Après un exercice 2019-2020 avorté, le Top 14 est revenu cette année avec son lot de suspense et de spectacle. Au terme d’une saison pleine, la rédaction de We Sport vous propose de revenir sur les performances des quatorze clubs qui composent le championnat. Nouvel épisode de notre série avec un focus sur le Racing 92, demi-finaliste malheureux face à La Rochelle.

 

  • Classement en Top 14 : 3e avec 78 points (17 V, 9 D), puis défait par le Stade rochelais en demies (6-19).
  • Parcours en Champions Cup : éliminé en quart de finale par l’UBB (21-24).

 

L’effet rétro : une demi-finale et des regrets

Seul club à avoir disputé toutes les phases finales de Top 14 depuis 2009-2010, le Racing 92 attaque la saison avec l’ambition de décrocher un septième titre de champion de France, lui qui n’a plus soulevé de trophée depuis le bouclier de Brennus en 2016. Il compte pour cela sur son impressionnante armada offensive composée de Finn Russell, Virimi Vakatawa, Teddy Thomas, Juan Imhoff ou encore Simon Zebo, et renforcée par Kurtley Beale à l’intersaison puis Gaël Fickou au printemps.

Les Franciliens démarrent par deux succès probants à Lyon et contre Montpellier, avant de s’incliner face à Toulouse. Ils arrachent ensuite plusieurs victoires à l’extérieur (Stade français, Brive, Bordeaux-Bègles, Clermont), souvent dans les dernières minutes des rencontres. Sans être flamboyants, les hommes de Laurent Travers parviennent ainsi à faire tourner le compteur points. Ils oscilleront toute la saison entre la troisième et la quatrième place.

Avec Finn Russell, Teddy Thomas, Virimi Vakatawa et Gaël Fickou (de gauche à droite), l'attaque du Racing a souvent brillé. (© Icon Sport)

Malgré de nombreux internationaux réquisitionnés (Chat, Le Roux, Vakatawa, Thomas…), le Racing franchit sans encombre l'obstacle du Tournoi des Six Nations et ses périlleux doublons. C’est à la sortie de l’hiver que le club francilien connaît un passage plus difficile, avec quatre défaites consécutives entre le 6 mars et le 1er mai ainsi qu’une élimination en quart de finale de la Champions Cup par l’UBB.

Les Racingmen terminent heureusement la saison régulière par quatre succès de suite, leur permettant d’assurer leur qualification pour les barrages. Ils y retrouvent leur rival du Stade français sur fond de « Fickougate » et se qualifient avec autorité pour le dernier carré (38-21). Comme en 2017 et en 2018, l’aventure s’arrête cependant en demi-finale. Dominés physiquement et plombés par un pack défaillant, les Ciel-et-Blanc sont éliminés par La Rochelle (6-19). Les galactiques de la ligne de trois-quarts n’auront pas suffi.

 

Le tournant de la saison : Racing 29-35 Stade français (21e journée)

Au moment de retrouver son voisin parisien à la Paris La Défense Arena, le Racing est toujours bien placé au classement mais traverse une période compliquée. Il reste sur trois défaites de rang en Top 14 et une élimination en Champions Cup sur une pénalité de Matthieu Jalibert à la 83e minute. Privés de plusieurs joueurs importants, les Franciliens s’inclinent à domicile dans le derby et laissent Toulouse et La Rochelle s’envoler en tête du championnat. Le train pour les places directement qualificatives en demi-finale vient de s’éloigner. Malgré une grosse fin de saison, il ne repassera pas.

Le joueur : Teddy Baubigny

Promis à un rôle de doublure de Camille Chat, le jeune Teddy Baubigny a profité des nombreuses absences du talonneur international – souvent appelé avec les Bleus ou cantonné à l’infirmerie – pour s’imposer comme une valeur sûre du Top 14. Puissant et dynamique, propre sur ses lancers, il a été l’un des hommes forts du Racing cette saison, inscrivant notamment 8 essais. Ses performances lui ont permis d’honorer sa première sélection en équipe de France, contre l’Italie en Autumn Nations Cup.

Perspectives : renfort impératif devant ?

Le Racing repartira de nouveau à la conquête du Brennus la saison prochaine et pourra compter sur des automatismes de plus en plus huilés entre ses stars, notamment la paire de centres Fickou-Vakatawa. Mais la principale lacune se situe au niveau du paquet d’avants. La demi-finale contre La Rochelle l’a prouvé, il est inutile d’avoir tous les talents du monde à l’arrière si ces derniers ne sont pas alimentés par leur conquête. Le club présidé par Jacky Lorenzetti devra donc renforcer son pack s’il ne veut pas risquer une nouvelle désillusion. Ça tombe bien, le deuxième ligne international Baptiste Pesenti vient d’arriver en provenance de Pau.

 

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