Une page d’histoire se tourne. Le 25 décembre prochain, le célèbre Staples Center, qui abrite notamment les rencontres des Clippers et des Lakers en NBA, changera de nom. Il faudra désormais l’appeler « Crypto.com Arena ».
C’est une annonce record à laquelle nous avons assisté en cours de semaine dernière. La plateforme « Crypto.com » et le propriétaire du Staples Center AEG (Anschutz Entertainment Group), un des principaux producteurs d’événements musicaux, sportifs et de divertissement au monde, ont conclu un accord historique autour du « naming » du stade. Ce dernier s’élève à près de 700 millions de dollars sur vingt ans, selon le Financial Time. Une somme bien au-dessus des 120 millions déboursés par la firme de bureautique Staples pour s’offrir ce même droit, en 1999. Le changement de nom prendra effet dès Nöel, le Staples Center devenant alors la « Crypto.com Arena ». La signalisation physique du complexe ne devrait cependant être modifiée qu’en juin 2022.
Une nouvelle dynamique qui se confirme
Ce type d’événement n’est pas le premier dans le monde du basket et plus globalement du sport, où de plus en plus de grandes entreprises nouent des contrats pour faire valoir leur marque sur la devanture des stades. On peut notamment penser à l'American Airlines Arena de Miami, l'AT&T Center de San Antonio ou encore le Toyota Center de Houston.
La plateforme de cryptomonnaie éponyme n’en est pas à son coup d’essai dans le milieu du sport. Également liée au PSG, aux Philadelphia 76ers ou à l'Ultimate Fighting Championship (UFC), principale ligue professionnelle d'arts martiaux mixtes (MMA), la société basée à Singapour participe à l’essor du marché de la cryptomonnaie grâce à ses partenariats.
Pour une entreprise telle que « Crypto.com », il semble assez évident que s’allier au milieu hypermédiatisé du sport permet de faire la promotion de l'utilisation des cryptomonnaies telles que le bitcoin. Cela favorise indéniablement sa croissance, à l’heure où le secteur reste encore assez confidentiel mais tend à prendre une place de plus en plus importante sur le marché.
Quels intérêts pour les institutions sportives ?
En ce qui concerne l'économie du sport, ces partenariats sont un nouvel horizon à exploiter qui tombe à pic pour les clubs et franchises, à la sortie de la période de crise liée à la pandémie de COVID-19. Depuis plusieurs mois, les annonces mêlant monde de la cryptomonnaie et football se font ainsi de plus en plus nombreuses.
Pour preuve, en septembre dernier, après l'arrivée de Messi au PSG, le club informait d'un nouveau contrat de sponsoring avec Crypto.com. Un accord qui doit lui rapporter entre 25 et 30 millions d'euros, dont une partie sera réglée en devise virtuelle (la CRO, le jeton natif de l'entreprise). Cette société de trading et de services financiers en a profité pour devenir la plateforme officielle du club pour toute opération impliquant des cryptomonnaies.
Pour rappel, le PSG avait payé une partie de la prime à la signature de Lionel Messi avec des PSG Token, un jeton numérique auquel est attribué une certaine valeur et dont le cours fluctue. « L’intégration de ‘$PSG Fan Tokens’ dans le package du joueur crée un lien immédiat avec la communauté de millions de supporters à travers le monde. Cette initiative positionne un peu plus le Paris Saint-Germain comme l’une des marques de sport les plus innovantes au monde », s’était ainsi félicité le club dans un communiqué.