Ce soir, la Ligue 1 nous réserve une de ces rencontres au charme discret, comme elle seule sait encore nous en proposer. Le 7è, Toulouse, reçoit le 13è, Nice.
Ni mauvais…
On ne peut pas dire, pour l’instant, que les deux équipes aient mal commencé leur saison. Nice, bien sûr, n’est pas tout à fait dans les marques qui étaient les siennes durant l’ère favrienne. Mais enfin, après un changement d’entraîneur – le rookie Vieira a succédé au tanné Favre, et le départ de joueurs capitaux, le Gym, après un début balbutiant, semble trouver un rythme de croisière. La défaite face au PSG mise à part.
… ni bon…
On ne peut pas dire qu’elles les aient parfaitement débutées non plus. Encore qu’on voie mal comment ce Toulouse aurait pu espérer mieux jusqu’à présent. La défaite au Stadium contre les Stéphanois aurait, toutefois, de quoi laisser quelque goût amer aux hommes de Casanova.
… bien au contraire !
Mais enfin, disons-le-nous, toute excitante que soit cette affiche, il en va d’autre chose ce soir, à Toulouse. Il en va d’une odeur douçâtre de galette-saucisse et frites mal cuites ; d’Opel Vectra et de zérozéro foireux. Un presque-rien de Jour de Foot et, donc, de samedi soir, en avant-première un vendredi.
Il est question du ventre-mou du classement, de ces résultats qu’on suit d’un œil distrait sur le journal. De ces rencontres dont on ne parle jamais le lundi matin, à la machine à café, à moins qu’un supporter de Rennes ne s’y tapisse, fourbe.
En somme, le vrai Championnat de France. Celui des passionnés dont l’amour pour l’équipe qu’ils soutiennent ne varie pas en fonction de sa place.
De quelque chose hors du temps, pas dans l'air du notre du moins. Celui qui ne voit que par la réussite et qui condamne les moyens, les petits.