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Tripy Makonda (ex-PSG) : “Il ne faut pas banaliser ce 10e titre”

L'ancien joueur du PSG, Tripy Makonda, est aujourd'hui devenu consultant. Il revient également dans cet entretien accordé à We Sport sur l'arrivée du Qatar comme propriétaire du club.

Comment se passe votre reconversion après votre passage au Luxembourg ?

« Mon dernier club était au Luxembourg. En effet, depuis juin, j'ai mis le football de côté. Aujourd'hui, j'ai eu la chance d'avoir des opportunités concernant ma reconversion. Aussi, je suis consultant pour des matchs portugais, pour la Ligue 1 Uber Eats mais aussi sur des matchs du PSG. Je fais également des podcasts pour France Bleu Paris. En effet, tous les lundis, nous revenons sur l'actualité du Paris Saint-Germain, les transferts, rumeurs, mais aussi les matchs »

il y a dix ans, vous quittiez le PSG, qu’évoque pour vous cette période ?

« J'en garde un très grand souvenir. En effet, j'ai été formé au PSG. Je suis arrivé à 12 ans en préformation et fais toutes les classes dans ce club. Ensuite, je suis arrivé en pro très jeune. Auusi, mon premier match en pro, ce fut au Parc des Princes, j'avais 19 ans. Un match de coupe de l'UEFA, PSG-Wolfsbourg. Ce fut intéressant pour moi d'apprendre auprès de grands joueurs comme, Claude Makélélé, Grégory Coupet, Ludovic Giuly. Ils étaient au club pour apporter une certaine expérience »

Un 10e titre de champion de France pour le PSG, en tant qu'ancien joueur du club qu'est ce que cela représente pour vous ?

« C'est extraordinaire. Le club est jeune. Aussi, le fait d'être un club jeune et d'avoir à son actif autant de trophées, c'est quelque de magistral. Je pense qu'il ne faut pas banaliser ce 10e titre de champion de France. Les titres, cela permet de pérenniser tous les trophées acquis au niveau national. Enfin, ce nouveau trophée est une chose formidable pour le club »

L'arrivée du Qatar au PSG. Est ce que pour vous quand ce changement fut annoncé le club allait entrer dans une nouvelle dimension ? 

« Je ne pensais pas qu'il y aurait un énorme changement avec l'arrivée du Qatar sur ce plan-là. Léonardo est venu nous rencontrer quand nous étions en stage au Portugal, à Albufeira. Quand il nous l'a annoncés, nous étions tous dans l'interrogation en tant que joueurs. Nous ne savions pas où le club allait aller. Nous avions vu ensuite les changements avec, par exemple, l'arrivée de Javier Pastore pour plus de 40 millions d'euros. C'était des signes qui montraient que le PSG voulait marquer un grand coup au niveau européen et ensuite mondial. Européen, au niveau du football. Mondial, au niveau du marketing. Finalement, le Paris Saint-Germain a très bien grandi. C'est bien pour le club d'être connu désormais et d'être devenu une marque »

Après vous partez à Brest, des regrets de ne pas avoir vécu ces changements au sein du club et d'être resté plus longtemps ?

« Je n'ai pas de regrets. J'aurais bien voulu faire toute ma carrière au Paris Saint-Germain. Dans le football, il y a des paramètres que l'on ne maitrise pas. Il y a aussi des relations humaines que l'on ne maitrise pas aussi. On ne peut pas plaire à tout le monde. Antoine Kombouaré était le coach du PSG quand j'y étais. C'était une relation pas « saine » vis-à-vis de moi. J'avais besoin d'un coach qui me fasse confiance, qu'il prenne le temps avec moi. Je sais qu'au PSG, c'était assez compliqué. Pour l'entraîneur, je n'étais pas assez fiable pour commencer un match ou être dans la rotation. La réflexion s'est alors posé de partir en prêt. Avant cela, j'ai fait des matchs d'Europa League où j'ai pu monter des qualités. J'avais décidé de partir avant que le club soit racheté »

Le PSG 11 ans plus tard, quel est votre regard ?

« Un PSG qui a énormément changé. Au niveau marketing, c'est incroyable ce que le club est devenu. Le PSG est devenu une marque et attire des sponsors assez improbables comme la collaboration avec Jordan. Au niveau sportif, on sait que le PSG veut gagner cette Ligue de Champions. Cela prend du temps pour arriver au bout. Il y a des facteurs de réussite. En championnat et en coupes, le PSG a su écraser la concurrence. Le titre leur a seulement échappé trois fois avec Monaco, Montpellier et Lille. Le club a très bien grandi »

Pour vous, après tous les titres nationaux, que manque t-il au PSG pour enfin remporter la Champions League ?

« Le championnat est un marathon. La Ligue des Champions est une compétition qu'il faut prépare en amont. Cette compétition, c'est la forme du moment. Une forme du moment qui peut faire passer les poules puis aux matchs à élimination directe. Enfin dans le dernier carré et la gagner. En championnat, même si vous êtes en méforme, vous pouvez toujours rattraper des points plus tard sur certains adversaires à votre portée. Peut-être une structuration au niveau de l'équipe. L'exemple de Liverpool avec des recrutements intéressants, bien ciblés pour qu'il n'y ait pas de déséquilibres au niveau du groupe et du modèle de jeu. Ce sont des réflexions à mener.

En effet, le club a investi énormément d'argent et il ne l'a toujours pas gagné. J'espère que le club la gagnera d'ici à quelques années. Pour la gagner, je pense qu'il faut une certaine stabilité au niveau du club. En effet, le PSG a eu énormément de changements en ce qui concerne les entraineurs, les organigrammes comme en formation, chez les professionnels et les féminines. Avoir une stabilité et information qui arriveraient à circuler horizontalement et verticalement ferait beaucoup de bien au PSG. Ainsi, peut-être que le club serait plus serein au quotidien »

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