L'ASSE pourrait être la victime d'une décision historique dans les prochains jours. On vous explique tout. 

C'est un acte sans précédent que pourrait bientôt officialiser Bruno Retailleau. Selon Le Parisien, le ministère de l'Intérieur Bruno Retailleau s'apprêterait à lancer une procédure de dissolution contre plusieurs groupes de sympathisants en France. Parmi eux, les Magic Fans et les Green Angels, les deux principaux groupes ultras de l'AS Saint-Étienne (ASSE), club à qui on promet déjà une descente en Ligue 2. Une décision qui pourrait bouleverser profondément l'ambiance du stade Geoffroy-Guichard et susciter une vive contestation.

Un tournant dans la lutte contre les violences dans les stades

Cette mesure ne viserait pas uniquement l'ASSE. D'autres groupes de supporters seraient également concernés, comme la Brigade Loire, ultras du FC Nantes, qui pourrait perdre Moses Simon cet été, les Offenders (Strasbourg) et la Légion X (Paris FC). Cette vague de dissolutions, qui fait suite aux incidents survenus ces derniers mois, s'inscrit dans une volonté gouvernementale de durcir la lutte contre les violences en tribunes.

Le ministère de l'Intérieur à d'ailleurs a prévu ce jeudi une circulaire interministérielle aux préfets pour renforcer les mesures de sécurité autour des matchs de football.

Les supporters de l'ASSE vont-ils pouvoir se défendre ?

Une fois la procédure engagée, les groupes concernés auront la possibilité de présenter leur défense devant une commission. En décembre dernier, face aux premières rumeurs de dissolution, Jean-Guy Riou, président de l'Union des Supporters Stéphanois, avait réagi avec inquiétude auprès de nos confrères de Ici Saint-Étienne Loire : “Si on veut tuer le football, on ne peut pas faire mieux.”

Cette situation risque de raviver les tensions entre les supporters et les autorités , alors que l'ASSE lutte déjà sportivement pour son maintien en Ligue 1. Les tribunes du “Chaudron” seront-elles bientôt privées de leurs ultras ? La question est plus que jamais d'actualité.