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Trophées MLB 2020 : nouvelle vague dans les récompenses individuelles

Après les trophées Gold Glove & Silver Slugger, We Sport fait le point sur les trophées individuels de la MLB. Au programme les ROY, les MOY, les Cy Young et bien évidemment les MVP de chaque conférence.

MVP

Trophée existant dans tous les sports majeurs américains, il est décerné au meilleur joueur de la ligue (ici le meilleur joueur de chaque conférence). Sont prises en compte les performances individuelles mais aussi collectives, afin de voir l’impact du joueur sur les résultats de son équipe. En MLB, il est souvent attribué à un joueur de champ (seulement 11 lanceurs ont obtenu le trophée depuis l’introduction du Cy Young en 1956).

American League : Jose Abreu (1B, Chicago White Sox) [1x MVP]

Stats 2020 : 60 matchs joués, .317 AVG, .987 OPS, 76 Hits, 43 Runs, 19 Home Runs, 60 RBIs

Auteur d’une saison époustouflante sur le plan statistique (leader MLB de plusieurs catégories offensives), Jose Abreu a donc logiquement remporté ce trophée de MVP. Premier joueur des White Sox a obtenir cette distinction depuis vingt-six ans, le cubain devient par la même occasion le dixième joueur à remporter le titre de rookie de l’année (2014) puis celui de MVP au cours de sa carrière.

Autres finalistes : Jose Ramirez (3B, Cleveland Indians), DJ LeMahieu (2B, New York Yankees)

National League : Freddie Freeman (1B, Atlanta Braves) [1x MVP]

Stats 2020 : 60 matchs joués, .341 AVG, .1102 OPS, 73 Hits, 51 Runs, 13 Home Runs, 53 RBIs

Premier joueur des Braves à remporter ce trophée depuis le Hall if Famer Chipper Jones en 1999, Freddie Freeman a oublié la ligue de son talent lors de cette saison raccourcie. Dans les deux première places de presque chaque catégorie statistique offensive en NL, il a été un grand artisan de la belle saison d’Atlanta et devance assez largement ses poursuivants.

Autres finalistes : Mookie Betts (RF, Los Angeles Dodgers), Manny Machado (SS, San Diego Padres)

Cy Young Award

Décerné depuis 1956, le trophée Cy Young récompense le meilleur lanceur de chaque conférence. Son nom fait référence au lanceur Cy Young, véritable référence au début du siècle et décédé en 1955. À noter que la création de ce trophée n’a pas empêché certains lanceurs d’être également nommés MVP, comme ce fut le cas en 2014 avec Clayton Kershaw ou en 2011 avec Justin Verlander.

American League : Shane Bieber (P, Cleveland Indians) [1x Cy Young]

Stats 2020 : 77.1 manches lancées, 8W-1L, 1.63 ERA, 122 strikeouts, 2.07 FIP, 0.866 WHIP, 3.3 WAR

Saison extraordinaire de Shane Bieber, récompensé par ce Cy Young obtenu à l’unanimité (premier joueur à obtenir cet honneur depuis Clayton Kershaw en 2014). À 25 ans, le pitcher des Indians a remporté la Triple Crown en dominant le nombre de victoires, l’ERA et les strikeouts en AL, mais également en terminant premier en MLB de diverses catégories. Un trophée largement mérité.

Autres finalistes : Kenta Maeda (P, Minnesota Twins), Hyun Jin-Ryu (P, Toronto Blue Jays)

National League : Trevor Bauer (P, Cincinnati Reds) [1x Cy Young]

Stats 2020 : 73.0 manches lancées, 5W-4L, 1.73 ERA, 100 strikeouts, 2.88 FIP, 0.795 WHIP, 2.78 WAR

Ancien coéquipier de Bieber chez les Indians, Trevor Bauer est devenu le premier lanceur de l’histoire des Reds à remporter un Cy Young. Ultra dominateur en NL (1er en ERA, ERA+, shutouts) il repart avec vingt-sept premières places sur trente. Agent-libre à l’intersaison, il sera l’un des joueurs les plus demandés sur le marché qui s’ouvrira incessamment sous peu.

Autres finalistes : Yu Darvish (P, Chicago Cubs), Jacob deGrom (P, New York Mets)

Rookie of the Year

Tout comme le trophée de MVP, celui de rookie de l’année est décerné dans tous les sports majeurs américains. Il récompense en MLB le meilleur joueur de chaque conférence disputant sa première saison en ligue majeure, tous postes confondus.

American League : Kyle Lewis (CF, Seattle Mariners)

Stats 2020 : 58 matchs joués, .262 AVG, .801 OPS, 54 Hits, 37 Runs, 11 Home Runs, 28 RBIs

Peu de suspens quant au rookie de l’année en American League. Élu à l’unanimité, Kyle Lewis s’adjuge la récompense après une saison aboutie dans une franchise en difficulté. Il devient le premier joueur des Mariners à remporter ce trophée depuis un certain Ichiro Suzuki en 2001.

