C'était un jour très important dans l'opération survie de l'ASNL. Le club passait aujourd'hui devant la DNCG avec pour objectif de se faire annuler sa rétrogradation administrative en National 3. L'ancien pensionnaire de Ligue 1 a encore un mince espoir d'évoluer la saison prochaine en National. Mais pour cela, il faudra encore repasser une audition devant la DNCG.

À Nancy, les supporters comptent les jours depuis leur dernier match de Ligue 1. Pire, certains commencent à être nostalgiques du championnat de France de Ligue 2. Il faut dire que tout est allé très vite depuis le rachat du club en 2020. À cette date, l'équipe était déjà redescendue de Ligue 1 depuis deux saisons. Mais les ambitions affichées avec ce changement de propriétaire était de retrouver l'élite le plus rapidement possible avec en tête l'objectif de disputer les coupes d'Europe. Très bonne blague. Aujourd'hui, trois ans après ces déclarations aux yeux plus gros que le ventre, l'ASNL a évité de justesse ce qui pouvait lui arriver de pire : le dépôt de bilan et un retour en Régional 1.

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En revanche, si le club s'est sauvé d'une relégation administrative de la DNCG (gendarme financier du football) en National 3, cela n'efface pas pour autant sa piètre saison sur le plan sportif. Relégué, il y a un an de la Ligue 2 vers le National, l'objectif de la saison dernière était donc de remonter immédiatement. Des moyens colossaux ont été mis dans l'effectif attisant parfois la colère noire de ses adversaires jugeant cette concurrence déloyale. Or, très vite les accusations se sont arrêtées quand l'équipe est entrée dans la zone rouge pour finalement y rester à l'issue de la dernière journée du championnat. C'est donc une deuxième descente d'affilée que vivent les Nancéiens et tous leurs supporters.

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ASNL : les dangers de la multipropriété

En se faisant racheter, l'AS Nancy Lorraine a rejoint le New City Capital Group. Une multipropriété détenue par des investisseurs chinois, américains ou encore indiens. Pas moins de six clubs en font partie parmi lesquels on peut citer Ostende en Belgique et Barnsley en Angleterre. Une chose est sûre, tous ont un point commun : ils sont au bord du précipice. Barnsley a enchaîné plusieurs relégations, Ostende vient de descendre de Jupiler League et Nancy est passé tout proche du dépôt de bilan. Pourtant au départ, le projet avait de quoi rassurer les suiveurs du club. Que ce soit en Ligue 2 ou en National, Nancy réalisait sur le papier des bons mercatos avec de gros investissements pour une équipe de seconde puis troisième division. Mais derrière ces transactions se cachaient de gros montages financiers entre les investisseurs de Nancy et ceux d'Ostende.

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Un peu à la manière de ce qui est en train de se mettre en place à Strasbourg, Ostende achetait les joueurs pour ensuite les prêter dans la foulée à l'AS Nancy Lorraine. Ainsi, le club lorrain échappait à la vigilance du gendarme financier. Cependant, avec le fiasco sportif du groupe, les investisseurs se sont montrés de moins en moins enclins à dépenser leur argent dans l'ASNL. Récemment, deux des quatre principaux actionnaires ont vendu leurs parts pour un euro symbolique. Ceux qui ont apporté l'argent devant la DNCG ce mardi 11 juillet, ce sont Krishen Sud et Chien Lee. Les garanties apportées suffisent pour rester en National 2. Or, leur objectif est de se faire repêcher en National après la relégation administrative officialisée de Sedan. Force est de constater qu'avec l'encadrement de la masse salariale imposé par la DNCG, c'est loin d'être une affaire gagnée d'avance.

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