Pour son premier match en Ligue des Champions de son histoire, le Stade Rennais a évolué devant 5000 spectateurs en fusion, face à Krasnodar. Dans un stade qui sonnait plein, les Rennais auraient même pu l'emporter, face à des Russes longtemps à la ramasse. Pourtant, les deux équipes n'ont pu faire mieux qu'un match nul. Des conclusions pouvaient déjà être tirées de ce premier match historique, en direct des tribunes.
Julien Stéphan n'a pas surpris
Le jeune entraîneur du Stade Rennais n'a pas voulu jouer avec le feu. Il a fait jouer ses hommes de confiance, depuis le début de l'année, sans chercher la fantaisie. Rugani ou encore Doku débutaient donc sur le banc, tandis que le SRFC s'avançait en 4-3-3 à plat, tout comme son adversaire. Da Silva et Aguerd formaient une charnière solide, tandis que Dalbert était préféré à Truffert (à tort) à gauche, et Hamari Traoré évoluait à droite. Au milieu, Nzonzi jouait à son poste de prédilection, en sentinelle, entouré par Camavinga et Bourigeaud. Terrier, Guirassy et Del Castillo formaient le trident offensif.
La musique sacrée à l’entrée des joueurs sur le terrain, hier, au Roazhon Park. Le stade était électrique…⚡️🏟
📍Roazhon Park
🆚 Krasnodar pic.twitter.com/LUsMloCpgS— Dr. Pec (@atn_figueroa) October 21, 2020
En face, pas ou peu de nom connu du grand public. Cabella est resté à la maison, et Krasnodar s'avançait avec beaucoup de Russes dans son équipe. Il était annoncé en début de match qu'il faudrait surveiller leur attaquant suédois Berg, ainsi que son compatriote Olsson au milieu. Ramirez également méritait d'être regardé.
Peu après l'annonce des joueurs par le speaker, la musique de la Ligue des Champions retentissait enfin dans un Roazhon Park beaucoup trop chaud. Une banderole était déployée, annonçant la couleur : “Vous rentrez dans une nouvelle ère, rendez-nous fiers”. Les joueurs, entrant un à un sur la pelouse, devaient surement ressentir leur coeur battre à cent à l'heure.

Un match de déséquilibre
La première mi-temps ne remplissait pas toutes ses promesses. Des occasions, il y en a eu, mais rien de tranchant. Des frissons parcouraient le corps des supporters massés dans les tribunes Mordelles et Lorient, mais la réalité les rattrapait vite : Rennes n'arrivait pas à concrétiser. Bourigeaud était trop brouillon, Guirassy trop seul… Del Castillo abattait un bon travail défensif, mais offensivement, tout venait de la gauche. Camavinga et Terrier étaient les hommes en forme de ce début de match, multipliant les combinaisons. De quoi regretter Maouassa, Dalbert ne prenant jamais le dos de l'ancien Lyonnais.
En face, les Russes ne montraient rien, leurs phases de jeu étant d'une pauvreté abyssale. Doublement rageant de ne pas voir Rennes marquer au moins un but face à ce jeune club fondé en 2008 ! À la mi-temps, les deux équipes rentraient donc aux vestiaires sur un score nul et vierge. Et franchement, on était en droit de se demander comment Rennes pourrait perdre ce match.
Rennes y aura cru
Pas de changement à la mi-temps, si ce n'est qu'une pluie fine a fait son apparition au dessus des 22 acteurs. Bourigeaud réglait enfin la mire, après plusieurs corners et coup francs complètement ratés. Pas de quoi s'enflammer, mais des travées du Roazhon Park descendaient toujours plus d'encouragements à l'égard des Rouge & Noir. Et à la 55e minute, la délivrance. Sur une action de soliste de Terrier, Sorokin ne maîtrisait rien du tout, comme pendant tout le match, et fauchait le numéro 7. L'arbitre, d'abord aveugle et sourd, finit par revenir sur sa décision et accordait un penalty aux Rennais. Le stade, bruyant puis tout d'un coup silencieux, pouvait exulter. Serhou Guirassy marquait le premier but de l'histoire du SRFC en Ligue des Champions.
[#SRFCKRA]
✨ Premier but de notre histoire en #UCL
🎯 @Guirassy_19
—#AllezRennes#ToutDonner 💪🔴⚫ pic.twitter.com/hdGd6UJ0bR— Stade Rennais F.C. (@staderennais) October 20, 2020
Joie de courte durée cependant, puisque Ramirez sortit de sa boite trois minutes après, marquant un but splendide après une première belle action collective. Le reste du match ressemblait plus à une parodie qu'autre chose. Les Russes pensaient faire un hold-up, tenant un point à l'extérieur. Multipliant les simulations (non sanctionnées par l'arbitre), grattant des minutes ici et là… Ils pensaient moins à marquer un second but qu'à rentrer chez eux avec le point du nul. Les Rennais ne déméritaient franchement pas, multipliant les occasions par Doku (68e), Tait (71e), Hunou (89e) et Guirassy (90e+6). Mais, trop imprécis, comme souvent au cours de cette rencontre, les hommes de Julien Stéphan n'ont pu marquer ce but qui aurait retenti très fort partout dans Rennes.
Fin de match (1-1) et égalité entre les deux équipes les plus “faibles” de cette poule E. Pour autant, aucune des deux autres équipes n'ont pu se départager éagelemnt, Chelsea et Séville se quittant sur un triste 0-0 en terre londonienne. Mendy, qui se rappellera au bon souvenir des Rennais, a été décisif. Prochain match à Séville pour le SRFC, tandis que Krasnodar recevra Chelsea.