Autres finalistes : Luis Robert (CF, Chicago White Sox), Cristian Javier (P, Houston Astros)

National League : Devin Williams (RP, Milwaukee Brewers)

Stats 2020 : 27.0 manches lancées, 4W-1L, 0.33 ERA, 53 strikeouts, 0.86 FIP, 0.630 WHIP, 1.2 WAR

Intraitable dans la bullpen des Brewers, Devin Williams devient le premier lanceur de relève à remporter cette distinction depuis 2011. Williams n’a accordé qu’un seul run au cours de la saison, un home run, et a ensuite enchaîné vingt rencontres sans encaisser el moindre point. Stupéfiant.

Autres finalistes : Alec Bohm (3B, Philadelphia Phillies), Jake Cronenworth (2B, San Diego Padres)

Manager of the Year

Encore un trophée remis dans tous les sports majeurs américains. Il récompense le meilleur coach de la saison dans chaque conférence des Ligues Majeures.

American League : Kevin Cash (Tampa Bay Rays) [1x MOY]

Stats 2020 : 40W-20L, 1er en AL East, éliminé en Wolrd Series par les Dodgers (4-2)

Auteur d’une saison exceptionnelle avec Tampa Bay, Kevin Cash remporte logiquement son premier titre de manager de l’année. Sur le banc de la meilleure équipe en American League lors de la saison régulière, il réussit à emmener les Rays jusqu’en World Series. Si les floridiens échouèrent à un rien du titre, la franchise décrocha son premier titre de division depuis 2010 et un second AL Pennant dans son histoire.

Autres finalistes : Rick Renteria (Chicago White Sox), Charlie Montoyo (Toronto Blue Jays)

National League : Don Mattingly (Miami Marlins) [1x MOY]

Stats 2020 : 31W-29L, 2e en NL East, éliminé en NLDS par les Braves (3-0)

Malgré un bilan presque neutre, les Marlins obtinrent leur première qualification en playoffs depuis 2003. Une performance exceptionnelle rendue possible par le travail de Don Mattingly, qui a dû composer avec des cas de Covid-19, beaucoup de mouvements dans le roster (174) et un nombre important (18) de joueurs qui effectuaient leur début en MLB. Cerise sur le gâteau, Miami a même passé un tour en postesason en sweepant les Cubs (3-0). Chapeau.

Autres finalistes : Jayce Tingler (San Diego Padres), David Ross (Chicago Cubs)

Reliever of the Year

Le poste de lanceur de relève est en général assez peu mis en avant en MLB, les joueurs évoluant à cette position étant rarement récompensés par d’autres trophées (9 lanceurs de relève ont gagné le Cy Young, tandis que seul Jim Konstanty a gagné le trophée de MVP en 1950). Ce trophée récompense donc le meilleur lanceur de relève dans chaque conférence depuis 2014, remplaçant le Delivery Man of The Year qui récompensait le meilleur lanceur de relève de la ligue entre 2005 et 2013.

American League : Liam Hendricks (RP, Oakland Athletics) [1x ReOY]

Stats 2020 : 25.1 manches lancées, 3W-1L, 1.78 ERA, 37 strikeouts, 1.14 FIP, 0.671 WHIP, 1.4 WAR

Référence parmi les lanceurs de relève, Liam Hendricks remporte son premier trophée de reliever de l’année. Closer des Athletics, l’australien s’est montré solide tout au long de l’année et obtient assez logiquement cette récompense.

Autres finalistes : Alex Colome (RP, Chicago White Sox), Brad Hand (RP, Cleveland Indians)

National League : Devin Williams (RP, Milwaukee Brewers) [1x ReOY]

Stats 2020 : 27.0 manches lancées, 4W-1L, 0.33 ERA, 53 strikeouts, 0.86 FIP, 0.630 WHIP, 1.2 WAR

Coup double pour Williams, déjà vainqueur du trophée de Rookie de l’année en NL. Le natif de St Louis a ébloui la ligue avec son talent dès ses premiers pas sur le monticule et s’impose déjà comme l’un des meilleurs relievers de la ligue.

Autres finalistes : Jeremy Jeffress (RP, Chicago Cubs), Trevor Rosenthal (RP, San Diego Padres)

Répartition des trophées assez inédites, avec chaque distinction obtenue par un joueur ne l'ayant jamais remportée. Des lauréats spéciaux pour une saison spéciale, à l'image de cette saison raccourcie.

Crédits Photo : AP Photo/Tony Gutierrez

Les mots "Minnesota Miracle" et "No-Call" sont rayés de mon vocabulaire. Mon cœur pleure la retraite de Drew Brees.

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