Le Rochelais Will Skelton et le Toulousain Many Meafou se retrouveront ce samedi en barrage de Top 14. Un choc de poids lourds australiens qui promet des étincelles sur la pelouse d’Ernest-Wallon.
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas… Will Skelton et Many Meafou feront office d’exception à la règle ce samedi sur les bords de la Garonne. Les deux secondes lignes aux dimensions dantesques se feront face à l’occasion des barrages du Top 14 opposant le Stade Rochelais au Stade Toulousain. Deux copies conformes de 2m03 et 140kg hors taxes, un véritable duel de colosses, de golgoths, de bestiaux… Tous les adjectifs liés à la démesure sont bons pour présenter les deux Australiens.
Will Skelton, l’expérimenté Wallaby
Depuis son arrivée à La Rochelle en 2020, le deuxième-ligne australien n'en finit plus de faire des ravages. En Top 14 comme en Coupe d'Europe, à l'image de sa prestation XXL face aux Irlandais du Leinster en finale de Champions Cup (victoire de La Rochelle 24-21), le Maritime a vécu une intégration express sous les couleurs jaune et noir. Quand les Saracens de Londres ont dû dégraisser leur effectif après avoir été pris par la patrouille financière outre-Manche et relégués en deuxième division, les dirigeants rochelais ont eu la bonne idée de sauter sur cette occasion en or.
Le puissant 2ème ligne du @staderochelais, Will Skelton, met sur les fesses le 3ème ligne anglais Tom Curry 😮
(📽️: France TV / Champions Cup) #SRvSAL #ChampionsCup #staderochelais #HeinekenChampionsCup pic.twitter.com/GeHwSaziDb— Top Rugby (@TopRugby2) April 11, 2021
Après deux saisons dans le port charentais, Will Skelton est déjà devenu le chouchou des supporters de Marcel-Deflandre. L’histoire continuera au moins jusqu’en 2025, ce qui le privera de l'équipe nationale australienne et de la Coupe du monde 2023. Le géant rochelais n’a que 18 sélections avec l’Australie alors que la règle stipule qu'un Wallaby évoluant à l'étranger doit en compter au moins 60 pour être appelé. Une mauvaise nouvelle pour les Wallabies, mais surtout pour tous les futurs adversaires de Skelton en Top 14.
Many Meafou, l’avenir toulousain
Arrivé en novembre 2018 en provenance des NSW Country Eagles en Australie, le deuxième-ligne aurait pu ne jamais fouler les pelouses de Top 14. Avant de rejoindre la Ville rose, le joueur de 23 ans a failli s’envoler pour les Etats-Unis et la draft NFL, le Saint Graal du football américain. Heureusement pour le Stade Toulousain, l’Australien a finalement préféré rester fidèle à l’ovalie. Depuis, ses progrès rencontre après rencontre n’ont cessé de convaincre les rangs toulousains, confortant l’idée qu’il a pris la bonne décision.
Emmanuel Meafou is a MASSIVE human 💥#HeinekenChampionsCup
pic.twitter.com/9Vc5QCBQYS— Ultimate Rugby (@ultimaterugby) April 9, 2022
Un profil et des performances qui font écho avec ceux de son coéquipier et son ainé de 15 ans, Joe Tekori. « Joe est tout à la fois un frère et un père pour moi » confiait Emmanuel Meafou à Rugbyrama. Ambitieux, le jeune toulousain est tombé amoureux du pays et ne cache pas ses rêves bleus : « Aujourd’hui, j’ai construit ma vie ici où j’ai prévu de rester pour un long bail. Si j’en ai l’opportunité, j’adorerais pouvoir jouer pour l’équipe de France. Même si j’ai déjà validé le diplôme A2 en langue française, il me faut encore progresser en français pour atteindre cet objectif. »
Deux profils similaires
Un art de faire vivre le ballon, de casser des plaquages, de franchir, de jouer après contact… Will Skelton et Emmanuel Meafou ont tous les deux des qualités quasiment identiques. Le seul petit détail qui les sépare ? 18 capes avec l'Australie, 1 Rugby Championship, 1 Super Rugby, 3 coupes d'Europe et des championnats d'Angleterre. Pour le reste, ce sont deux véritables copies dotées certainement du plus gros gabarit de la scène mondiale, tous championnats professionnels compris. Alors, qui du maître rochelais ou de l'élève toulousain l'emportera ? Début de réponse ce samedi dès 21h05 à Ernest-Wallon !