Grâce notamment à une première mi-temps de haute volée, le Racing 92 se défait de son voisin, le Stade français (38-21), et rejoint La Rochelle en demi-finale du Top 14. Pas en réussite depuis 2016, le club francilien reste en course pour aller chercher un nouveau bouclier de Brennus, qui serait le septième de son histoire. 

Fini la saison régulière, place aux phases finales de ce Top 14 doté d’un suspense fou de la première à la dernière journée la semaine dernière. Dans une J26 pleine de rebondissements, le Racing a longtemps cru ne pas avoir à passer par cette phase de barrage en s’imposant largement (54-12) contre Brive, mais le Stade rochelais et le Stade toulousain ont réussi à assurer leurs deux premières places significatives d’une place en demi-finales à Lille, la semaine prochaine. 

De son côté, le Stade français, longtemps au coude-à-coude avec l’Aviron bayonnais, a fini par s’imposer pour se placer en sixième position et s’offrir la possibilité d’aller chercher un quinzième bouclier de Brennus.

 

Le Racing a saisi toutes ses opportunités 

« Ce qui nous intéresse, c'est de tout faire pour mettre les pieds à Lille. L'enjeu se suffit à lui-même. On veut être champions. Mais on sait que celui qui perd vendredi soir est en vacances. Il n'y a plus de joker. On est en balles réelles. Une des deux équipes va s'arrêter là. Notre ambition est que ce soit l'adversaire, pas nous. » Voilà les mots forts prononcés par Laurent Travers cette semaine en conférence de presse. Une ambition qui laissait croire en un grand match de son équipe ce vendredi soir. Cela n’a pas raté puisque le Racing ne met pas beaucoup de temps à lancer la machine.

Dès la 4e minute, la première accélération est la bonne et comme un symbole, c’est Gaël Fickou, qui a quitté le navire rose pour rejoindre le voisin Ciel et Blanc en cours de saison, qui ouvre la marque d’un essai sous les poteaux (7-0, 5e). Un premier essai permettant aux occupants réguliers de la Paris La Défense Arena de prendre le dessus leurs adversaires. Les hommes de Gonzalo Quesada semblent perdus et enchaînent les erreurs défensives, notamment au sol. Ils sont rapidement pénalisés de deux cartons jaunes en quelques minutes. 

Le Racing en profite pour confirmer sa domination en inscrivant trois essais. Teddy Thomas profite d'un surnombre parfaitement négocié pour inscrire son huitième essai de la saison (14-0, 11e) avant que Machenaud réussisse lui aussi à filer entre les mains parisiennes pour aggraver le score, côté droit (21-0, 18e). Le quatrième et dernier essai de cette première mi-temps est l’œuvre de Simon Zebo, opportuniste après la magnifique passe sautée de Fin Russell (28-0, 29e).

Le Stade français ne se créé qu’une seule réelle opportunité d’essai en fin de premier acte, mais rien n’y fait pour les protégés de Thomas Lombard, qui sombrent face à la supériorité de leurs voisins.

 

Un réveil tardif pour le Stade français 

Comme l’a évoqué Laurent Travers au micro de Canal+ en plein second acte, même si les intentions franciliennes sont présentes, « en face, il y a aussi une équipe ». Une équipe qui montre son caractère en deuxième période, malgré un nouvel essai encaissé dès l’entame à la suite d’un ballon porté conclu par le pilier Kolingar (35-0, 43e).

La réaction d’orgueil ne tarde pas. En effet, avec un zéro pointé au compteur, le Stade français n'avait pas fière allure. Mais les hommes en rose vont dominer cette seconde période et finir par mettre le doute dans la tête du troisième de la phase régulière. L’Australien Naivalu conclu, en deux temps, son huitième essai de la saison (38-7, 48e), puis Macalou à la suite d’une mêlée dominatrice (38-14, 61e) et Waisea (38-21, 68e) inscrivent les deuxième et troisième essais des Parisiens. 

Piqués au vif, les joueurs du Stade français ont su mouiller le maillot pour se donner le droit d'espérer jusqu’à la dernière minute, mais le Racing a profité de sa première mi-temps ultra-dominée pour décrocher son ticket pour le Grand Nord et le stade Pierre-Mauroy pour les demi-finales. Les hommes de Laurent Travers affronteront La Rochelle, deuxième de la phase régulière et finaliste de la Champions Cup. Un duel qui promet.

Crédit photo : Icon Sport