joao Sacramento, un pari tactique audacieux à tenter pour Reims
Ancien adjoint de José Mourinho à Tottenham (Premier League) et de Christophe Galtier au PSG (qu'il a suivi à Al-Duhail), Joao Sacramento est un technicien méthodique et rigoureux. Âgé de seulement 34 ans, le Portugais a bâti sa réputation en tant qu'analyste et fin stratège. Pourtant, il n'a jamais dirigé une équipe en tant qu'entraîneur principal, ce qui représente un risque pour un club en pleine tempête comme Reims.
Son approche tactique moderne, basée sur une défense bien organisée et un pressing intense, pourrait néanmoins convenir à une équipe en quête de repères. L'une de ses forces est sa capacité à s'adapter aux adversaires et à maximiser le potentiel de son effectif, une qualité précieuse dans une situation d'urgence. Cependant, son manque d'expérience sur un banc principal soulève des interrogations : sera-t-il capable de gérer la pression du maintien et de mobiliser un vestiaire fragilisé ?
Philippe Montanier, l'expérimenté
À l'opposé de Sacramento, Philippe Montanier représente une option rassurante. À 59 ans, il dispose d'une solide expérience en Ligue 1 et à l'étranger, avec des passages marquants à Toulouse, Lens et la Real Sociedad. Son profil de bâtisseur, capable de donner une identité claire à une équipe et de la stabiliser défensivement, correspond bien aux besoins du Stade de Reims.
Sous sa direction, Toulouse avait réussi une belle saison en Ligue 1 et remporté la Coupe de France en 2023. Montanier sait travailler avec des groupes en difficulté et pourrait être un choix judicieux pour redonner de la confiance à une équipe en pleine crise. Son pragmatisme et sa capacité à gérer les périodes de turbulences font de lui un candidat sérieux.
L'interrogation principale autour de Montanier concerne sa capacité à s'adapter rapidement. Reims a besoin de résultats immédiats, et la mise en place de ses principes de jeu pourrait nécessiter du temps. Mais dans l'optique d'un projet à moyen terme, il apparaît comme une option crédible et sécurisante.
Pierre Sage, le rêve pieux pour Reims ?
Dernier nom de la liste, Pierre Sage est une alternative intrigante. Propulsé à la tête de l'OL fin novembre 2023 après le départ de Fabio Grosso, il avait su remettre Lyon sur les rails avec des idées claires et une approche pédagogique appréciée des joueurs. Cependant, malgré de bons résultats, il a été remplacé par Paulo Fonseca, qui a déjà fait des victimes, et se retrouve aujourd'hui libre de tout contrat.
Pierre Sage à Reims ça peut être beau
— sulynhooo (@sulynhooo) February 3, 2025
Sage est un entraîneur qui mise sur la progression individuelle et collective, avec une approche basée sur la confiance et le développement des jeunes. Ce profil pourrait correspondre à l'identité du Stade de Reims, qui a souvent misé sur la formation et la post-formation pour bâtir ses succès.
Néanmoins, comme Sacramento, il manque d'expérience au plus haut niveau sur la durée. Prendre en main une équipe en crise, en plein doute et sous la menace d'une relégation, est une tâche bien différente que de relancer un groupe déjà talentueux comme il l'avait fait à Lyon. Sa capacité à gérer l'urgence et à s'imposer dans un vestiaire en difficulté reste une inconnue.